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  • Bayern/Lyon (1-0)

Ça se complique pour Lyon

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Ça se complique pour Lyon

A l'issue d'un match dégueulasse comme rarement, Lyon s'est compliqué la vie en s'inclinant (0-1) sur la pelouse d'un Bayern Munich pourtant pas bien emballant. La faute à une prudence de tous les instants, vraiment pas conseillée à ce niveau. Une demi-finale aller marquée aussi par les expulsions de Ribéry et de Toulalan. Quand on vous dit que c'était moche à pleurer.

C’est officiel : la finale de la Champions’ se joue cette année en aller-retour, une première dans l’histoire de la C1. Et la première manche a eu lieu mardi soir à San Siro avec le succès de l’Inter sur le Barça (3-1). Parce que personne ne peut croire que le duel de mercredi était une demi-finale. On savait que c’était le match des outsiders. Simplement, on ne savait pas à quel point. Loin, si loin des cracks de la veille en Lombardie. Pour être franc, il faut aussi exonérer les deux équipes d’une partie de la responsabilité de ce spectacle assez lamentable. La faute à un avant-match d’une rare agitation entre le road trip lyonnais en car, les déclas un peu provoc du duo Sagnol-Lizarazu (et vas-y que je te refourgue Lloris au Bayern, et vas-y que je déclare à tue-tête que les Allemands sont meilleurs…) et surtout « l’affaire » . Govou sur le banc, c’est surtout Ribéry qui était attendu au tournant. Et ça n’a pas loupé : l’ancien Marseillais n’a pas mis une période pour se faire expulser. Ca devrait alimenter les gossips de la presse demain… A tort ou à raison.

Seulement voilà, les Lyonnais se sont montrés naïfs et passifs. Naïfs quand ils se sont fait, eux aussi, reprendre par la patrouille avec l’expulsion de Toulalan dès le retour des vestiaires. Passifs en oubliant d’appuyer sur le champignon en supériorité numérique puis après le but de Robben. Dans la droite ligne, en fait, de leur quart retour à Bordeaux (aucun tir cadré). Ou quand la méthode Puel touche ses limites… Et voilà comment l’OL s’est mis dans de beaux draps face à un Bayern vraiment bon à prendre derrière. L’heure de rappeler aussi la différence d’expérience : le club bavarois joue sa 13e demie, Lyon sa première. Et autant le dire, à ce stade de la compétition, l’Allemagne bat toujours nos représentants (quatre demies victorieuses à zéro). Voilà l’immense défi qui attend le club de Jean-Michel Aulas : vaincre ces stats désespérantes en gagnant par deux buts d’écart. Pas simple, d’autant qu’il faudra faire en défense centrale sans Toulalan tandis que les genoux de Cris grincent très sévèrement. Ah, et on allait oublié : Van Bommel sera là au retour, tel une réminiscence du quart cauchemardesque de 2005 face au PSV. Si en plus, il faut vaincre les fantômes…

Ribéry, du temps pour bosser sa déposition

L’entame de match est tendue sur le billard de l’Allianz chaude comme une bouilloire. Des fautes, des erreurs techniques et des défenses regroupées à l’ancienne. Même dans les 70’s, les lignes étaient plus hautes. Bref, loin du très gros match de la veille entre l’Inter et le Barça. Evidemment, dans ce contexte, le déblocage peut venir d’un coup de pied arrêté. Comme sur ce corner direct de Ribéry claqué sous la barre par Lloris avant que le portier lyonnais ne se déchire un peu dans la foulée sur un autre coup de pied de coin mais Schweinsteiger, de la tête, rate le cadre (13e). En confiance, « Schweini » , et sa gueule à la Effenberg, se prend pour son aîné en ouvrant impeccablement pour Muller dans le dos de Toulalan mais le jeune meneur allemand massacre sa tête lobée renversée (15e). Pas évident comme geste, en même temps. L’heure pour Ribéry d’arrêter de faire des plats du pied à cinq mètres pour se rassurer et d’enfin lancer un rush home maid, ici un slalom en repiquant du flanc gauche avant de manquer la cible (17e).

