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Callejón, le super-sub du Real Madrid

Robin Delorme
Callejón, le super-sub du Real Madrid

Il a le pot de gel de Cristiano, les origines andalouses de Sergio Ramos et la formation d’un Raúl. Et pourtant, du haut de ses 25 piges, José Callejón n’est qu’un vulgaire remplaçant du Real Madrid. En attendant mieux.

Le temps d’un été, exit les Cristiano Ronaldo, Higuaín et Benzema. Le meilleur buteur de la pré-saison madrilène n’est pas international, n’a rien d’une star de spot publicitaire et ne voit pas son effigie gravée aux quatre coins de la capitale ibérique. Lui, c’est José Callejón qui, du haut de ses cinq réalisations estivales, toise ses petits camarades bien plus fortunés de Valdebebas. Un doublé lors de la déroute lisboète, trois unités respectivement face aux LA Galaxy, Milan AC et Celtic Glasgow plus tard, le natif de la cité andalouse de Motril pouvait logiquement prétendre à une place dans le onze de l’autre José, Mourinho, en ouverture des hostilités domestiques face à Valence. Raté, puisque c’est son dauphin de l’été avec quatre tremblements de filet, Ángel Di María, qui aura pour tâche de remuer l’aile droite de Bernabéu. Comme à son habitude, le CR7 du pauvre rentrera à un quart d’heure du terme, gambadera à plein pot et offrira deux sueurs froides au portier Diego Alves. En vain. Un match à l’image du gamin de la Castilla, le plus titulaire des remplaçants du Real Madrid.
Du Futsal au Real
Si Callejón est encore un joueur merengue, ce n’est pas tant pour son costume de super remplaçant. Non, Callejón a Madrid dans la chair. Alors qu’il n’était qu’un manieur de Futsal depuis sa cinquième bougie, José découvre les joies de la grosse balle en cuir au Costa Tropical. Un nom tout en décontraction qu’il va troquer lors du bug de l’an 2000 pour la camiseta blanche du grand Real. En compagnie du pirate de Granero, il fait ses gammes à la Cantera. Puis se voit vite propulsé dans l’antichambre professionnelle qu’est la Castilla. En compagnie de son jumeau Juanmi, il termine l’exercice 2007-2008 dans la peau du meilleur buteur du troisième échelon espagnol. 21 réalisations en 37 apparitions, un joli score pour un ailier hyperactif. Le 18 juin de la même année, José Maria Callejón Bueno prend ses cliques et ses claques en direction de la Catalogne contre un bifton de 1,2 million d’euros. Pas pour le Barça, évidemment, mais pour l’ennemi de l’Espanyol. Cette même saison, il se permet d’envoyer dans la lunette d’un Victor Valdès spectateur un cachou tout en puissance.
Son envol, il le prendra lors de l’opus 2010-2011 de la Liga BBVA. En compagnie de l’Italo-Argentin Osvaldo, il remue les défenses du royaume de Carlos et fait valser toutes ses statistiques. Le tout pour un high score de six buts, sept passes décisives et le titre honorifique de joueur ayant subi le plus de fautes de l’année. Il n’en fallait pas plus pour exciter un Mourinho qui voit en lui un parfait petit soldat. Le 4 mai, il reprend tout son bardage pour rentrer au bercail dans la peau d’un joueur du Real Madrid A pour un montant de cinq millions d’euros. Chez les grands, dans un Bernabéu qui n’a jamais été sien, il se fait une place au soleil. Son début de saison est d’ailleurs remarqué et remarquable. Par rapport aux autres nouvelles têtes du Real – les Şahin, Altintop et Coentrão – il s’offre le statut de révélation avec un ratio de six buts en onze coups d’envoi. Le Mou lui offre même sporadiquement des galons de titulaire en Ligue des champions. Certes, ce n’est que face à l’Ajax et au Dynamo Zagreb, mais ce sont bien les fessiers des Özil et Kaká qui se posent sous la guérite.
Un soldat du Mou
De fil en aiguille, José Callejón reprend une place qui lui était destinée : celle du banc. Sa polyvalence a beau être sa plus belle arme, c’est également son plus grand défaut. Baladé sur tous les fronts de l’armada de Mourinho, arrive le temps de coupeur de citrons. Finalement, le minot de la Cantera termine son premier millésime merengue avec une ligne de stats des plus honorables : 13 buts en 36 rencontres, un exploit inédit dans sa courte carrière. Surtout, c’est son CV qui va connaître un ravalement de façade. Un soir pluvieux à San Mamés, alors titulaire, José s’enfile sa première Liga. Un festin qu’il déclare lui même comme « un rêve » . « C’est ma première année avec l’équipe une et ma première Liga. C’est un rêve qui s’accomplit. Mourinho m’a donné toute la confiance du monde et j’ai essayé de la lui redonner à chaque entraînement et chaque match. Je suis fier d’être madridista. » Mourinho, justement, son modèle.
Avec le Special One, il va nouer une relation passionnelle. Un soir de victoire face à Valence, c’est bien Callejón qui fait la mule et Mourinho le cavalier. Une image qui fait sourire, mais symptomatique : José aime José. Ce dernier le lui rendant bien. Avec Callejón dans son effectif, le Portugais a l’assurance d’un mec pour qui laisser ses tripes sur le terrain est un honneur. Un vrai soldat au service de Sa Majesté prêt à monter en première ligne pour relayer les propos de son maître. En atteste sa déclaration d’amour dans As : « Je pense que José Mourinho ne s’en ira pas parce qu’il est heureux ici. Il a toujours envie de travailler et de bien faire les choses. » Finalement, Callejón est ce type sur lequel on peut toujours compter. Pour cette nouvelle cuvée de Liga, Mourinho en aura bien besoin. Car il sera toujours là pour planter une banderille face à un Majorque regroupé ou un Depor surexcité. Pourtant, ce jeudi, face à Barcelone, Callejón devra encore patienter sur son banc. Une habitude.

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La lettre à Olise
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Robin Delorme

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