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Carrick Hunter

Par Mathieu Faure
4 minutes
Carrick Hunter

A 30 piges, Michael Carrick retrouve son ancien club avec Manchester United. Après un début de saison dans le brouillard, l'homme qui traîne la même gueule depuis sa puberté a remis l'entrejeu de United sur les rails

Février 1995, Michael Carrick a 13 piges, des boutons sur le front, et une voix de castra. Pourtant, il se fait remarquer lors d’un reportage de la BBC intitulé Live & Kicking. A l’époque, le minot joue pour l’obscure taule de Walssend Boys Club et ne fait même pas rêver ses propres parents. Pourtant, la vie est faite de surprises. Dans la foulée de la révélation cathodique, Carrick junior prend la direction de West Ham et de son centre de formation. Le début d’une belle histoire. Avec de l’amour, des caresses, des buts, des trophées et de l’anonymat.

Le mec lisse

Cette année, Michael Carrick a tout connu à Manchester United. Un début de saison au placard où l’international anglais ne jouait pas. Entre les blessures et l’envie de tourner la page, on se disait que l’aventure de Carrick à MU sentait le sortie de route. 18 matches et deux buts plus tard, Mickey a repris place dans l’entrejeu mancunien. Il faut dire que Fletcher est out jusqu’à la fin de saison, Anderson a définitivement raté le coche, Cleverley est encore trop tendre et le binôme Scholes-Giggs ne peut pas enchainer toutes les rencontres. Ce choix, qui pourrait s’apparenter à une logique par défaut ne l’est pas, en réalité. Carrick, c’est l’assurance du travail bien fait, sans folie mais sans fioriture.

Un mec capable de ratisser large et de balancer des transversales de 40 mètres. Un joueur peu médiatisé mais ultra précieux, comme souvent en Angleterre. Le milieu de terrain a toujours dû faire avec les préjugés. Formé à West Ham, où il est le copain de promo d’un certain Joe Cole, Frank Lampard et autre Rio Ferdinand, il doit se coltiner l’étiquette de génie précoce. Des quatre, il est pourtant le moins doué. Clairement. En plus, il a dû composer avec le prix de son transfert à MU (25 millions pour un milieu défensif sans charisme, ça fait cher). On parle d’un mec lisse. Ni con, ni méchant (comprendre, ni Gary Neville, ni Roy Keane). Au pays des tabloïds et des rock star, ça fait tâche et ça n’intéresse personne.

Numéro 16. Comme Roy Keane

Carrick, c’est l’anti-footballeur glamour. Un mec qui se marie EXACTEMENT le même jour que Gary Neville et Steven Gerrard, avec une meuf rencontrée durant le collège. Un mec qui ne râle jamais. Carrick, c’est simple, il ferme sa gueule quand on lui demande de jouer en défense centrale, par exemple. Il a compris que son métier est avant tout un sport collectif. Pourtant, en dépit de qualités intrinsèques quelconques, il a fait l’unanimité partout. Quand la rumeur l’envoie des Spurs à United, son entraîneur de l’époque, Martin Jol, est au bord du supplice, allant même jusqu’à déclarer dans la presse qu’il ne « veut pas perdre un joueur comme Carrick, qui a été mon meilleur milieu de terrain de l’année« . Et oui, Carrick est un sacré « box-to-box », quand il le souhaite. Il est capable de suivre une action avec et sans le ballon d’une surface à l’autre en répétant cet effort tout au long de la rencontre. Une perle rare en 2012.

De temps en temps, il absorbe la lumière sur sa ganache. Comme un soir de Ligue des Champions à Wolfsburg où sa prestation éblouit les romantiques. Le lendemain, on n’hésite pas à l’affubler du surnom de Carrickbauer. Petit à petit, il fait son nid. Pas vraiment un cadre de MU, mais pas loin. Sur son dos, le numéro 16 – ancienne propriété de Roy Keane – n’est pas là par hasard. Michael Carrick a passé sa carrière dans l’ombre de ses partenaires, au gré des concurrents qu’il a vu défiler à United (Anderson, Hargreaves, Scholes, Fletcher, Cleverley, Park etc.). Le genre de milieu de terrain que l’on remarque par son absence. Souvent, c’est un signe extérieur de richesse. Heureusement pour MU, l’ancien minot de Walssend Boys Club a repris sa place quand il le fallait. Alors que le bateau mancunien commençait sérieusement à tanguer, MC16 a sorti ses crampons au bon moment. Et si United est toujours en course pour conserver son titre, elle doit beaucoup à son porteur d’eau.

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