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Ça plait à Gaby !
Avant le déplacement à Paris dimanche soir, Deschamps et Heinze sont venus parler supporters, engagement et confiance aux journalistes.
Début novembre à Marseille. Et il fait 25°. Inutile de dire que des titres à la « temps au beau fixe pour l’OM » devraient pleuvoir, comme pour mieux faire le parallèle avec un été qu’on attendait plus fructueux. Le teint un peu rosé, Deschamps débarque en conférence de presse tout sourire. Avant de démarrer, il se moque même de la traductrice slovaque de mercredi soir. Le visage redevient vite sérieux. C’est que les supporters marseillais seront privés de déplacement au Parc. « Dans la réflexion, ils font partie de notre vie. Un grand match de foot, c’est un stade plein avec les supporters de deux équipes. Des Milan-Juve, des Barça-Real, il y a de la rivalité, il y a de la haine et pourtant ils y arrivent » . Si vous trouvez que le discours de DD a changé, c’est normal, il s’est expliqué avec les supporters hier. « Oui, ils ont demandé à me voir, ils voulaient connaître ma position. Il y a eu un échange courtois. On a même pas parlé de la DH » . Normal, tout le monde veut voir le choc entre deux équipes qui devraient finir dans le top 5. Si la Dèche trouve Paris bien plus fort que la saison passée, il se refuse à comparer ces équipes. Alors que l’OM vient de mettre un 7-0 à l’extérieur en Champion’s League. Finalement, il concède qu’il savoure de « voir une grande majorité de joueurs proches de leur meilleur niveau. A partir de là… » . On peut s’attendre à voir dimanche un OM conquérant qui ira chercher Paris assez haut. Mais attention, c’est aussi la caractéristique des hommes de Kombouaré cette saison : « Il vaudra donc mieux avoir le ballon. A ce moment-là, c’est eux qui devront défendre. Ça se jouera à celui qui aura la meilleure justesse technique » analyse le coach. Dédé botte néanmoins en touche sur le duel Nênê–Azpi, le seul sur le papier où Marseille semble inférieur : « On va avant tout essayer de jouer sur nos points forts » .
Parmi eux, il y aura sûrement Gaby Heinze. Conspué l’an dernier, il ne s’était pourtant pas gêné pour marcher sur le match (et sur Christophe Jallet plus particulièrement). Même s’il confiait plus tard avoir été touché par les sifflets. Si Deschamps relativise ( « Il aura la même, maintenant il sait » ), l’Argentin espère voir la situation s’arranger même si « ça pourra pas être pire » . Gaby se fait discret sur le sujet, pour lui, ce n’est pas son match : « C’est un très bon match, entre le champion et une équipe qui montre beaucoup de choses. Il me plait pour Paris, il me plaît pour Marseille (sic), pour le football français de voir ces deux équipes au sommet » . Ah oui, ça n’a pas été précisé mais le numéro 19 a décidé de s’exprimer en français aujourd’hui ( « J’avais envie et c’est moi qui décide » ). Le traducteur, qui s’est quand même posté à ses côtés, sera donc payé à rien faire.
Le défenseur peut très bien s’en prendre à Thiriez dans la langue de Molière : « Celui qui a pris la décision de ne pas faire venir les supporters n’a pas dû taper dans un ballon dans sa vie. Il connaît rien au football. La sécurité, c’est très important, le plus important. Mais alors pourquoi ne pas faire jouer le match l’après-midi, lorsqu’il y aurait moins de risques ? Parce que c’est la télévision qui décide. A partir du moment où on sait qui décide vraiment, que l’on ne vienne pas nous parler de sécurité » . Comme Gaby semble en forme, on lui demande comment étaient les douches slovaques, vu qu’apparemment il a voulu y aller avant tout le monde. « J’étais parti pour chercher ma bouteille de récupération. Je faisais pas la tête. Si je veux faire la tête à l’entraîneur, je m’explique avec lui dans le vestiaire. Mais après je suis revenu, vous l’avez pas montré ça ! » . Toujours chaud, on le lance alors sur cette fameuse rumeur Qatar. « Aujourd’hui, c’est impossible. En même temps, j’avais dit que je ne reviendrais pas en France pour jouer ailleurs qu’à Paris et je suis à l’OM alors… » . Alors dimanche, ça sera son soir.
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