- International – CAN 2015 – Groupe C – Présentation
CAN : la fiche de l’Afrique du Sud
Leur portier a été tristement assassiné, mais les Bafana Bafana sont bien là, au contraire d'un Nigeria qu'ils ont éliminé. Avec une équipe mi-Chief mi-Pirate, sans grande star, ils peuvent faire du bruit.
L’indice Ebola : 87%
Apparemment, Bafana Bafana signifierait en zoulou « Boys, Boys » . Or, à l’été 1987, la chanteuse italienne Sabrina change la face du monde à jamais en chantant Boys (Summertime Love), que tout le monde appelle « Boys Boys Boys » . Comme deux est situé entre un et trois, on dira que ça colle. Bon, on se souvient surtout d’un clip où Sabrina, pas vraiment un boudin, se déchaîne dans une piscine en bikini blanc, répétant sans cesse « Boys, boys, boys, I’m looking for a good time. Boys, boys, boys, Get ready for my love » et laisse même apparaître furtivement un petit téton à force de sautiller. Et ce genre de chose, ça peut clairement dégénérer.
Portrait robot
– 5% Die Antwoord
– 7% Mokoena- 40% Ruby, Ruby, Ruby
– 40% Jack Sparrow- 8% Parker Bernard ne perd jamais
Le gardien de but
S’il ne compte que quatre sélections à 25 ans, Darren Keet a le mérite d’évoluer en Jupiler Pro League, au KV Courtrai, dont les joueurs sont surnommés les « Kerels » , les mecs. Un mot venant du hollandais, mais apparement aussi utilisé en afrikaans pour dire la même chose, ce qui est donc logique et explique pourquoi Happy Keet s’est retrouvé en Belgique. Avant de se révéler à l’étranger, il avait fait ses débuts pros à Vasco Da Gama (pas au Brésil, dans la banlieue de Cap Town, un peu comme le Créteil Lusitanos), avant de rejoindre le Bidvest Wits F.C. Sinon, sur Twitter, il s’appelle @popeyekeet.
L’équipe type
Keet – Ngcongca, Mathoho, Hlatshwayo, Matlaba – Jali, Furman – Masango, Manyisa – Parker, Rantie
L’homme et les animaux
Autrefois, l’homme habitait dans le même village que les grandes bêtes, l’éléphant, le lion, le léopard, le singe, et il n’y était pas le maître. Ces quatre bêtes allaient à la chasse dans la brousse quotidiennement et en rapportaient à manger pour tous, mais l’homme, rien ou pas grand-chose. Un jour, les animaux se réunirent et lui dirent : « Si tu continues à ne rien rapporter, tu ne mangeras plus avec nous. » – « Bon… » , dit l’homme. Le lendemain,, il partit à la chasse avec son arc et ses flèches qu’il avait jusque-là cachées soigneusement de peur que s’ils ne voyaient ces armes, les animaux ne le tuassent. Il attrapa et rapporta une biche. Quand les animaux virent cela, ils s’étonnèrent et lui demandèrent comment il avait tué la biche. « J’ai ma manière, dit l’homme, mais je ne vous le dirai pas. » Les animaux s’adressèrent au singe : « Suis-le dans la brousse quand il partira demain et vois comment il fait pour tuer les biches. Ensuite, tu nous le diras. » Ainsi fut fait. L’homme tira une flèche de son carquois et l’ajusta à son arc. Le singe monta dans un arbre pour mieux observer. Quand l’homme banda l’arc et lança la flèche, la biche fut tuée. Le singe descendit aussitôt de son arbre et regagna en courant le village : « Cet homme est vraiment redoutable, dit-il aux animaux. Quand il tend son bras vers quelqu’un ce quelqu’un tombe mort ! » L’homme rapporta la biche sur son dos, mais quand il leva le bras pour la saisir et la jeter à terre, tous les animaux crurent qu’il voulait tendre le bras vers eux pour les tuer et s’enfuirent. À partir de ce jour-là, les grands animaux ne quittèrent plus la brousse, et l’homme commande désormais le village.
Bang, bang, they shot him down
Si Keet n’a plus de sélection, c’est parce que le poste de gardien était occupé précédemment par Senzo Meyiwa, l’historique portier des Orlando Pirates. Sauf que le 26 octobre dernier, vers vingt heures, il est abattu au domicile de sa copine, Kelly Khumalo, dans le township de Vosloorus, par deux hommes, à la suite d’une altercation. Un troisième montait la garde à l’extérieur. Les trois hommes se sont ensuite enfuis à pied ; Meyiwa a été déclaré mort à son arrivée à l’hôpital à Johannesburg. Son meurtrier a depuis été traduit en justice.
Pourquoi l’Afrique du Sud peut faire du bruit
Difficile d’oublier les vuvuzelas, ces machins ayant ruiné l’expérience auditive de la Coupe du monde 2010, même si au moins, on entendait moins Christian Jeanpierre. Surtout, l’AFS est en forme : aucune défaite en 2014, pour un bilan de trois victoires et trois nuls en qualification. Dont le dernier en date, 2-2 contre le Nigeria après avoir mené 2-0, mais qui a tout de même éliminé les Super Eagles. Si leur groupe est évidemment compliqué, avec l’Algérie, le Ghana et le Senegal, les Bafana Bafana peuvent clairement foutre le boxon.
Par Charles Alf Lafon