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- 34e journée
- Caen/Guingamp
Caen, le printemps meurtrier ?
Après une première partie de saison catastrophique, Caen a profité de l'hiver pour engranger les points et se donner de l'air. Sauf que depuis le printemps, la belle mécanique normande s'est enrayée et ce qui aurait pu être une fin de saison tranquille va être un finish sous tension...
On dit souvent qu’il vaut mieux faire ses provisions en automne afin d’affronter l’hiver et d’attendre sereinement le printemps. À Caen, au contraire, on aurait probablement aimé voir les froides températures d’hiver se prolonger un peu plus. Car après un début de saison catastrophique malgré deux victoires à Évian puis Reims pour ses deux premiers matchs à l’extérieur, le Stade Malherbe a longtemps cru qu’il reprendrait l’ascenseur dans le mauvais sens. La faute à une première partie de saison cauchemardesque et seulement trois victoires après 20 journées. Incapable de gagner à la maison excepté contre Lorient le 25 octobre (2-1), englué dans la zone rouge, le club normand a même donné l’impression d’être résigné quand son buteur Laurent Duhamel a mis les voiles pour Évian le 1er février et que l’Argentin de Bordeaux Emiliano Sala – en pleine crise de confiance – est venu pour le remplacer…
Six victoires et un nul du 17 janvier au 27 février
Mais le miracle s’accomplit. Incapable de mettre un pied devant l’autre et surtout un ballon au fond en Gironde, Sala s’est métamorphosé en numéro 9 capable de planter dans un peu toutes les positions, tandis que Julien Féret devenait décisif à quasiment chaque rencontre… Du 17 janvier au 27 février, alors que les autres écuries sont en hibernation, le Stade Malherbe surprend et engrange : 7 matchs sans défaite pour 6 victoires et un match nul, dont une série de succès contre Reims, Rennes, St-Étienne et Toulouse, puis un match nul inespéré à Paris (2-2), avant d’exploser Lens (4-1) et de s’imposer au Vélodrome (3-2). De retour dans des eaux beaucoup moins dangereuses au moment de voir arriver le printemps, les Normands vont pourtant retomber dans leurs travers depuis mars : une défaite à la maison dans les arrêts de jeu contre Bordeaux (1-2), puis un autre revers à Lorient (1-2), histoire de se remettre le doute.
Guingamp, pas un match couperet, vraiment ?
Grâce à une victoire miraculeuse à Nantes le 5 avril (2-1), les hommes de Garande sont encore 13es avec 38 points, 1 d’avance sur Lorient, le premier relégable. Mais la marge de manœuvre qu’ils avaient su s’offrir n’existe plus, même si le coach normand a voulu dédramatiser devant la presse, après la dernière défaite à Montpellier (0-1) : « On a encore trois points d’avance sur le 18e (Lorient) et on sait que le match de samedi contre Guingamp sera très important, mais pas encore couperet… » Promu le mieux placé pour se maintenir, Caen pourrait voir ce fameux couperet se rapprocher en cas de mauvais résultat contre les Bretons. Ensuite suivront un déplacement à Nice et la réception de Lyon, deux autres gros morceaux avant de jouer deux finales contre Bastia et Évian. À Caen, l’hiver aura finalement été beaucoup plus doux que le printemps…
Par Nicolas Jucha