- Match amical
- France/Uruguay (0-0)
- Notes
Capoue envoie un message
Un match de reprise sans but, un classique. Malgré tout, la première de Didier Deschamps est marquée par l’émergence d'Étienne Capoue et les bonnes copies de Gonalons ou Yanga-Mbiwa.
Lloris (6) : Soixante-dix minutes à se demander ce qu’il foutait là avant de sortir un arrêt réflexe sur une frappe d’Abreu. Y a pas à tortiller du cul, même dans une soirée ennuyeuse à mourir, Hugo Lloris sait être décisif.
Debuchy (5) : Le toujours joueur de Lille – qui est vraisemblablement devenu le titulaire du poste en bleu – n’aura passé que 25 minutes sur le pré. Sa cheville a morflé sur une charge adverse. L’homme n’a pas pris de risque. Ça serait con de se péter à quinze jours de la fin du mercato. Puis merde, dans deux jours, c’est l’inauguration du stade de Lille.
Jallet (5) : Carlo Ancelotti a fait du lobbying pendant un an. Ça a marché. Le capitaine du PSG a une sélection en équipe de France. Entré très tôt suite à la blessure de Debuchy, l’homme aux chaussettes remontées jusqu’au pubis a fait valoir sa disponibilité et son placement. Par contre, beaucoup de ballons perdus. Souvent bêtement, d’ailleurs.
Yanga-Mbiwa (6) : Un rocher. Il a bien verrouillé Forlan et Abreu avec l’aide de son compère Sakho avant de tout prendre de la tête. Derrière, au milieu, et devant, où il a failli marquer en première période. Le mec a un coup à jouer pour squatter une place de titulaire. Et pour affoler l’Europe en qualité d’agent libre en juin prochain.
Sakho (6) : C’est peut-être parce qu’on s’est fadé du Rami-Méxès en juin, mais bordel, qu’est-ce que c’est bien une charnière super rapide quand même.
Evra (5) : Il a beau s’être fait feinter par un ballon qui roulait sur l’herbe, Patrice Evra a de quoi être content de sa soirée. Pas forcément de son match, même s’il délivre un très bon centre pour Benzema en début de seconde mi-temps. Mais il a pu discuter avec Deschamps par-ci par-là, lui rappeler des anecdotes de Monaco, faire copain-copain. Merde, pourquoi le lobbying ça serait que pour les autres ?
Gonalons (6) : Je récupère, je donne, je récupère, je donne, je récupère, je donne. Comme Alou Diarra, mais en bien plus tranchant. Une pierre de plus dans le jardin de ceux qui ont des idées préconçues et qui veulent mettre en place des quotas.
Mavuba (5) : Il est juste venu pour prendre ses marques, redonner sa taille, sa pointure, ses mensurations et tester un peu les équipements sur le pré. Promis, il jouera au foot en sélection. Mais quand ça servira à quelque chose.
Capoue (7) : Les Toulousains n’étaient donc pas chauvins, Capoue fait vraiment du bien aux Bleus. Saignant, tranchant, disponible, Capoue a sorti une mi-temps intéressante, avec deux trois bonnes passes dedans. Pour un mec qui a envie d’aller voir ailleurs, il a fait sa propre publicité. En 16/9 et en HD.
Martin (5) : Il pouvait décadenasser le match avec son apport sur coup de pied arrêtés. Tous ses corners étaient trop courts, et quand il a réussi une bonne ouverture, Briand a sorti sa plus belle reprise de l’épaule…
Valbuena (6) : Avec trois matches officiels dans les jambes, le Marseillais était déjà dans le rythme et ça s’est vu. Son activité n’aura pas suffi pour débloquer cette saloperie de verrou uruguayen. Il fallait plus, comme faire autre chose qu’une remise au gardien lorsque l’opportunité d’imiter Cheyrou lui a été donnée à l’heure de jeu.
Ribery (6) : Remuant, percutant mais maladroit dans le dernier geste. Le Bavarois est clairement en jambes mais il gagnerait en simplicité s’il tentait sa chance de temps en temps. Une bonne reprise. En même temps, s’il met son lob, tout le monde crie au génie.
Benzema (6) : On le sent fort, on le devine affiné, on le dit motivé mais il ne marque pas assez. Pourtant, il a proposé et décroché. A son actif, un délice de reprise du plat du pied venu percuter le montant de Muslera. Pas payé.
Giroud (5) : Il s’est beaucoup démené mais n’a trouvé ni le chemin du but, ni ses partenaires. A la fin du match, il a reçu un texto étrange : « Fais gaffe, c’est le début, ils vont tous de descendre en flèche. Ils ne veulent qu’un attaquant. Pas deux » . C’était signé David T.
Gomis (5) : Si pour réussir à ramener des trophées, Deschamps a besoin d’un Brandao, Bafétimbi fait parfaitement l’affaire, en témoigne son raté de fin de match.
Briand (5) : Ça va être bien, dans une dizaine d’années, quand il sera sollicité par les médias en tant qu’ancien attaquant international. On fera comme si de rien n’était. Comme avec Steve Marlet en ce moment, quoi.
Par Mathieu Faure et Mario Durante