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  • France – Ligue 1 – 27e journée – OM/Troyes

Camus : « La victoire au Vélodrome, elle me tente »

Propos recueillis par Régis Delanoë
Camus : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>La victoire au Vélodrome, elle me tente<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

De son Arles natal, il a gardé l'accent chantant et les syllabes qui rebondissent, mais c'est bien plus au nord qu'il s'est épanoui footballistiquement. D'abord en Belgique, où il a passé 7 années, puis à Troyes, où il est arrivé en prêt en fin de mercato l'été dernier. Avant la rencontre de cet après-midi contre l'OM où il a fait ses débuts pros, entretien avec Fabien Camus, l'une des bonnes surprises de la saison du côté du promu aubois.

Une série d’invincibilité en championnat qui dure depuis 5 rencontres, une récente qualification en Coupe de France : les choses ont l’air de mieux tourner en ce moment à Troyes, non ?Écoute, ça se passe plutôt bien en ce moment, c’est vrai. Le début de saison a été difficile, parce qu’on était beaucoup à être nouveaux. Il y a aussi eu des blessés, surtout en défense. Et puis Troyes redécouvrait la Ligue 1. Tout ça fait que ça a été assez compliqué au départ, mais on voyait déjà que ça allait beaucoup mieux à la fin de l’année. Certains matchs qu’on aurait perdus avant, on ne les perd plus aujourd’hui.

La solidité défensive est enfin trouvée, mais offensivement c’est plus moyen en ce moment ; n’y a-t-il pas un problème d’équilibre ?C’est exactement ça. On a mis du temps à pouvoir aligner une défense stable. Maintenant que c’est plus le cas, c’est au niveau offensif qu’on pêche. C’est dû selon moi à l’accumulation des matchs. On a aussi dû composer avec des blessés et des suspensions, notamment avec Bahebeck et Yattara. Mais avec les attaquants, on sait comment ça fonctionne : à la confiance. Elle vient en marquant. Il faudrait que les attaquants puissent enchaîner une série, ne serait-ce que de deux buts consécutifs pour que ça reparte.

Rassure-moi : la réputation d’équipe joueuse n’est pas usurpée ?Non, on reste une équipe où on prend du plaisir. Personnellement, j’en prends. Même à l’entraînement, on voit que ça joue. Le challenge maintien est difficile, mais il est aussi extraordinaire. Et moi, je ne connais pas d’équipe qui gagne en jouant mal, en tout cas c’est nettement plus difficile. C’est logique : pour gagner, il faut marquer, pour marquer il faut se créer des occasions et ça passe forcément par le jeu. On va s’accrocher à cette philosophie jusqu’au bout. Ou du moins, on va essayer !

C’est pas trop dur pour toi de ne pas avoir de position fixe sur le terrain ? Un coup tu es à gauche de l’attaque, un coup à droite…J’essaie de faire au mieux à chaque fois, les deux positions me vont. Avec Darbion, généralement au cours d’un même match on se met à permuter, un quart d’heure c’est lui à gauche et moi à droite, le quart d’heure suivant c’est l’inverse. Pour l’adversaire, c’est perturbant. Et puis, c’est bien aussi d’avoir un joueur d’expérience comme Nivet à ses côtés. Je crois pas me tromper en disant qu’il a plus de 400 matchs chez les pros, dont 250 ou 300 matchs en Ligue 1… Jouer avec un technicien pareil, c’est un régal.

T’attendais-tu à être aussi décisif cette saison avec Troyes ?Avant même que je signe à Troyes, l’entraîneur me l’avait dit : tes stats doivent être meilleures, tu dois aussi t’améliorer dans la récupération du ballon. C’est un discours qui m’a fait réfléchir. Il m’a fait beaucoup travailler sur ces points et on constate que ça paie (6 buts et 3 passes décisives en L1).

L’été dernier, avais-tu une appréhension à l’idée de revenir en France ?Au contraire, j’avais hâte ! Quand l’offre de Troyes s’est présentée, j’étais très excité à l’idée de relever ce challenge.

Quel bilan tires-tu de ta longue expérience en Belgique, à Charleroi puis à Genk ?Très positif. J’y ai réellement débuté ma carrière professionnelle, j’y ai gagné des titres, j’y ai été reconnu, j’ai pu disputer des coupes d’Europe, que ce soit l’Europa League ou la Ligue des champions… Je n’en garde que du bon.

