- Ligue des champions- Barrages retour
Ça passe pour le Zénith, le Celtic et Plzen
Ce soir, la petite Europe se disputait, elle aussi, les derniers billets pour la grande Ligue des champions. Un beau duel Est-Ouest qui s'est terminé sur un score de 2-1 en faveur de la vieille aristocratie footballistique de l’Ouest. Mais d’année en année, l’écart est de moins en moins net.
Zénith St-Pétersbourg – Paços de Ferreira : 4-2 contre 4-1 à l’aller
Premier match de la soirée et premier carton. Le Zénith, déjà facile vainqueur contre les Portos de Paços de Ferreira (4-1) au Portugal, s’est de nouveau imposé avec 4 buts au compteur. La qualification était assez prévisible, mais là n’est pas l’événement de la soirée. Ce qu’il faut retenir, c’est qu’Arshavin joue encore au football, et marque même des buts. Le suspense n’a pas trop duré au stade Petrovski. Dès la 29e minute, le Portugais Danny ouvre le score pour l’équipe de Spalletti. La remontée, déjà improbable, devient impossible. Au retour des vestiaires, rebelote, les buts de Danny (48e) et Bukharov (66e) continuent de creuser la tombe des Portugais. Malgré une réaction des visiteurs par Vieira (67e), c’est donc l’ex-futur star mondiale du football Arshavin qui conclut le festival russe sur penalty à la 78e minute. Carlao fait quand même l’effort de marquer un dernier but (83e), juste pour dire que, d’un match à l’autre, les Portugais ont un peu progressé. Costinha a encore du boulot, du moins dans le monde des entraîneurs.
Maribor – Viktoria Plzeň : 0-1 contre 1-3 à l’aller
Le match des experts, le match des connaisseurs, le match des passionnés. Ok, on va pas se mentir, Maribor – Viktoria Plzeň n’était pas l’affiche la plus sexy de ces play-offs de la Ligue des champions. Mais le club tchèque, déjà vainqueur 3-1 à l’aller et à domicile, a fait preuve d’une belle maîtrise en Slovénie pour battre le champion local. Les hommes de Pavel Vrba se sont même permis de caler une victoire tranquille (0-1), à la papa. Tranquille, avec un but à la troisième minute de l’international tchèque Stanislav Tecl. La suite, c’est une défense intraitable qui tient le score jusqu’au bout, malgré des occasions franches pour les locaux. Le champion tchèque se qualifie donc les doigts dans le nez pour la phase de poules, où il risque de passer du rôle de chasseur à chassé.
Celtic Glasgow – Chakhtior Karaganda : 3-0 contre 0-2 à l’aller
Le meilleur pour la fin. Celtic Glasgow – Chakhtior Karaganda, c’est un peu l’histoire du film d’action américain, où, malgré une pléthore de difficultés imprévues, le héros s’en sort quand même, au dernier moment, comme un patron. Battu à la surprise générale au Kazakhstan 2–0 à l’aller, les catholiques de Glasgow devaient réussir un sacré retournement de situation. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que malgré un Celtic Park toujours aussi impressionnant – pour les adversaires comme pour les spectateurs – il fallait être bien sûr de soi pour y croire. Car il a fallu attendre la dernière minute du temps réglementaire de la première période pour voir l’ouverture du score écossaise par Commons (45e). Bien leur a pris d’y parvenir avant les citrons, car l’équipe crispée de la première période a laissé place à un Celtic conquérant en seconde. Dès la 48e le Hatem Ben Arfa grec – Georgios Samaras – ramenait les deux équipes à égalité parfaite sur les deux matchs. Les changements et les cartons ne changeant rien au tableau d’affichage, on croit à la prolongation lorsque le 4e arbitre affiche 4 minutes de temps additionnel. C’est l’instant choisi par le jeune international écossais James Forrest pour mettre le but du happy end. Du very late happy end (93e), mais ça suffit. L’émotion reste, une année encore, du côté de la vieille Écosse. Les Kazakhs auront eu le mérite de surprendre l’Europe. Avant, peut-être, comme les autres anciens du bloc soviétique, d’y jouer un rôle majeur.
Par Philippe Colo