- Europa League
- Tirage au sort
C3 : Le Bétis pour Lyon, Bordeaux tire Francfort et l’APOEL Nicosie
C'est le tirage au sort de l'Europa League. Lyon tombe avec le Bétis Séville et Guimarães, Bordeaux avec l'APOEL Nicosie et l'Eintracht Francfort. Joli match à venir entre le FC Valence et Swansea.
Groupe A : Valence, Swansea, Kuban Krasnodar, Saint-Gall
Un groupe dans lequel figure l’équipe de l’immense Charles Kaboré est forcément un groupe de la mort. De retour sur la scène européenne après leur départ de Marseille, les plus petites oreilles du football européen devront cravacher pour voir le prochain tour. En effet, si les Suisses de Saint-Gall, qui ont éliminé le Spartak Moscou, semblent faire figure de Petit Poucet, les Russes devront se défaire du Swansea de M. Michu et Wilfried Bony pour espérer une qualification. Pas simple. La première place, elle, semble promise au Valence d’Adil Rami, capitaine de la fameuse équipe des joueurs « partis pour rester » cet été. SB
Groupe B : PSV Eindhoven, Dinamo Zagreb, Chornomorets, Ludogorets
Après son élimination au tour préliminaire de C1 contre le Milan AC, le PSV Eindhoven et ses jeunes talents auront à cœur de faire bonne figure en Europa League. Or, qu’on se le dise : leur groupe est très largement à leur portée. Le Dinamo Zagreb, on les connaît, c’est l’équipe qui avait perdu 7-1 contre Lyon en C1, et qui avait réussi l’exploit de perdre ses 6 matchs de poule en 2011/12. Les deux autres clubs du groupe pourront offrir le « Oretsico » : Chornomorets (Ukraine) et Ludogorets (Bulgarie). Deux équipes dont on ne sait pas grand-chose. Les Ukrainiens ont terminé sixièmes du dernier championnat ukrainien, tandis que les Bulgares ont été sacrés champions de Bulgarie l’an dernier, mais ont échoué au tour préliminaire de la C1. Peut-être un traquenard insoupçonné pour le PSV. Ou peut-être pas. EM
Groupe C : Standard, Salzbourg, Elfsborg, Esbjerg
Après Abdullah et Abdallah, après Marquinho et Marquinhos et juste après Nkoulou et Nsikulu, voici Elfsborg contre Esbjerg, le duel scandinave. Éliminés par le Celtic Glasgow dans la course à la C1, les Suédois d’Elfsborg sortent déjà d’un derby du Nord de l’Europe contre Nordsjælland (0-0 à l’aller, 0-1 au retour). Faciles contre un Saint-Étienne (4-3 à l’aller, 0-1 au retour) limité, les Danois d’Esbjerg, eux, attendent le Red Bull Salzbourg de pied ferme dans un groupe où on risque de s’enrhumer un peu en tribunes. Tête de série de cette poule C, le Standard de Liège devrait pouvoir porter haut les couleurs de la Belgique. SB
Groupe D : Rubin Kazan, Wigan, Maribor, Zulte Waregem
Une équipe de Championship (deuxième division anglaise), le champion de Slovénie et le deuxième de Jupiler League : a priori, Yann M’Vila, Chris Mavinga et leurs potes du Rubin Kazan (dont le bien-nommé Wakaso Mubarak) devraient s’en tirer sans trop de soucis. Derrière, même relégués après leur victoire en Cup et malgré de nombreux départs cet été, Wigan pourrait être capable de tirer son épingle du jeu. Surtout avec Marc-Antoine Fortuné en pointe. Et puis, ce sera aussi l’occasion de voir à l’œuvre Thorgan Hazard, frère d’Eden, pépite du club belge de Zulte-Waregem. ME
Groupe E : Fiorentina, Dnipro Dnipropetrovsk, Paços de Ferreira, Pandurii Lignitul
Un groupe plutôt revelé, que cette poule E. En tête de série, la Fiorentina, qui n’a toutefois pas fait forte impression lors des barrages, en s’inclinant 1-0 au match retour à domicile contre les Grasshoppers. La formation viola demeure toutefois le favori du groupe, même si les hommes de Montella vont devoir se méfier du Dnipro Dnipropetrovsk. Les Ukrainiens avaient déjà fait forte impression la saison dernière, en sortant premiers de leur poule devant Naples (une équipe italienne, déjà) et le PSV Eindhoven. Ils s’étaient ensuite inclinés en seizièmes contre le FC Bâle. Mais cette saison, l’équipe de Juande Ramos a encore progressé : ce week-end, ils ont battu l’invincible Shakhtar Donetsk en championnat d’Ukraine. Costaud. Il faudra également se méfier de Paços de Ferreira, révélation de la saison l’an dernier au Portugal. Balayés par le Zénith lors du tour préliminaire de la C1, ils vont se confronter à la C3, une compétition qui semble résolument plus à leur taille. Enfin, point d’interrogation total sur les Roumains de Pandurii Lignitul. Tout ce que l’on sait, c’est qu’ils ont éliminé Braga au tour préliminaire. Jolie carte de visite. EM
Groupe F : Bordeaux, APOEL Nicosie, Eintracht Francfort, Maccabi Tel Aviv
Ricardo Carvalho a eu la main lourde en infligeant aux Girondins ce qu’il se faisait de mieux dans quasiment chaque chapeau. Les hommes de Francis Gillot visiteront la Méditerranée dans les grandes largeurs en s’offrant un intermède moins glamour en Allemagne. Si les destinations méridionales ressemblent à des endroits propices à enterrer sa vie de garçon, les Bordelais savent déjà que les pelouses du Maccabi Tel Aviv et de l’APOEL Nicosie n’auront rien d’un bar à hôtesses. À eux de ne pas rentrer à poil de chez les champions d’Israël et de Chypre, tombeur de Lyon en 2012, sous peine de voir l’Eintracht, tombeur des Azéris du Qarabağ Ağdam FK au tour préliminaire (rien que ça), se qualifier facilement. ME