On sent les Lyonnais appliqués dans la relance mais fragiles en défense, surtout quand Robben prend la position en pivot face à la charnière rhodanienne pour décaler Olic qui envoie le cuir dans les étoiles (19e). C’est clair, Munich a accéléré, multiplie les percussions. Même si ce n’est pas le Bayern « yéyé » du tour précédent, ça va vite quand même, plus vite en tout cas que l’OL. Qui réagit quand même. A l’approche de la demi-heure, multiplications de coups de pied arrêtés devant les cages de Butt, très fantaisiste dans ses choix, et sur un des corners, Ederson est au rebond et allume une mine déviée on ne sait trop comment et on ne sait trop par qui (30e). Et Ribéry dans tout ça ? Nerveux sur les contacts, jusqu’à ce vilain geste sur Lisandro, une semelle pied en avant : rouge (36e) ! Va pouvoir bosser sa déposition comme ça. L’Allianz Arena monte au créneau, siffle et insulte le tout-venant. Et les gros mots en allemand, ça fait son effet. Car évidemment, à onze contre dix, ça change tout pour Lyon. Il ne s’agit plus de simplement tenir mais aussi d’essayer d’aller en planter un petit. Alors Kallstrom prend son élan et balance une minasse des familles que Butt dévie superbement juste sous sa barre (43e).

La Toul’ part en vrille en quatre minutes

A la reprise, Van Gaal, à qui on ne l’a fait pas, a déjà fait les comptes et sait bien que dans ces conditions un match nul et vierge serait finalement une bonne affaire. Exit donc Olic pour Tymoshchuk. Et puis qui sait, sur un malentendu… D’autant que Puel sent le coup : « Le premier objectif est de finir à onze… » . Pas con, le Claude sait bien que le Bayern et tout le public vont se charger de mettre une grosse pression sur l’arbitre. Alors les Allemands poussent, juste pour voir : ici une demi-volée de Pranjic sortie de la lucarne par Lloris (49e), là un cadrage-débordement de Lahm suivi d’un centre en retrait pour Muller (53e), absolument seul au point de penalty, qui s’emmêle les pinceaux au moment de reprendre. Les Lyonnais sont sur les talons. Avant de passer dans le rouge. Dribble de Robben fauché par Toulalan : jaune (51e). Une poignée de minutes plus tard, Pranjic élimine à son tour la Toul qui re-fauche : second jaune synonyme de rouge (54e). Aïe, aïe, aïe !

Mis en bouche par ce retournement de situation, Robben est dans tous les coups et casse les reins de Cris dans la surface mais sa frappe du gauche est un poil trop croisée (56e). Dix minutes plus tard, Schweini tente exactement la même chose mais un chouïa moins vite et Cris peut dévier du bout du crampon (65e). A ce moment là, Lyon est acculé devant ses buts. Bas, beaucoup trop bas. Alors Robben en profite pour se lancer franchement. Débordement à gauche et centre-caviar pour Gomez qui ne peut appuyer sa tête seul au second poteau (66e). Avant que le même Robben ne prenne la gonfle plein axe, décalage pour armer du gauche à 25 mètres, bing : Lloris est battu (67e, 1-0). Et ça, ça change tout. Pourtant, Lyon ne réagit pas, maintient sa position défensive et balance un peu n’importe comment vers Lisandro, comme autant de tentatives sans futur. Comme une invitation pour Robben à remettre le couvert. Nouvelle percussion plein champ, slalom et nouveau missile du gauche mais cette fois Lloris écarte la sphère (84e). Dans la foulée, Van Gaal sort l’artiste qui gratifie l’assistance d’une bonne embrouille avec son entraîneur bien content de ce résultat.

Govou, entré en jeu dans les dernières minutes, se rappelle que c’est face au Bayern qu’il était né au plus haut niveau il y a dix ans avec un doublé retentissant. Alors le roi de la nuit s’essaie à une nouvelle tentative qui frise le poteau de Butt, pas très clair sur ce coup (89e). Mais au coup de sifflet final, c’est bel et bien l’OL qui broie du noir… Lyon a une semaine pour trouver la lumière.

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