- Ligue 1
- 26ème journée
Ça plane pour les Verts, ça roule pour Payet
Sous pression après la victoire de Nice face Reims ce vendredi, les joueurs de l'AS Saint-Étienne n'ont pas fait de détail sur la pelouse de Nancy. Vainqueurs 3-0 grâce à la folle doublette Brandao - Aubameyang, les Verts se replacent dans la course au podium. En balade à Ajaccio (1-3), le LOSC de Dimitri Payet confirme sa bonne forme du moment.
Nancy 0-3 AS Saint-Étienne
En 2013, Saint-Étienne a rayé le terme défaite de son dictionnaire. Alors quand les Verts ont quelque chose à fêter, inutile de spéculer sur le résultat. Tranquilles pour la centième en Ligue 1 de Brandao, les joueurs de Christophe Galtier n’ont pas eu à forcer leur talent pour venir à bout de l’AS Nancy-Lorraine. En confiance et opposés à des Nancéiens fébriles, les coéquipiers de Josuha Guilavogui n’ont pas tardé à prendre l’avantage. Emmenés par leur duo fou Aubameyang – Brandao, les Verts n’ont pas fait de détail. Bien positionné dans la surface suite à un bon boulot de Renaud Cohade, le Brésilien allume Grégorini à bout portant après un gros quart d’heure de jeu et ouvre le score. A la rue, les joueurs de Patrick Gabriel concèdent le break une poignée de minutes plus tard. En pleine forme en 2013 après un coup de mou en fin d’année dernière, Pierre-Emerick Aubameyang enroule parfaitement une frappe du droit et claque son treizième pion de la saison. A défaut d’être devenus bons au retour des vestiaires, les Nancéiens sont énervés. Le match devient électrique et chaque contact est un bon prétexte à une belle baston générale. L’arbitre peine à gérer la rencontre et Fabien Lemoine, auteur d’une semelle à retardement sur Muratori, trinque le premier et va prendre sa douche avant ses partenaires. Quelques minutes après sa première entrée en Ligue 1, le jeune Zitte, auteur d’un tacle par derrière sur Brison, voit rouge à son tour. « C’est la règle, c’est la règle ! » balance alors un Jean-Pierre Papin à qui on a envie de répondre « c’est sévère, c’est sévère » . Sévère comme la défaite des locaux, qui prennent un troisième pion par l’inévitable Aubameyang qui, avec quatorze buts, rejoint Demba Ba en tête du classement des meilleurs buteurs africains.
AC Ajaccio 1-3 Lille
S’il y en a bien un qui s’amuse en Ligue 1 depuis quelques semaines, c’est Dimitri Payet. Incarnation du joueur ultra-talentueux mais très irrégulier, le Lillois attaque 2013 par le bon bout. Excellent face à Lyon il y a deux semaines et buteur face à Rennes lors de la précédente journée, le meilleur passeur de l’Hexagone a remis le couvert ce samedi soir, sur la pelouse d’Ajaccio. Bien pressés par les locaux en début de rencontre, les joueurs de Rudi Garcia ont eu besoin d’un gros quart d’heure pour entrer dans leur match. Impérial face à Kalou, à bout portant, peu après la demi-heure de jeu, Memo Ochoa doit s’incliner quelques minutes plus tard sur un csc de Poulard, coincé entre le bon centre de Digne et Kalou qui attendait derrière lui. Lancée, la machine lilloise voit un petit grain de sable saloper la mécanique au retour des vestiaires. Auteur d’une intervention à retardement sur la cheville du pauvre Chalmé, Digne laisse ses partenaires terminer la rencontre à dix. On croit alors que les Corses vont revenir dans la rencontre. Mais non. Car c’est le début du show Payet. Sur un contre d’école, le Réunionnais sert Martin sur le côté droit. L’ancien Sochalien offre un caviar pour le numéro 7, qui conclut l’action d’un joli coup de tête. Pour que la fête soit parfaite, Payet s’offre un doublé d’une belle mine filet opposée qu’Ochoa ne peut que regarder. Attentistes en défense, les Lillois offrent la réduction du score à Belghazouani, qui ne tremble pas sur sa belle frappe enroulée. La belle série continue pour le LOSC
Valenciennes 0-0 Toulouse
Un match à la hauteur de la pelouse sur laquelle il s’est joué. Apparemment décidées à changer de réputation, les deux plus mauvaises défenses de 2013 ont offert un spectacle sans saveur aux spectateurs présents au stade du Hainaut. Emmenés par un Melikson qui a définitivement quelque chose de particulier quand il touche le ballon, les joueurs de Daniel Sanchez se procurent la première occasion de la rencontre après un long round d’observation. Bien positionné dans la surface de réparation toulousaine après un coup-franc de Melikson, Carlos Sanchez voit sa frappe du gauche passer juste à côté du poteau d’Ali Ahamada. Rarement dangereux mais rarement pris à défaut, les Toulousains voient les minutes défiler sans trop avoir leur mot à dire. Au retour des vestiaires, c’est encore Sanchez qui envoie une frappe croisée du gauche, qu’Ahamada accompagne du regard. Au final, les coéquipiers d’Étienne Didot n’ont qu’une seule véritable occasion se mettre sous la dent. Tout en percussion, Régattin sème les défenseurs de VA et décoche une frappe que Penneteau capte bien. Un 0-0 pas terrible, mais rassurant quand on a passé la première partie de l’année à prendre des pions.
