- Ligue Europa
- Finale
- Benfica/Chelsea (1-2)
- Notes Benfica
Cardozo n’aura pas suffi
Du beau jeu. Du très beau jeu, même. Mais à la fin, c'est toujours la même histoire. À la 92e minute, Benfica a perdu un match qu'il aurait dû remporter haut la main. Mais dominer n'est pas gagner. Surtout avec Chelsea.
Artur (6) : Un match solide. Rassurant dans les airs, il a eu la main ferme sur la frappe de Lampard en première période. S’il n’a pas pu empêcher Fernando Torres de marquer, il n’était pas loin de gagner son duel face à l’Espagnol. Le meilleur gardien de Benfica depuis Preud’homme.
Garay (7,5) : Sorti sur blessure, son absence s’est fait ressentir. Face à lui, Torres et le reste de l’attaque londonienne n’ont pas pesé bien lourd, même quand Benfica est passé à trois défenseurs. Et qui sait, avec lui sur le terrain, peut-être qu’Ivanović n’aurait pas planté le but de la victoire.
Luisão (10 pour l’attitude, 4,5 sur le terrain) : Beaucoup de bonne volonté. Beaucoup de sérénité. Mais une charrette énorme. Sur le premier but, il se fait enrhumer par un Fernando Torres loin d’être aussi rapide qu’à l’époque de Liverpool. La retraite approche, Luisão.
André Almeida (3) : Dans l’absolu, le seul Portugais présent sur le terrain a fait un bon match sur le couloir droit. Offensivement, ses dédoublements ont été précieux. Défensivement, il s’est rarement laissé déborder. Mais son mauvais marquage sur Ivanović gâche tout son labeur.
Melgarejo (6) : Une conduite de balle folle, et beaucoup de percussion. Melgarejo a fait beaucoup de mal à Chelsea quand il avait le balle. Par contre, son placement défensif est toujours aussi laborieux. Il est sorti en deuxième période.
Matić (8 avant le but d’Ivanović 6,5 après) : Fidèle à lui-même, il a étouffé Lampard et David Luiz pendant une grande partie du match. Et que dire de ses passes, de sa vision de jeu et de sa technique. Un futur très grand, assurément. Il est néanmoins responsable du but d’Ivanović avec André Almeida.
Enzo Pérez (6,5) : #TeamJeTirePasDeLoin. Mais à part ça, Enzo Pérez a bouffé du bleu. Vif et hargneux, il a couru partout pendant 90 minutes. Pressing de dingue, des phases offensives intéressantes. Bref, à l’image de son équipe, il a bien joué, mais pas assez tenté.
Salvio (7,5) : Combien de coups de reins, combien de crochets, combien de centres dans la surface ? Mais aussi, combien de fois aurait-il pu tirer ? #TeamJeTirePasDeLoin.
Gaitan – Gaétanne, pour beIN Sport (6,5) : S’il part pour plus de 30 millions d’euros, qui s’en offusquera ? Encore un gros match de l’Argentin. Mais bordel, quand va-t-il comprendre qu’il a un pied droit ? Parce que bon, les extérieurs du gauche, c’est bien joli, mais ça fait pas gagner un match.
Rodrigo (2) : Le moment où on l’a vu le plus, c’est quand il est sorti du terrain. Il n’a jamais vraiment trouvé ses marques au sein de l’attaque benfiquista.
Cardozo (8) : Un pénalty. 10 000 pas. Un but. Une crampe. Si Benfica avait remporté cette finale, cette image serait restée dans les annales. Il faudra bien que ce joueur s’envole vers d’autres cieux un jour ou l’autre. Quelle classe, comme sur la demi-volée qui a failli surprendre Petr Čech.
Ola John – Ola Jaune pour beIN Sport (5,5) : De retour aux Pays-Bas, Ola John a fait ce qu’on lui demande d’habitude. Courir vite avec le ballon, et centrer. Il l’a plutôt bien fait. Sans plus.
Lima (8) : Dans le genre joker, Lima n’est pas mauvais. Sur l’un des premiers ballons qu’il touche, le Brésilien amorce une combinaison avec Cardozo qui amène le pénalty égalisateur. À part ça et une grosse frappe du gauche, rien à signaler. Ah si, une deuxième finale d’Europa League perdue.
Jardel (6) : Aucun lien. Le Brésilien est bien entré en jeu. Pas facile pourtant de remplacer Garay en plein milieu d’une finale européenne. Mais Jardel est le futur boss de la défense « encarnada » . Pas étonnant qu’il ait fait preuve d’autant de sérénité pendant les quelques minutes qu’il a disputées.
Par William Pereira