Groupe G : Dynamo Kiev, Genk, Rapid Vienne, FC Thoune
Le Dynamo Kiev, l’un des costauds de cette compétition, aura droit à trois déplacements en Mittel-Europa sous forme de trajets Interrail lors de cette phase de poules. En Belgique, (Genk), Suisse (FC Thoune) et Autriche (Rapid Vienne), de quoi voyager et assurer tranquillement sa qualification pour les 16es de finale. Benoit Trémoulinas a beau avoir changé de club et quitté Bordeaux, sa vie européenne n’a donc pas beaucoup changé : cette année, encore, elle sera faite de matchs du jeudi soir. De matchs qui n’excitent personne ? AM
Groupe H : FC Séville, Fribourg, Estoril, Slovan Liberec
Un groupe plus costaud que la seule présence du FC Séville pourrait laisser paraître. Face à Kevin Gameiro et ses coéquipiers se dresseront Fribourg, cinquième de la dernière édition de la Bundesliga, qui n’a pas eu besoin de se fader un tour préliminaire, et le Slovan Liberec, tombeur de l’Udinese hier. Tout ce beau monde en profitera pour se dorer la pilule en se rendant au Portugal, à Estoril-Praia. Oui, Estoril-Plage dans le texte. Attention quand même à ces plagistes qui ont sorti les Autrichiens de Pasching au tour précédent. Pasching, sérieusement? ME
Groupe I : Lyon, Betis Séville, Vitória Guimarães, HNK Rijeka
Après la leçon reçue à Anoeta, et alors que le déprime guette, l’effectif lyonnais pourra toujours se rassurer avec son groupe d’Europa League, qui ne devrait pas l’empêcher de se qualifier, ni lui bouffer trop d’énergie en milieu de semaine. Une donnée qui compte avec un effectif limité en quantité et/ou qualité. Oui, les hommes de Rémi Garde sont tombés dans un groupe très abordable. La première place se jouera très vraisemblablement avec le Betis Séville, l’équipe surprise de la dernière Liga, qu’elle avait terminé devant le rival FC Séville. Le Vitória Guimarães, vainqueur de la Coupe du Portugal contre Benfica (l’une des trois grandes défaites du club lisboète la saison dernière), et le HNK Rijeka serviront sans doute de faire-valoir. A priori. AM
Groupe J : Lazio, Trabzonspor, Legia Varsovie, Apollon Limassol
En voyant le nom des clubs de ce groupe J, on pense tout de suite à un mot : supporters. Lazio, Trabzonspor, Legia Varsovie… Cela sent bon les déplacements et les banderoles folles dans les tribunes. Plus sérieusement, dans cette poule, la Lazio, tête de série, aura un statut de favori, mais gare à Trabzonspor et l’Apollon Limassol. Lors des dernières saisons, les Turcs ont souvent participé aux compétitions européennes (en C1, notamment, dans la poule de Lille et de l’Inter). Le genre d’équipe qui, dans son stade, est toujours très compliquée à aller jouer. Les Chypriotes, eux, ont déjà joué un vilain tour à l’OGC Nice, et ont prouvé que, sur un match aller-retour, ils pouvaient poser des problèmes à tout le monde. Le Legia, pour sa part, est passé à un but près d’une qualification en Ligue des champions. 1-1 à l’aller face au Steaua, 2-2 au retour, et élimination à la différence de buts, dur. L’équipe polonaise, actuel troisième du championnat, avait atteint les seizièmes de finale de la C3 l’an passé, mais s’était fait sortir par Rosenborg. Gare aux pièges, donc. EM
Groupe K : Tottenham, Anzhi, Sheriff Tiraspol, Tromso
Voyage voyage. C’est sur un air de Desireless que Tottenham, l’un des favoris de la compétition, va entamer son Europa League. Si les Spurs n’ont a priori rien à craindre de leurs trois adversaires sur le plan sportif, il n’est pas certain que les Anglais reviendront indemnes de leurs déplacements ghettos. Au menu, un peu de géopolitique compliquée avec une virée au Daguestan pour se farcir l’Anzhi Makhachkala, qui a vendu pour 133,3 millions d’euros de joueurs cet été, puis un voyage en Transnistrie pour essayer de shooter le Sheriff Tiraspol. Pour se détendre un peu, les Anglais auront le droit d’aller voir de plus près à quoi ressemble le cercle polaire arctique, à Tromso aka « le Paris du Nord » . Sans Zlatan et Cavani, évidemment. SB
Groupe L : AZ Alkmaar, PAOK, Maccabi Haifa, Shakhter Karagandy
Tiens, un groupe tout nul. Il en fallait bien un. Les Kazakhs du Shakhter Karagandy, l’équipe sourire des barrages, celle qui a fait très peur au Celtic et caressé le fol espoir d’être l’équipe improbable de cette saison, va devoir s’y faire : l’Europa League n’est pas la Ligue des champions. Après les courts mais intenses frissons du Celtic Park, le destin leur réserve des déplacements plutôt anonymes à Alkmaar, qualifié de dernière minute après l’incendie qui a interrompu le match hier soir, le Maccabi Haïfa, équipe habituée de la compétition qui se fait toujours sortir au premier tour ou en seizièmes, et le PAOK Salonique, où les supporters sont toujours bien chauds pour les soirées européennes. Pas si mal, finalement, non ?
Eric Maggiori, Swann Borsellino, l'Oncle et le Mestres