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C3 : Rennes face au sommet Arsenal
Moins de vingt-quatre heures après avoir dégagé le Betis, le Stade rennais vient de voir le nom de son adversaire pour les huitièmes de finale de la Ligue Europa sortir des boules, à Nyon. Un jackpot : la bande de Stéphan a rendez-vous avec Arsenal.
En quoi est-ce un bon tirage ?
Enfermé dans une pièce du Benito-Villamarin jeudi soir, Julien Stéphan avait tenu à dégonfler la pression : « La priorité, désormais, c’est de bien récupérer. On est le petit poucet. » Mais l’entraîneur du Stade rennais avait-il un rêve, quand même ? Confidence : « J’ai croisé Joris Gnagnon mercredi. On n’a pas évoqué ça ouvertement, mais on s’est dit dans le creux de l’oreille, que ce serait sympa de se retrouver… » Finalement, après la Tchéquie, le Kazakhstan, l’Ukraine et l’Espagne, Rennes va découvrir l’Angleterre, le 7 mars prochain, et défiera Arsenal, tombeur du BATE Borisov lors des seizièmes de finale (0-1, 3-0). Une bonne nouvelle ? Oui pour l’affiche évidemment, mais pas forcément non plus une mauvaise pour les espoirs, même si les Gunners ont l’avantage de l’expérience. Pourquoi ? Parce qu’Arsenal a des failles, défensives notamment (la bande d’Emery affiche la onzième plus mauvaise défense de Premier League avec 37 buts encaissés en 26 journées, N.D.L.R.), et qu’il souffre face aux équipes joueuses. Peut-être aussi parce qu’Hatem Ben Arfa a quelques comptes à régler.
Les retrouvailles
Avec qui ? Avec Unai Emery, un coach qui lui avait gentiment demandé un jour d’arrêter de « se prendre pour Messi » et avec qui l’international français a vécu une drôle d’histoire au PSG. La preuve par le souvenir : selon France Football, quelques minutes après la remontada, Ben Arfa n’avait pas hésité à rentrer dans le lard du technicien basque et à lui affirmer qu’il ne « dépasserait jamais les huitièmes de finale de la Ligue des champions, même avec la meilleure équipe du monde » . Ambiance en prévision, donc. Ce huitième de finale sera aussi l’occasion de revoir Petr Čech à Rennes, où le gardien tchèque a explosé (2002-2004) avant de rejoindre Chelsea, mais aussi quelques anciens de Ligue 1 (Lacazette, Aubameyang, Koscielny, Lichtsteiner et Guendouzi) au Roazhon Park. Sexy saucisse.
De quoi faut-il se méfier ?
Peut-être de l’histoire, justement, car Arsenal affiche quelque 300 copies européennes au total, dont 46 de C3, une compétition qui a accueilli les Gunners dans le dernier carré la saison dernière et dont les Londoniens ont disputé la finale en 2000. Quand on y ajoute le savoir-faire en la matière d’Unai Emery (trois victoires avec le FC Séville), il y a de quoi claquer un peu des mollets. Ce huitième de finale sera le premier de l’histoire du Stade rennais, mais aussi la deuxième double confrontation seulement du club avec une écurie anglaise après une demi-finale de Coupe Intertoto perdue face à Aston Villa (2-1, 0-1) en juillet 2001. Alors, peureux ? Non, pour quoi faire ?
L’anecdote pour briller en société
Avant de rejoindre le Stade rennais cet été, le nom de M’Baye Niang a longtemps tourné du côté d’Arsenal. Au point de voir Arsène Wenger souligner publiquement le talent du bonhomme en janvier 2017 et de voir naître cette compilation cadeau.
Par Maxime Brigand