Finalement, la Jupiler League peut constituer un bon tremplin ?Complètement. Prends mon exemple : je suis arrivé là-bas à 19 ans et tout de suite j’ai pu enchaîner deux saisons pleines. Quand on est jeune et qu’on n’a pas la possibilité de percer dans son club formateur, ce qui était mon cas, le réflexe est de penser d’abord à tenter l’aventure en Ligue 2. Mais c’est un championnat réputé très difficile : soit on redécolle rapidement, soit on peut y rester toute sa carrière. En Belgique, c’est différent : les joueurs y étant majoritairement très jeunes et pas chers, il y a énormément de recruteurs sur les bords des terrains, donc les possibilités de faire une belle carrière sont grandes.

Il est comment, le jeu belge ?J’ai surtout eu des entraîneurs hollandais et leur réputation de jouer l’offensive n’est pas usurpée. Avec eux, tu joues à 3 attaquants devant, peu importe l’adversaire et même à l’extérieur. Bon, du coup, on a pris 7-0 à Valence (rires) ! Et à Chelsea pareil, Leverkusen aussi (lorsqu’il évoluait à Genk). Plus que le jeu offensif, ce qu’ils aiment, c’est la qualité de passe. C’est un jeu simple en fait, beaucoup plus direct qu’en France.

Retour en France justement et ce match du week-end au Vélodrome, un stade particulier pour toi…Ouais, mon premier match en pro, c’était là.

Et donc un match particulier ?Je crois pas avoir trop marqué les esprits à l’OM, donc je sais pas si ça sera un moment si important… Mais c’est vrai que je suis passé par le centre de formation, j’ai grandi dans la région, je connais encore quelques membres du staff. Ma famille sera au stade, mes amis aussi, donc c’est surtout à ce titre que ce sera particulier.

As-tu regardé les deux confrontations des Marseillais au Parc ?Ouais. Dimanche, je les ai trouvés bien. Mais Paris a des qualités individuelles énormes et c’est à ce niveau que la différence s’est faite. Mercredi par contre, je les ai trouvés un peu nerveux : après l’ouverture du score, il y a eu trop de fautes, trop de joueurs à râler… On les sentait revanchards, ça les a sûrement vexés de se faire battre une deuxième fois de suite.

Ils ont paru dans le dur physiquement aussi…Ouais, tu remarqueras qu’ils ont presque aligné deux fois la même équipe, alors que nous, quasi l’équipe entière a été changée en Coupe (2-1 à Sochaux), donc espérons qu’on puisse en profiter. Mais ne sous-estimons pas l’OM, ça reste une très grande équipe habituée à jouer chaque saison ou presque deux, voire trois matchs par semaine.

La victoire, tu y crois ?Un footballeur qui entre sur un terrain, il veut gagner. Après soyons lucide, si on obtient le nul, on sera les plus heureux du monde. Mais la victoire, je crois qu’elle se tente… En tout cas, elle me tente.

Un mot de la sélection tunisienne, que tu as connue par le passé. Tu y penses encore ?J’entends dire par la famille que j’ai en Tunisie que le nouveau sélectionneur aimerait me rappeler. Après… J’ai pas de nouvelle. Et ce depuis la seule sélection que j’ai obtenue et qui date de l’époque d’Umberto Coelho (en 2009). Depuis, aucun n’a pris de nouvelle, même pas la Fédération, que dalle. Alors que si on regarde la saison passée, j’étais le seul Tunisien à jouer la Ligue des champions. Maintenant que je suis en L1, je suis peut-être plus visible. Mais disons que je l’ai quand même un peu en travers de la gorge. Je ferme pas la porte, j’aime le haut niveau autant que j’aime la sélection tunisienne, mais je trouve pas ça normal qu’on m’ait oublié. Mais alors, complètement ! J’existais plus. Donc, déjà, j’aimerais qu’on m’appelle, c’est le minimum, pour savoir ce qu’on attend de moi. Si on ne veut pas de moi, qu’on me le dise et que je me concentre au maximum avec mon club, qui m’a quand même tendu une sacrée perche en me faisant revenir en France.

Ton avenir est à Troyes ?Il y a une option d’achat qui est uniquement pour la L1 (prêté par Genk), donc je peux pas trop me prononcer. Mais oui, rester en L1, c’est une chose qui me tente, évidemment. Après si l’Inter vient, je dirais pas non ! Non, plus sérieusement, je n’y pense pas pour l’instant. Mon souhait, c’est le maintien en fin de saison. La suite, on verra.

Le maintien est jouable ?Oui, parce que si on regarde le bilan depuis le début de l’année 2013, on a le double, voire le triple de points de ce qu’on obtenait en début de saison. Ça veut dire qu’on est en progression et il n’y a aucune raison pour que ça s’arrête.

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Bleus : une année zéro
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