- Euro 2012
- Finale
- Espagne/Italie (4-0)
Casillas la classe
Ce soir, Iker Casillas est officiellement devenu l’un des plus grands champions de ces dernières années. Ce soir, Sergio Ramos était le meilleur défenseur central du monde. Ce soir, l’Espagne est entrée dans l’Histoire.
Casillas (10) : Comme quoi, être classe peut rimer avec être espagnol. À 23h, il a soulevé le trophée et, d’ici quelques mois, il mériterait de soulever le Ballon d’Or. D’ici là, il va soulever Sara Carbonero. Et ça, c’est encore mieux que d’humilier les spécialistes de la carbonara.
Arbeloa (6) : Arbeloa, c’est le type que vous maudissez parce qu’il conduit comme un chien, mais qu’il est immatriculé « corps diplomatique » . Un mec qui peut faire des fautes que personne ne fait, sans être sanctionné. Un mec pas top, qui fait des passements de jambe à la vitesse de Giorgio Chiellini en pleine course, mais qui est double champion d’Europe et champion du monde.
Piqué (6): Cet Euro aura été celui du gouffre qui se creuse entre Sergio Ramos et le pauvre Gerard. On ne sait pas si ce sont les rumeurs de grossesse de Shakira ou autre chose, mais le Piqueton est plus fébrile qu’à son habitude. Mais bon, lui aussi, il est champion du monde et champion d’Europe…
Sergio Ramos (9) : Toujours aussi taré, le Sergio. Ce match, c’était un peu le sien. Du coup, il a fait taire Balotelli avant de passer le reste de ses 90 minutes à tenter de marquer un but. Chose qu’il a manqué de très peu d’un geste que l’on qualifiera de « Madjer de défenseur » , cousine éloignée du « tacle d’attaquant » . Un roc.
Jordi Alba (8,5) : Dur, dur d’être un nabot. Sur son côté gauche, Usain Alba a fait passer les défenseurs italiens pour de vulgaires Martial Mbandjock. Un but pour valider un Euro dont il a été l’une des révélations. Et puis pour justifier son contrat juteux à Barcelone, aussi.
Busquets (100%) : Il a une face de rat, des allures de salope, mais beaucoup de talent. À 23 ans, Sergio Busquets a fini le jeu. Oui, à 100%. À 23 ans, le milieu de terrain du FC Barcelone a tout gagné. Et ça, ça se respecte.
Xavi (9) : Les grands champions sont les mecs qui répondent présent le jour J. Xavi a beaucoup trop gagné pour se démener contre l’Irlande. Par contre, aujourd’hui, le maestro était là. Chapeau.
Xabi Alonso (6) : Xabi Alonso, en plus d’être un bon joueur, c’est un type qui assure quand les mecs du Barça n’assurent pas. Aujourd’hui, il n’a pas eu besoin. Du coup, il a juste collé un coup de coude à Abate.
Iniesta (8,5) : Il est là, Andrés. Peinard, avec sa gourde, son teint blafard et son sourire, d’un air de dire : « Ouais, j’ai encore gagné ! » Un énième succès qui ne lui rendra pas ni sa mélanine, ni son Ballon d’Or. Mais bon, son talent est bel et bien là.
Silva (8) : Il aurait galéré, Fernando Llorente, à mettre un but du torse. Coup de bol, Silva est un nain, et le centre de Fàbregas lui est arrivé sur la tête. Champion d’Angleterre, meilleur passeur de Premier League, vainqueur et buteur en finale de l’Euro. Y a pire comme saison…
Fàbregas (8) : « Monsieur Fàbregas, on ne sait pas où vous mettre. Là, ça va ? » , V. del Bosque, chef de secteur du Pole Emploi espagnol. Et quel festival en début de deuxième mi-temps…
Torres (8) : Meilleur buteur de l’Euro, champion d’Europe avec un pion et une passe décisive en finale, vainqueur de la Ligue des champions. Vous non plus, vous n’osez pas y penser ?
Pedro (5,5) : Une entrée un peu quelconque. Plus efficace quand il vend des télés à la frontière mexicano-américaine.
Mata (non noté) : Deux minutes de jeu, un but. On appelle ça un clutch player.
Les supporters (3) : C’est bien, de crier « Olé ! » à chaque passe, mais maintenant, il va falloir chercher un boulot.
Par Swann Borsellino