- Jeux vidéo
- Test
- FIFA 14
Ça y est, on a testé FIFA 14
Des mois qu'on l'attendait. Le voilà enfin : FIFA14 est dans nos consoles, prêt à être limé pendant des jours, des semaines, des mois. Voilà les premières impressions, à chaud, d'un jeu qui a subi quelques changements par rapport à son prédécesseur.
La prise en main
Hop, on ouvre la boîte, on découvre le CD, qui est le même que d’habitude sauf que 13 a été remplacé par 14, on l’insère dans la console, et c’est parti. Au niveau de l’intro, rien de nouveau. Messi est toujours la star. La première fois, on laisse l’intro, mais on a vite envie de se retrouver sur le pré. Premier constat : le menu d’accueil n’est plus le même. Il est plus rectangulaire, moins horizontal. Bref, en une minute, on retrouve ses menus, et on va où l’on veut. Saison en ligne pour les habitués, matchs amicaux en ligne pour les moins téméraires, carrière pour ceux qui n’ont pas le live. Évidemment, le premier reflexe, c’est d’aller voir l’évolution des joueurs. « Ah tiens, lui, il est à 82 / Oh merde, lui, il est descendu à 76. » Un classique. Rapidement, on fait sa compo et c’est parti pour le premier match.
Niveau graphismes, pas beaucoup d’évolutions. On a l’impression qu’à ce niveau-là, EA Sports a déjà atteint le maximum. C’est un peu plus fin, peut-être un peu plus beau encore, mais, dans l’ensemble, pas de révolution. En revanche, dès les premières passes, on sent une différence dans la jouabilité. Au premier abord, on a le réflexe d’essayer de jouer de la même façon que l’on jouait à FIFA 13. Mais on se rend vite compte que cela n’est plus possible. Les contrôles de balle sont différents, la conduite de balle aussi, et les défenses ont été encore renforcées. On va même dire la vérité : sur les premiers matchs, on se sent complètement déboussolés. On a l’impression de manger son gâteau préféré, qu’il est exactement pareil que d’habitude, même apparence, même consistance, mais quelque chose a changé dans le goût, et on ne sait pas si l’on aime ce nouveau goût ou si on le déteste. Au premier but, c’est la libération. La machine est en route.
Ce qui a changé, et on s’en rend compte tout de suite
Plusieurs différences flagrantes dès les premiers matchs. D’abord, le vrai changement, ce sont les contrôles de balle. On a l’impression que tous les terrains sont mouillés et glissants. Un contrôle un peu long, et le ballon part à dix kilomètres, ou en touche. Très déstabilisant. De même, sur un long ballon en profondeur, le contrôle de balle de l’attaquant va souvent être compliqué, à tel point que le défenseur a le temps de revenir. Deuxième changement, qui est intimement lié aux contrôles : la conduite de balle. Il est désormais très compliqué de partir avec un joueur sur l’aile, et de mettre la misère à un défenseur, à moins de contrôler Messi ou Walcott. Les joueurs vont dans l’ensemble moins vite, et la conduite de balle étant elle-même moins fluide et moins longiligne, le défenseur est souvent en mesure de revenir et de gagner le duel à l’épaule. Plus réaliste, certes, mais également beaucoup plus compliqué pour créer des occasions.
Une troisième chose choque lors des premiers matchs : le nombre de hors-jeu par match. Une bonne chose, au moins : contrairement à FIFA13, le hors-jeu est sifflé immédiatement. Il ne se passe pas ces deux secondes où vous pensez que vous n’êtes pas hors-jeu, alors qu’en fait vous l’êtes. Mais par contre, que de hors-jeu. Pratiquement 10 par match. Pour le moment, au bout d’une vingtaine de matchs en ligne, on n’a pas encore réussi à terminer un match sans le moindre hors-jeu. Comme pour la conduite de balle : plus réaliste, certes, mais parfois exaspérant, car il faut toujours, toujours être dans le bon tempo. Enfin, le dernier changement que l’on remarque immédiatement, ce sont les coups de tête. Ils sont plus précis, plus puissants, et si on parvient à déposer le ballon sur la tête de l’attaquant, c’est but au moins 3 fois sur 4. Pratique pour ceux qui ont des grands dadais bons de la tête en attaque.
Ce qui a changé, et on s’en rend compte plus tard
Au fur et à mesure des matchs, on découvre d’autres petits changements, plus subtiles. Déjà, on se rend compte que les défenseurs sont plus solides. À moins de contrôler Zlatan, il est assez rare qu’un attaquant gagne un duel à l’épaule contre un défenseur. Du coup, les matchs deviennent plus tactiques, et il faut préparer longuement ses actions pour aller marquer. De même, c’est justement en étant plus patient que l’on découvre que les joueurs sont de plus en plus précis. Les passes, par exemple, n’arrivent pas exactement dans les pieds. Il faut viser juste, la déposer juste au bon endroit. Idem pour les centres : dans FIFA 13, le centre arrivait presque automatiquement sur la tête de votre attaquant (ou du défenseur qui était au duel avec votre attaquant). Là, si vous ne mettez pas votre centre pile au bon moment, il peut partir n’importe où, trop en retrait, ou même carrément en touche.
