- Coupe d'Italie
- Quarts
- Napoli-Fiorentina (1-0)
Callejón propulse Naples en demies
Supérieur à une formation viola qui a mis une mi-temps avant de se décider à jouer, Naples a fait le boulot pour se qualifier pour les demies de la Coppa Italia. Il n'aura suffi aux Partenopei que d'un mouvement collectif parfaitement exécuté et conclu à bout portant par Callejón pour leur permettre de venir à bout des Florentins. Simple et efficace.
Napoli 1-0 Fiorentina
But : Callejón (70e) pour le Napoli
Parfois, il n’y a rien à faire, la loi du plus fort s’impose. Timide en première période, nettement plus joueuse en seconde, la Fiorentina a dû s’incliner face à des Partenopei collectivement et individuellement supérieurs. Naples, dominateur, n’a finalement eu besoin que d’un but de José Maria Callejón pour s’imposer. Et voilà les Napolitains qui s’offrent une demi-finale de Coupe d’Italie, sans avoir à forcer leur talent. Leur futur adversaire ? Le vainqueur de la rencontre de mercredi soir entre la Juventus et le Milan. Ça promet.
Les dribbles d’Insigne, la vigilance de Reina et Tataruşanu
Maurizio Sarri suspendu, de nombreux titulaires au repos, une pelouse à l’état douteux et un San Paolo presque vide : on a vu plus sexy comme casting et comme décor, pour une affiche a priori sacrément alléchante sur le papier. Naples, pourtant, tente d’envoyer du jeu, notamment grâce à Hamšík et Zieliński, qui régalent au milieu à coups de passes laser. Mais aussi à Lorenzo Insigne, qui met une misère intégrale à ce bon vieux Carlos Sánchez, aligné ce soir à droite de la défense de la formation viola.
Mais ce sont bien les Toscans qui se procurent les premières occasions sérieuses de la partie. D’abord par Federico Chiesa, qui arme un missile à droite de la surface joliment détourné par Reina, puis par Astori, dont la tête sur corner est à nouveau détournée par le portier espagnol du Napoli, impeccable ce soir. Suffisant pour réveiller les Partenopei, qui se créent à leur tour plusieurs situations chaudes par Pavoletti puis Zieliński, maladroits dans les seize mètres, et enfin Insigne, dont le coup franc est superbement sorti en corner par Tătăruşanu. La Fio, nettement dominée, plie, mais ne rompt pas, et les deux équipes rejoignent les vestiaires sur un score nul et vierge.
Le coup de boule de Callejón
On ne va pas se mentir, l’ensemble est encore un peu terne pour deux formations qui s’étaient neutralisées au terme d’un match aussi fou que jouissif, la dernière fois qu’elles s’étaient affrontées en Serie A (3-3). Heureusement, la Fiorentina a décidé d’arrêter de servir de paillasson aux Partenopei. Les hommes de Paulo Sousa jouent plus haut, plus juste et gagnent en agressivité. Et c’est au tour de Bernardeschi et Federico Chiesa d’amocher la défense napolitaine, à coups de passements de jambes et de crochets bien sentis. Mais Naples reste dangereux par séquences, notamment par Insigne, qui envoie un coup franc enveloppé aux vingt mètres sur la barre de Tătăruşanu. Mertens, préservé ce soir, finit aussi par entrer à la place de Pavoletti, histoire de donner un coup de fouet aux offensives des siens.
Naples remet progressivement le pied sur le cuir et trouve logiquement la faille sur une action collective de toute beauté : Insigne décale Hamšík, le Slovaque centre pour Callejón, qui conclut d’une tête puissante. La Fio, vexée, tente le tout pour le tout. Les esprits s’échauffent et Hysaj puis Olivera récoltent tour à tour deux jaunes synonymes de rouge, laissant les deux formations à dix… Qu’importe, le score ne bougera plus, et les Florentins doivent s’incliner. Naples sera bien au rendez-vous des demies de la Coppa. Et s’installera tranquillement dans son canapé demain soir pour connaître le nom de son futur adversaire.
Par Adrien Candau