C3 : Vodka, bière, vin et scotch en demies !

Zénith St-Petersbourg – Bayer Leverkusen : 0-1

Comme d’hab’, en Coupe d’Europe les Russes jouent toujours en fin d’après-midi. Des fois, pour changer ils jouent en tout début de soirée. Sûrement à cause des conditions climatiques, avec le froid sibérien qui glace les ailes des avions en pleine nuit, c’est dangereux…Ou alors, plutôt une ruse qui date du KGB : avec des matchs en soirée, les adversaires de l’Ouest devaient passer la nuit en URSS et repartir le lendemain matin, ce qui laissait la possibilité de sortir des caméras et filmer le territoire soviétique en plein jour, et espionner, vues d’avion, les installations stratégiques russes. Alors qu’en jouant en fin d’après midi, les étrangers se cassent tout de suite à la nuit tombante avec aucune possibilité d’espionner…En fait, on n’en sait rien. Ah, oui ! Le match… L’équipe de Poutine avait assuré l’essentiel à l’aller (4-1). Bayer Jardinage a marqué par son transfuge russe Bulykin, de la tête (18ème). Et puis RAS en première période. En deuxième, les Popovs se sont un peu bougés (poteau de Denisov du gauche à la 70ème) et penalty foiré mollement par Tymoschuk, repoussé par Adler (85ème).

Conclusion n° 1 : Marseille avait une bonne excuse et Poutine (supporter du Zénith) est meilleur que Sarko (supporter du PSG).

Conclusion n°4 : le Zénith jouera les demies contre le Bayern.

Getafe – Bayern Munich : 3-3 (a.p)

Le match de l’année ? Soyons sérieux : une équipe de la lointaine banlieue sud de Madrid ne peut inscrire son nom au palmarès des grands frissons 2008 ! Et puis, le Bayern aurait dû plier l’affaire à l’aller et surtout au retour, nom de d’là ! Getafe était privé de ses deux meilleurs buteurs, Hernandez et Granero (4 buts chacun) et dès la 5ème minute l’expulsion logique de De la Red qui fauche Klose parti seul, ça faisait du 11 contre 10 en faveur de la Bavière Libre ! Et puis Uche s’est claqué à la 20ème au grand désespoir du Roi d’Espagne, supporter de Getafe (authentique)…Eh ben malgré tout ça le Roumain Contra a planté le premier en enrhumant Van Bommel et De Michelis sur le côté droit avant de fusiller le pauvre Kahn-Khan ! Il a fallu attendre le miracle à la 89ème après un beau match très alerte riche en alertes de part et d’autre : l’égalisation de Ribéry, profiteur d’un duel aérien entre Toni et Belenguer et fusilleur d’Abbondanzieri : 1-1 ! Prolongations. Avantage France-82-à-Séville pour Getafe (Casquero 92ème et Braulio 93 !) avant que le Bayern ne revienne à 3-3, façon Allemagne-82-à-Séville (doublé de Toni, 112ème et 115ème).

Conclusion n°1 : le Bayern est qualifié.

Conclusion n°2 : à l’évidence, le match de l’année.

PSV Eindhoven – Fiorentina : 0-2

Pas évident pour la Viola, éliminée d’entrée à cause du nul à l’aller (1-1). Plus évident pour Eindhoven, très inspiré dans les années en 8 (1978 : vainqueur de la C3 et 1988 : vainqueur de la C1). Et comme on est en 2008 !… Sauf que, année en 8 ou bien mois en R, faut toujours se bouger un peu les miches ! Or, jouer seulement avec l’autre abruti de Koevermans seul en pointe, ça le fait pas trop. Et puis, en face y’a Mutu. Homme du match, homme du doublé : coup franc en deux temps à 25 m des buts de Gomes en pleine lucarne (37ème). Et puis, la classique pizza pescatore : sur contre-attaque de Pazzini qui se présente seul devant Gomes qui repousse des deux pieds…dans ceux du Roumain qui ajuste la lucarne des 16 mètres (53ème) : 2-0, contre à l’italienne et c’est plié ! Sinon penalty foiré par Eindhoven à la 80ème : Simons qui tire sur le côté droit de Frey qui repousse des deux poings.

Conclusion : la Fiorentina affrontera les Glasgow Rangers en demi. En plus, Frey a envoyé un SMS à Raymond-le-ouf : « T’as vu mon arrêt sur le penalty ? » Le problème, c’est que ce bouffon de Seb a envoyé son texto à Estelle Denis.

Sporting Lisbonne – Glasgow Rangers : 0-2

Comme à l’aller Darcheville tout seul en pointe. Comme Koevermans, sauf que là, ça marche. Et ça suffit. Juste attendre la 58ème : sur un centre de Davies parti côté droit, Gros derche-ville trompe Rui Patricio du droit. OK, y’avait eu un poteau pour Lisbonne en première mi-temps (Mc Greggor battu sur une tête de Cuellar, son coéquipier chargé par Vukcevic). Mais qui s’en souviendra dans 18 ans, hum ? Sinon météo écossaise avec des cordes en guise de pluie et supporters des Rangers en kilt. Et ça suffit. Juste attendre les arrêts de jeu : Whittaker à la 92ème qui perce en solo, profite d’une fausse piste de Cousin à gauche, passe deux défenseurs et croise à ras de terre : 2-0 ! What else ? Nada (surf).

Conclusion N°1 : après le Celtic 1967, les Rangers triomphent à Lisbonne.

Conclusion n°2 : après le titre de samedi soir, les supporters de Porto vont encore se murger dans la joie !

Chérif Ghemmour

Griezmann, comme un poisson dans l’Atlético