Après quelques matchs, on découvre également la nouvelle sensibilité des frappes, dû, entre autres, au physique du ballon. Il semblerait que ce ballon plus lourd permette le grand retour des frappes enveloppées. Pas non plus du niveau de FIFA 09, où vous pouviez marquer de 40 mètres avec une frappe enveloppée, mais disons qu’une belle frappe enveloppée à 20 mètres peut terminer dans la lucarne. À l’inverse, il est plus compliqué de mettre une frappe en force de loin. Parce que le ballon part moins « tout droit » (la frappe peut flotter, comme avec un vrai ballon, ou ne pas décoller du tout), et parce que les gardiens vont souvent les chercher sous la barre. Enfin, attention à la fameuse feinte qui permet de laisser passer le ballon entre ses jambes. Il faut désormais être plus précis pour la réaliser. Dans FIFA 13, il suffisait juste d’appuyer sur le bon bouton, et la feinte avait au moins une chance sur deux de mettre dans le vent le défenseur. Désormais, il faut appuyer plus tôt, et surtout le faire dans le bon tempo. Mais on a tout de même eu très très peur : la disparition de cette feinte, cela aurait été un gros, gros coup dur pour tous les gamers.
Ce qui n’a pas changé, et c’est tant mieux
Les changements cités précédemment sont assez importants, et modifient pas mal le jeu. Ou du moins la façon de jouer. Mais il y a des classiques qui ne changent pas. Par exemple, le bon vieux une-deux sur le côté est toujours aussi efficace. Il permet toujours de se démarquer et, bien souvent, de déborder sur l’aile pour ensuite aller claquer un centre. Tout aussi efficace, peut-être même encore plus efficace que dans FIFA 13, la passe en profondeur lobée dans le dos de la défense. Faite au bon moment, elle va systématiquement permettre à votre attaquant de se retrouver en un contre face au gardien adversaire (si le contrôle dans la course est réussi et que votre joueur n’est pas hors-jeu). Après, encore faut-il gagner son duel face au portier, ce qui n’est pas toujours évident (on n’a pas encore réussi à faire le fameux crochet avec le joystick pour éviter le gardien, puis marquer dans le but vide, mais ça va venir). En ce qui concerne la défense tactique, pas de grands changements. Les défenseurs ont tout de même l’air moins débordés, plus costauds, mieux organisés. Aucun changement à signaler sur les corners, les coups francs (toujours la possibilité de les jouer vite), les dégagements du gardien et les pénaltys. Parce que FIFA, sur certains points, semble déjà avoir atteint la perfection. Et mieux que la perfection, bah c’est compliqué.
Ce qui n’a pas changé, et c’est dommage
Il existe toutefois quelques détails qui n’ont pas été modifiés. On pense par exemple à ce moment insupportable où votre attaquant, idéalement servi en hauteur dans la surface, n’a plus qu’à mettre une grosse reprise de volée pour éclater les cages. Et là, ce couillon place une pauvre tête toute pourrie qui termine dans les gants du gardien. « Mais pourquoi il a mis la tête ? Pourquoi il a mis la tête ? » Vous la connaissez, celle-là. On aurait également aimé avoir de plus en plus de « vraies têtes » . Or, si au PSG ou au Barça, pratiquement chaque joueur a désormais sa vraie tête, dans d’autres, aucun joueur n’a été modélisé. Et c’est dommage. Enfin, pas de nouvelles de nations comme le Japon, la Croatie ou le Ghana. Dommage, à un an du Mondial brésilien…
Les deux petites nouveautés qui font plaiz
– L’apparition des championnats argentin, chilien et colombien. Parfait pour aller dénicher des petites pépites sud-américaines. – Le championnat ukrainien n’est toujours pas de la partie, mais en revanche, on peut enfin prendre le Shakhtar Donetsk ! Et ça, c’est bon !
Note globale : 16/20
Certains diront que ce FIFA 14 n’est qu’une mise à jour de FIFA 13. Ce n’est pas tout à fait vrai. Certes, au niveau des graphismes, plus beaucoup d’évolutions (on attend de pied ferme l’apparition des consoles next-gen), mais au niveau de la jouabilité et de la sensibilité, les changements sont notables. Le ballon, aussi, a beaucoup évolué, et semble désormais complètement indépendant. À tel point qu’au bout d’une vingtaine de matchs, on n’a toujours pas réussi à dompter le jeu. Parfois, cela donne envie de repasser sur FIFA 13 pour retrouver ses sensations et ses habitudes (comme sur chaque nouveau FIFA). Mais on est persuadé que dans un mois, une fois que la prise en mains sera totale, on va prendre un putain de pied sur ce jeu, qui reste la référence en matière de jeux de foot.
Shopping : Fifa 14 à 54,90 euros, avec Price Minister
Eric Maggiori