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- 1re journée
Ça passe pour Naples et Milan, pas pour l’Inter
Naples et Milan triomphent, l'Inter manque le coche alors que les promus font trembler les équipes du ventre mou. La forte impression laissée par la Roma et le beau visage montré par le Milan d'Inzaghi laissent présager une saison palpitante en Italie.
Le Milan en impose
Entrée en matière réussie pour les ténors du championnat. Après la Juve et la Roma hier, c’était au tour du Milan AC version Pippo Inzaghi de faire son retour sur les prés de Serie A. Privée de Mattia De Sciglio suspendu et de la tour de contrôle Montolivio encore blessé pour un bout de temps, l’équipe rossonera démarre avec ses nouvelles recrues Ménez, Alex et Diego López dans les cages. Le néo-Milan ne met que quelques minutes, sept exactement, pour ouvrir son compteur but grâce à une frappe croisée de Keisuke Honda. Combative mais impuissante à l’image de son trio d’attaque Keita-Klose-Candreva, la Lazio tente, loupe et finit par craquer à l’heure de jeu en encaissant deux buts en huit minutes, dont un sur pénalty signé Jérémy Ménez. À l’image du Français pour sa première en rouge et noir, Inzaghi et son Milan se montrent plus séduisants en 90 minutes qu’en plusieurs mois la saison précédente. Et ce, malgré l’absence du Niño Torres qui vient officiellement de rejoindre l’effectif milanais. À noter que pour ses grands débuts en Italie, la seconde recrue parisienne, Alex, s’est elle aussi distinguée en marquant… contre son camp. À l’arrivée, les Rossoneri l’emportent 3-1 et rassurent quant à leur capacité à rebondir après une saison médiocre.
Naples au mental, l’Inter marque le pas
Si les deux gros bonnets du Calcio n’ont pas eu à forcer leur talent pour se défaire du Chievo Vérone et de la Fiorentina hier soir, on ne peut pas en dire autant du Napoli qui est parvenu à arracher une victoire (1-2) au bout du bout du temps additionnel sur le terrain du Genoa. Idéalement entrés dans la partie avec l’ouverture du score de José Callejón à la 3e, les hommes de Rafa Benítez se sont fait cueillir à froid juste avant la pause par un monstre de tête signé Mauricio Pinilla sur un centre tendu venu de la gauche. Le réveil napolitain se fait attendre au retour des vestiaires, en vain, jusqu’à ce but libérateur de Jonathan de Guzmán à la 95e. Pour son premier match de l’année en Serie A, le Napoli a d’abord buté, avant de buter le 14e du dernier championnat. Ouf.
Déception toujours, l’Inter Milan, que l’on annonçait en forme olympique après son beau recrutement estival (Vidić, Osvaldo, M’Vila, Dodô), a été fantomatique sur le gazon d’un Torino pourtant amputé de sa doublette de feu Immobile-Cerci. Pire, les Interistes auraient même pu, dû (?), repartir en Lombardie avec une défaite si Handanović n’avait pas repoussé le pénalty de Larrondo. Summum de la lose, le petit nouveau Nemanja Vidić se fait expulser par l’arbitre à deux minutes du terme pour l’avoir applaudi de manière ironique. Ce soir, le Serbe a appris à ses dépens que question arbitrage, la Premier League et la Serie A, ce n’est pas tout à fait pareil.
Soirée mitigée pour les promus
Mais où diable s’arrêtera-t-il ? Alors que les outsiders du Calcio laissaient des plumes sur les pelouses du Genoa et du Torino, il n’a fallu que quatre petites minutes à l’Udinese et l’immense Antonio Di Natale pour dépouiller le promu Empoli. Titulaire indiscutable sur le front de l’attaque (peut-il en être autrement ?), le fidèle capitaine, 37 ans le mois prochain, a encore amélioré ses stats en inscrivant ses deux premiers buts de la saison. L’Udinese l’emporte 2 à 0, net et sans bavures.
Pour le reste, à noter le joli mais court succès (1-0) de l’autre promu Cesena qui recevait Parme, ainsi que le bon départ de Palerme qui est passé à un poil d’empocher les trois points face à la Sampdoria de Gênes (1-1). Menés au score depuis la 7e minute et le but de Paulo Dybala, les hommes de Siniša Mihajlović ont arraché l’égalisation dans le temps additionnel malgré l’expulsion de Regini à la 40e minute. C’est cruel, mais gageons qu’il y aura des soirs meilleurs pour l’ancienne écurie de Javier Pastore.
Par Morgan Henry