- France
- Ligue 2
- 35ème journée
Caen et Nancy mettent la pression sur Lens
Pendant que le FC Metz savoure sa montée, la bagarre continue de faire rage pour accompagner les Grenats en Ligue 1. Caen, Nancy et Niort n’ont pas tremblé face à des équipes mal classées, et ont mis sous pression le Racing Club de Lens, qui recevra Angers demain. Pendant ce temps, l’AJA semble en partance pour un voyage dans l’au-delà…
La course à l’accession en Ligue 1
11 matches sans défaite. 5 victoires consécutives : le Stade Malherbe est sans conteste l’équipe en forme de ce printemps. Autant dire que ce n’était pas vraiment le moment pour le CA Bastia de se frotter aux Normands. Fayçal Fajr ouvre le score dès les 10 premières minutes, pas malheureux de voir sa frappe déviée dans les filets – un but finalement attribué au défenseur corse. Mathieu Duhamel, meilleur artificier de Ligue 2, loupe un péno pour se rattraper 3 minutes plus tard sur une offrande de Fajr, meilleur passeur de Ligue 2. Bon, après, c’est l’orgie, Fajr se dévoue pour enfourner la troisième madeleine sur un coup-franc enroulé, fait Ctrl + C et Ctrl + V et en plante un deuxième après la pause, Duhamel rajoute du ketchup d’une frappe en finesse, Autret balance une patate monumentale en pleine lucarne. Au milieu de tout ça, Florent Marty s’est offert un petit délire en calant lui aussi un coup-franc en pleine lunette. Ça avait fait 5-1 au match aller, ça se termine donc sur un 6-1 au match retour.
Collé aux basques caennaises, Nancy accueillait également un mal classé et n’avait pas le droit de se louper contre Istres. Du coup, Bellugou envoie un caramel vite fait bien fait dans la lucarne après 10 petites minutes sur la pelouse et place les Lorrains sur les bons rails. Mais à force de ne pas savoir mettre les points sur les « i » , Nancy se fait des petites frayeurs, en concédant notamment un penalty que Paul Nardi doit s’employer à détourner. Comme Duhamel à Caen, Jérôme Leroy ne tarde pas à se rattraper, en embrouillant toute la défense nancéenne avant de tromper Nardi. Nancy ne laisse pas vraiment planer le doute : Moukandjo réplique quelques instants plus tard et redonne l’avantage aux Lorrains, et puis Coulibaly enfonce tout de suite le clou pour être sûr qu’on ne vienne plus emmerder l’ASNL. Voilà. Entre des Lorrains très satisfaits et des Istréens qui n’y croient plus, personne ne prend la peine de jouer au foot après la pause. 3-1.
Même topo entre Chamois niortais, qui abattaient leur dernière carte dans la course à la montée, et des Auxerrois sur le fil du rasoir : le mal classé a fait les frais de bonne dynamique du favori. Niort ne prend même pas la peine de préserver le suspense et allume la mèche dès les 5 premières minutes, sur une jolie frappe croisée de Jimmy Roye. Un but qui pourrait réveiller l’orgueil des Bourguignons, mais il faut croire que l’AJA est en état de mort clinique et qu’il attend d’être débranché. Il n’y a rien, rien qui permette d’espérer quoi que ce soit pour les Auxerrois, qui sont donc relégables au terme de ce match. 1-0.
Le maintien au bout du tunnel
Balayés à Dijon la semaine passée (5-1), les Crocos n’ont visiblement pas trop accusé le coup et entament de la meilleure des façons leur rencontre face à une équipe brestoise en pleine bourre actuellement, mais sans doute écartée de la course à la montée. Suite à l’ouverture du score précoce de Romain Sartre, les Bretons trahissent un certain découragement empreint de maladresse et patientent jusqu’à l’heure de jeu pour égaliser, contre le cours du jeu. Nîmes a chaud aux fesses dans les dernières minutes, mais chope un point qui lui permet de s’extirper de la zone rouge. Toujours ça de pris… 1-1.
Mais la vraie rencontre qui sentait le soufre ce soir, c’était le déplacement de Laval à Châteauroux. Deux points séparaient les deux formations au classement et c’est toujours le cas après le coup de sifflet final. La Berrichonne est la première à se mettre en branle et ouvre le score après une demi-heure de jeu, sur une frappe de Hassane Kamara. Les Tangos ont eu tout le temps de voir leur vie défiler devant leurs yeux avant d’égaliser enfin à 5 minutes du terme de la rencontre, grâce à Julien Toudic. Un résultat nul dont vont devoir se contenter deux équipes dont la survie ne tient toujours qu’à un fil. 1-1.
Du jeu sans enjeu
Metz est en roue libre… Face à des Tourangeaux qui ont gâché une excellente première partie de saison au point de s’engluer dans le ventre mou et de se mettre hors de portée du podium, les Grenats ont dû reporter leur sacre. Entre deux des plus belles attaques du championnat, c’était spectacle sons et lumières dans les surfaces : Delort place son petit lob détourné sur la ligne, et Sakho réplique d’une reprise de volée, qui oblige Carrasso à une parade. Le match de ping-pong tourne à l’avantage des Tourangeaux et de Santamaria, qui découvre l’Amérique d’une superbe frappe croisée. Le leader, piqué au vif, tente de réagir et fout le boxon dans l’arrière-garde tourangelle, sans toutefois trouver la faille avant le dernier quart d’heure, moment choisi pour Ngbakoto pour égaliser, enfin. Dans un stade Saint-Symphorien en fusion, les Grenats poussent jusqu’au bout, essuient quelques contres et font un petit tour d’honneur pour marquer le coup. 1-1.
Arles-Avignon et Créteil sont probablement tirés d’affaire et cherchent simplement quelques points pour valider leur billet pour un nouveau séjour en L2. Livio Nabab claque sa 8e cacahuète de la saison après une douzaine de minutes et colle un gros sourire sur le visage de son jovial entraîneur. La bonne humeur de Franck Dumas, à peine altérée par l’égalisation de Seck, est de nouveau au beau fixe lorsque Rafaël Dias claque le second but, et plus encore lorsque Essombé loupe le péno de l’égalisation à la 87e minute. 2-1. Arles-Avignon rejoint Créteil au classement, et tout le monde est content.
On n’en fait plus mystère, du côté de Dijon : on a cessé de croire à la montée, mais on n’a pas prévu de se tourner les pouces en attendant les vacances, comme l’ont démontré les Bourguignons, en déplacement à Clermont. Amalfitano, frère de, recolore les racines de Fabien Farnolle d’un gros cachou croisé, et permet au DFCO de mener à la mi-temps. La seconde période s’éternise sans véritable temps fort, et Dijon repart avec 3 points. Pour la déco. 0-1.
Aucun enjeu non plus entre les Havrais et les Troyens, gentiment cachés en milieu de tableau. Et ça s’est sacrément vu, on ne va pas se le cacher. 45 minutes d’ennui, jusqu’à cette inspiration de Sakho, qui se tape l’incruste dans l’arrière-garde de l’ESTAC avant d’offrir un caviar à Mesloub. On s’emmerde un peu, mais les buts sont jolis, chez les Ciel et Marine : Mesloub s’offre à son tour un petit slalom en terres troyennes et un doublé par la même occasion. Jean réduit la marque dans la foulée, mais sans conséquence. 2-1.
1. Metz 69 pts
2. Caen 59 pts (-1)3. Lens 58 pts (-1)
4. Nancy 57 pts5. Niort 56 pts
Par Julien Mahieu