- France
- Ligue 2
- Caen/Nîmes (1-1)
Caen presque en Ligue 1
Opposé à des Nîmois réalistes, le SM Caen a concédé le nul à domicile (1-1), malgré un nouveau but de Duhamel. Ce résultat repousse encore l'officialisation de la montée normande, tout comme celle du maintien gardois. Mais le bonheur est là.
Caen / Nîmes : 1-1Buts : Duhamel (20e) pour Caen, Benmeziane (35e) pour Nîmes
Bien garni pour l’occasion, le stade Michel-d’Ornano a attendu pendant 90 minutes un dénouement qui n’est jamais venu. Au terme d’un match âpre et maladroit, le SM Caen a concédé le nul sur sa pelouse face à de valeureux Nîmois, plus opportunistes que talentueux. Déjà battu par Tours la semaine dernière (1-3), les Normands ont une nouvelle fois raté l’opportunité de valider officiellement leur ticket pour l’élite. Ce nouveau contretemps ne devrait cependant pas remettre en cause la montée des hommes de Patrice Garande, très ému au coup de sifflet final, grâce à une différence de buts avantageuse par rapport à Lens et Nancy. Longtemps sous la menace de Châteauroux, les Crocodiles ont eux aussi pratiquement assuré leur maintien, même s’ils devront encore batailler lors de la dernière journée pour échapper à la relégation.
Nîmes à l’arrache
L’entame de match est largement dominée par des Caennais entreprenants, déterminés à officialiser leur montée. Oublié lors des trophées UNFP, Mathieu Duhamel rappelle à tous son statut de meilleur buteur de Ligue 2 en ouvrant le score de près, à l’affût sur un coup franc du meilleur passeur Fayçal Fajr (20e). Avant lui, déjà, le remuant Jonathan Kodjia s’était distingué sur son aile droite, mais sa frappe en force était détournée par Merville (12e). Assujettis dans tous les compartiments du jeu, les Nîmois vont néanmoins glacer les locaux en faisant preuve d’un réalisme sanglant. Suite à une mauvaise relance de Nicolas Seube, Ogunbiyi est lancé sur la droite de la surface de réparation. Son centre molasson trouve l’opportuniste Samir Benmeziane, qui se jette pour concrétiser dans un silence de mort (35e).
Caen sans panache
Durement touchés moralement, les Normands profitent en seconde période des encouragements du public pour essayer de se relancer. Déjà dangereux sur coup franc (37e), Fayçal Fajr est à l’origine de toutes les actions, mais celles-ci se révèlent inabouties, faute de justesse et de précision. Projetés dans un instable entre-deux tactique, les joueurs de Patrice Garande hésitent entre la défense et l’attaque, tandis que les Nîmois, solides en défense se satisfont de ce point à l’extérieur, qui les sauve officieusement. Seule une dernière frappe croisée de Nangis, au ras du poteau, crée l’illusion (72e), mais la tension et la gestion émaillent globalement une fin de rencontre bizarre, moribonde sur le terrain, heureuse en tribunes. Contrairement à l’expression consacrée, cette fois-ci, le match nul arrange tout le monde.
Par Christophe Gleizes