- France – Ligue 1 – 2e journée
- Caen/Lille
Caen premier leader, une surprise qui en rappelle d’autres
Le promu caennais est le premier leader de cette Ligue 1 millésime 2014-2015. Pour les Normands, vainqueurs 3-0 d'ETG, c'est l'occasion d'avoir les honneurs de la presse nationale en plein cœur de l'été, avant de logiquement disputer le maintien le reste de la saison. Une jolie parenthèse qui en rappelle d'autres passées. Revue de détails lors des deux dernières décennies.
Saison 2012-2013 : Bastia, un retour en fanfare
Après deux montées de suite du National jusqu’en Ligue 1, le SC Bastia fête son grand retour en élite en partageant le premier fauteuil de leader de l’exercice 2012-2013 avec les Girondins de Bordeaux, grâce à une victoire inaugurale 3-2 acquise sur la pelouse de Bonal face à Sochaux. Les buts corses sont inscrits par la recrue Anthony Modeste et ce vieux loustic de Toifilou Maoulida, auteur d’un doublé alors qu’il était entré en jeu en seconde période. Dans le groupe de Fred Hantz, une partie des joueurs était de l’aventure de la reconquête en National deux saisons auparavant : Magno Novaes, Wahbi Khazri, Gaël Angoula, Yannick Cahuzac… Le SCB va logiquement rentrer dans le rang par la suite au fil des matchs, mais les bases du Bastia d’aujourd’hui, valeur sûre de la L1, sont déjà posées.
Saison 2007-2008 : Valenciennes et la hype Johan Audel
À domicile dans le défunt stade Nungesser, les Valenciennois réalisent le meilleur démarrage de la Ligue 1 2007-2008, en s’imposant 3-1 face à Toulouse grâce à un triplé de son nouveau buteur Johan Audel, arrivé de chez le voisin lillois. Il n’avait jusqu’à présent marqué que 3 buts au total en championnat dans sa carrière… Avec l’actuel attaquant du FC Nantes, Grégory Pujol et bien sûr Steve Savidan, le club nordiste va s’offrir une bonne treizième place finale, pour sa deuxième saison depuis son retour en élite. Il y restera huit saisons, avant de chuter au printemps dernier. À noter pour l’anecdote que cette première journée de la saison 2007-2008 n’avait pas mis seulement en lumière Johan Audel, mais aussi Cyril Rool, qui fêtait à l’époque son 300e match en Ligue 1 lors d’une défaite de son équipe, Nice, à Caen. Le temps passe vite.
Saison 2001-2002 : Auxerre et le quadruplé de Cissé
« Le phénomène Cissé » , titre L’Équipe au lendemain du match entre Rennes et Auxerre, disputé route de Lorient le 28 juillet 2001, remporté 5-0 par des visiteurs qui s’offrent du même coup le premier fauteuil de leader de la saison. La bande à Guy Roux compte alors dans ses rangs Cool, Boumsong, Lachuer, Fadiga ou encore Kapo, mais c’est bien Djibril Cissé qui crève l’écran, en signant ce soir-là un retentissant quadruplé (cinquième but inscrit par Teemu Tainio). Sur le banc des Bretons, Christian Gourcuff ne se remettra jamais de cette entame catastrophique et son épisode à Rennes va vite se solder par un échec. À l’issue de la saison, le club icaunais va se classer troisième derrière l’Olympique lyonnais et le RC Lens, sa meilleure performance depuis son titre de 1996.
Saison 1995-1996 : Cannes mate Lyon et prend la tête
Les moins de 20 ans n’ont pas connu cette époque, mais il fut un temps où l’AS Cannes était un club qui comptait dans le paysage footballistique français. Son dernier âge d’or remonte aux années 90, grâce notamment à son centre de formation, celui-là même qui a sorti Zidane (entre autres), et la qualité de ses entraîneurs formateurs : le jeune Luis Fernandez d’abord, puis Guy Lacombe, en charge de l’équipe première en ce 19 juillet 1995. Au stade de La Bocca, l’équipe cannoise, emmenée par Lemasson, Hampartzoumian, Marquet, mais aussi les minots Patrick Vieira et Johan Micoud, étrille l’OL d’Olmeta, Sassus, Assadourian, Deguerville et Maurice. Le score : 3-0, buts de Bedrossian, Horlaville et Kozniku. L’AS Cannes finira finalement la saison à une décevante 14e place et descendra au printemps 1998 pour ne plus jamais remonter en élite. Une époque se finit.
Saison 1994-1995 : Sochaux au top, Martigues aussi !
Double surprise à l’issue de la première journée de D1 à l’été 1994, avec la première place occupée seule par la modeste équipe de Sochaux, devant Martigues (à égalité avec Bordeaux et Metz). Un départ en fanfare pour le FCSM de Cassard, Baždarević, Gnako, Cuervo ou encore Croce, vainqueur 2-0 de Caen, qui ne va augurer en rien du reste de la saison. À l’issue des 38 journées, le club doubiste termine en effet à la dernière place et est logiquement relégué en D2. Pour le FC Martigues en revanche, repêché in extrémis en élite durant l’été suite à l’affaire VA-OM, cette belle entame va être suivie d’effet, avec une 11e place finale, la relégation définitive à l’étage en dessous n’ayant lieu que la saison suivante. L’équipe était alors constituée de Tholot, Benarbia, Collot, Bouquet ou encore Mazzoncini.
Par Régis Delanoë