- Ligue 1
- J30
- Caen-Monaco (2-2)
Caen arrache le nul au mental
Après une première mi-temps toute moisie, les Caennais et les Monégasques ont fait le show en seconde. Sans réussi à se départager.
Caen 2-2 Monaco
But : Féret (64e) et Kouakou (89e) pour les Caennais // Lemar (56e) et Yahia (CSC, 69e) pour l’ASM
Ça aurait été terrible pour le stade Malherbe de Caen si Rémy Vercoutre n’avait pas été là. On joue le dernier coup de pied arrêté du match. La 94e minute. Les Caennais ont été menés deux fois au score. Et deux fois, ils sont parvenus à revenir au score. Mieux, cela fait cinq minutes que les Normands poussent comme des fous pour arracher les trois points. Mais c’est pourtant Monaco qui a la dernière cartouche dans son chargeur. Bernardo Silva s’élance et botte le coup franc de la dernière chance. Hélder Costa la dévie au premier poteau. Ricardo Carvalho est seul et smashe de la tête. Rémy Vercoutre se détend de tout son long pour sortir son premier vrai arrêt de la rencontre. Et quel arrêt ! Les supporters caennais peuvent souffler, l’arbitre siffle la fin du match. L’aventure normande continue.
Du déchet, du déchet et encore du déchet
Tout a failli très mal commencer pour l’AS Monaco. Dès la deuxième minute de jeu, la frappe de Vincent Bessat est dévié par le mollet et prend une trajectoire bizarre. Heureusement pour Danijel Subašić, le ballon redescend juste derrière la barre transversale. Sur cette action, Caen a construit sur le côté droit pour finir par renverser à gauche. Ce schéma sera repris sur chaque attaque caennaise en première période. Même si ce sont les Monégasques qui mettent peu à peu le pied sur le ballon, les Caennais semblent plus à l’aise balle au pied. Sur une pelouse catastrophique à cause du Granville-OM d’hier soir, les hommes de Leonardo Jardim se contentent d’allonger systématiquement sur Lacina Traoré.
Si le grand attaquant monégasque remporte ses premiers duels avec Alaeddine Yahia, le défenseur tunisien rééquilibre rapidement les débats. À partir de la 30e minute, les Normands reprennent leurs bonnes vieilles habitudes en se regroupant très bas et en partant vite vers l’avant. Sauf qu’Andy Delort n’est pas là, et que Ronny Rodelin n’a pas les mêmes qualités de mangeur d’espaces. En face, Monaco monopolise le ballon, mais le manie très mal. Seul Thomas Lemar semble sortir du lot. C’est très laborieux, et en plus, ils se mettent des bâtons dans les roues. Les Monégasques gâchent eux-mêmes leurs deux seules bonnes situations. Traoré, puis Hélder Costa contrent tour à tour les frappes d’Echiejile et Bernardo Silva. À la mi-temps, le déchet technique est tel que la pelouse n’est même plus une excuse.
Quinze minutes de folie
Au retour des vestiaires, la physionomie du match reste la même. Monaco a largement la possession du ballon, tandis que Caen essaie de trouver la faille en contre. Mais dans cette deuxième période, quelque chose a changé. Le jeu est de plus en plus haché, car les Caennais font de plus en plus de fautes. Des fautes qui offrent des coups francs intéressants aux Monégasques. Il n’en faut pas plus à Thomas Lemar qui envoie directement une praline du gauche dans la lucarne opposée. Sublime sanction. S’ensuit alors un quart d’heure complètement fou. Alors que l’on pense que Monaco a fait le plus dur, les Caennais sortent leur première vraie belle action collective et poussent Wallace à faire main dans sa surface. Julien Féret, plus serein que jamais, prend Subašić à contre-pied.
Cette fois-ci, on croit que c’est Caen qui a fait le plus dur. Et cette fois-ci, c’est Monaco qui hausse subitement son niveau de jeu par l’intermédiaire de Bernardo Silva. Le petit Portugais élimine un nombre incalculable d’adversaires avant de centrer fort et d’obliger Yahia à marquer contre son propre camp. Un coup sur la tête des Normands, qui ne voient plus trop le jour pendant quelques minutes. Jusqu’à l’entrée d’un homme : Jeff Louis. L’international haïtien ne cesse de provoquer les défenseurs monégasques et prend sa chance dès qu’il le peut. Suffisant pour motiver ses coéquipiers, qui se mettent à pousser comme des fous. Même si c’est approximatif techniquement, l’envie fait la différence. Un autre entrant, Kouakou, claque son retourné pour définitivement décrocher le nul. Définitivement, grâce à Rémy Vercoutre.
Résultats et classement de Ligue 1Par Kevin Charnay