- Ligue 2
- AS Monaco
Carrasso : «Du doute chez certains»
Dur pour Johann Carrasso de se dégager de son étiquette de "frère de". Entre rupture de ligament et Nicolas Douchez, le portier de 23 ans n'a pas eu l'occasion de briller depuis deux ans. Le Rennais a donc accepté de se faire prêter une saison à Monaco. La L2 ? Même pas peur.
Sympa de s’installer sur le Rocher ?!
Oui même si j’ai galéré à rejoindre Monaco ! J’avais des échos depuis une dizaine de jours de l’intérêt de Monaco me concernant mais, comme à chaque départ, ça s’est fait au dernier moment. Le voyage a été peu difficile car le vol pour Nice a été annulé donc j’ai dÜ faire un peu de voiture depuis Marseille. Mais dès mardi dernier, j’étais avec le groupe pour l’entraînement.
A part le mariage du Prince Albert, quels étaient tes souvenirs de Monaco avant de signer ?
J’ai surtout des souvenirs sportifs avec la finale de la Ligue des Champions en 2004 qui avait marqué toute la France. Les Morientes, Giuly, Rothen… C’est un club mythique qui accueille aussi tous les ans la Supercoupe d’Europe. Et, pour moi qui suis originaire du Sud, c’est sûr que la ville est agréable.
Tu as affronté deux fois l’ASM la saison dernière avec Rennes. La descente est-elle méritée ?
(Il hésite) Pas vraiment. Il y avait quand même de grosses individualités dans cette équipe. Plusieurs clubs ont lutté jusqu’au bout pour le maintien et Monaco a finalement perdu ce combat.
Le groupe est-il encore marqué par cette relégation ?
C’est clair que ce n’est pas l’euphorie dans le vestiaire, l’ambiance n’est pas à la fête. Tu sens qu’il y a le doute dans la tête de certains joueurs qui se demandent à quoi ressemble le championnat de L2.
Un mot sur le recrutement, largement axé sur l’expérience (Helstad, Dumont, Marester).
Je suis ici uniquement depuis une semaine donc je ne peux pas trop te parler d’eux. Mais, oui, ce sont des joueurs qui vont apporter leur vécu et leur connaissance de la L2. Moi, je découvre le groupe. J’ai croisé d’ailleurs plusieurs mecs en sélection des moins de 19, comme Nimani, Diaz, Mangani ou Muratori. Après, il y en a que je vois moins car on s’entraîne en deux groupes distincts, avec d’un côté ceux qui sont en instance de départ.
Elle te fait flipper cette L2 avec des poids lourds comme Lens, Le Mans, Sedan, Le Havre, etc ?
Pas particulièrement, je l’ai déjà connue avec Montpellier (2007-2009) où on était de sérieux outsiders. Cette division est plus physique et peut-être un peu moins technique que la L1. Mais, on est Monaco, on est favoris ! Il faut mettre du rentre-dedans (sic) et ne pas y aller en reculant. On va surtout devoir se mettre en confiance avec les premiers résultats.
C’est un peu raté après l’humiliation 4-1 contre Sedan en Coupe de la Ligue…
J’ai regardé le match à la télé et je savais que Sedan allait vouloir faire forte impression. Au bout de vingt minutes, on voyait très bien qu’ils étaient au-dessus physiquement. Certains de mes coéquipiers ont été surpris de l’engagement. On va devoir vite s’habituer à ce genre de rencontres, ce sera comme ça tous les week-ends.
A titre personnel, signer en L2, après deux saisons blanches, n’est pas un signe de régression ?
Non. Je n’ai pas eu la chance de montrer ma valeur à Rennes. Je fonctionne au challenge qu’on me propose et celui de Monaco m’a séduit. Je veux montrer de quoi je suis capable.
Mais Laurent Banide a annoncé que Sébastien Chabbert serait le numéro 1…
Je le savais déjà. Le directeur sportif et le coach ont été très clairs avec moi. Ils m’avaient expliqué que si Ruffier quittait l’ASM, Chabbert prolongeait de trois ans pour devenir le titulaire. Je me suis donc engagé en numéro 2, je n’aime pas le terme numéro 1 bis. Mais je vais le concurrencer, ne t’inquiète pas !
Propos recueillis par Pierre Nigay
Par