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Carrasso : « Johann a un super potentiel »
La venue du Stade Rennais dimanche à Bordeaux (21h00), pourrait offrir une rencontre inattendue entre les deux frangins Carrasso. Ainsi, Cédric (28 ans) recevra son jeune frère, Johann (22 ans), doublure de Nicolas Douchez, actuellement souffrant d'une hernie inguinale (aine). Une interview famille, pour une éventualité inédite.
Cédric, croiser la route de votre frère à haut niveau, est-ce une première ?
Ce serait la deuxième fois, car le jour de sa première fois sur une feuille de match, il était à Montpellier, et moi à Marseille ; c’était en Coupe de la Ligue. J’avais joué et lui, le voir sur un terrain professionnel, ça m’avait fait un peu bizarre !
Quel regard portez-vous sur sa carrière ?
Pour moi, c’est un gardien qui a beaucoup plus de qualités à son âge, que ce que j’avais au même. Et c’est le seul gardien vis-à-vis duquel je me permets de me comparer (avec humilité, ndlr). Après, lui aussi a été embêté par une blessure arrivée au mauvais moment. Il a toujours fait les sélections de jeunes, puis Espoirs, ainsi que la montée de Ligue 2 avec Montpellier. Il s’est blessé dans le dernier match, en sortant sans doute le penalty qui fait monter son équipe ! Mais bon, le football, c’est comme ça.
Cela ne doit donc rien au hasard…
Non, il a dû bosser… Là, il a changé de club, et je pense qu’il est dans un bon club, pour un gardien de but. Aujourd’hui, il est en apprentissage, derrière un gardien d’expérience qui est en fin de contrat. Il faut qu’il se prépare mentalement à jouer.
Deux goals dans la même famille, c’était prémédité ?
Non, non, car lui, il n’était même pas parti sur ça, au début ! Ça vient comme ça… Après, on a quand même six ans d’écart, donc, il a grandi avec son frère qui a commencé à jouer au plus haut niveau. Bon, ça a dû y faire aussi. On y prend du plaisir, on est très proche, mais on n’en est pas à regarder ce que fait l’un ou l’autre. On survole. C’est plus la relation famille.
Il n’y a pas de rivalité chez les Carrasso ?
Pas du tout, au contraire… Si demain, pour que lui puisse jouer, il fallait que j’arrête le foot, alors je le ferais ! C’est mon frère, mon petit frère. Je suis le grand et j’en ai deux petits…
Il est aussi gardien de but, le troisième ?
Lui, il veut faire pilote d’avion ! C’est pas pareil… c’est le seul qui est meilleur à l’école ! Lui, il est très bon ; nous, on était moins bons ! (Rires) Pour moi, c’est important, il faut qu’ils réussissent.
Y a-t-il des similitudes dans le jeu entre vous et Johann ?
Ouais… Mais c’est surtout dans la gestuelle, c’est marrant. Quand on marche, aussi, on est les mêmes ! Dans le jeu, il a plus de qualités naturelles, et il a eu plus d’expériences, plus jeune. Il faut qu’il joue car il n’a encore rien fait, et être réaliste ; ce n’est pas parce que c’est mon frère. Il a un super potentiel, mais on verra ça le jour où il le proposera en Ligue 1. Je me languis parce que je pense qu’il va montrer de belles choses.
Propos recueillis par Laurent Brun, à Bordeaux.
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