Troyes 0-0 Bastia
Encore un 0-0, mais promis, Anthony Modeste n’y est pour rien. A vrai dire, la raison pour laquelle Troyens et Bastiais se sont quittés sur un score nul et vierge ce samedi soir est toute simple : Thuram et Landreau ont sorti un grand match. D’ailleurs, si cette affiche n’avait franchement pas de quoi faire saliver, elle s’est révélée être la plus riche en occasions de la soirée. Premier à dégainer, Yatabaré, de la tête, voit sa tentative passer à côté du but troyen. A l’attaque, les Bastiais pensent trouver la faille quelques minutes plus tard, mais la frappe de Modeste, bien servi dans l’axe par Khazri, est détournée par Thuram. Après avoir fait le dos rond, les Troyens attaquent. Bien décalé par Nsakala, Camus centre fort devant le but de Landreau. La balle longe la ligne, mais personne ne reprend l’offrande. Juste avant la pause, Othon envoie un missile du gauche qui file vers la lucarne bastiaise, mais Landreau claque une belle parade et sacrifie son coude. La deuxième période est équilibrée, les occasions sont nombreuses de part et d’autre, mais c’est lors du dernier quart d’heure que le match s’enflamme réellement. Parfaitement servi par Nivet sur coup-franc, Marcos, en légère position de hors-jeu, a le but ouvert mais envoie son coup de tête sur Landreau comme pour le faire briller. Jaloux, Yohann Thuram claque une horizontale splendide quelques secondes plus tard sur un retourné de Jérôme Rothen. O-O score final. Un match pas si nul que ça.
Evian TG 0-1 Montpellier
Ils se faufilent comme des filous et personne ne regarde. Totalement largué en début de saison, le champion de France en titre remontre le bout de son nez. Sur une bonne série en Ligue 1, les Montpelliérains avaient l’obligation de ramener des points du Parc des Sports d’Annecy pour continuer à espérer de voir l’Europe la saison prochaine. Mais l’histoire a mal commencé. Sur la pelouse gelée de l’ETG, les coéquipiers d’Anthony Mounier sont à la ramasse, notamment défensivement où le chantier semble sans fin depuis le début de l’exercice. En difficulté face à la paire Khlifa – Sagbo, les Héraultais concèdent rapidement quelques occasions. Lancé en profondeur, Sagbo manque l’ouverture du score d’une drôle de frappe du genou avant que khlifa, de loin, n’oblige Jourdren à une bonne parade. Bien décidés à réagir, les hommes de René Girard loupent une occasion en or avant la pause. Mounier, parfaitement décalé sur son côté gauche par Belhanda, tarde trop à frapper et voit Laquait lui revenir dans les pieds. La seconde période est un entraînement de coups-francs pour Cédric Barbosa. Du centre, de la frappe, tout y passe, mais le milieu de terrain expérimenté ne parvient pas à plomber le club de son cœur. Très intéressant en 2013, Belhanda, bien servi dans l’axe par Mounier, réalise ce que l’ancien Niçois n’a su faire en première période. Auteur d’un enchaînement contrôle – crochet parfait, le Marocain trompe le portier haut-savoyard et offre la victoire aux siens. Montpellier est sixième.
Swann Borsellino