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C1 : Un sexy Ajax-Juve, un derby anglais et une réunion des bourreaux
Les gros bras que sont la Juve, le Barça, City et Liverpool s'évitent, cela donne quatre quarts homogènes et ayant chacun leur petit intérêt. Dis donc, c'est qu'il y avait de la place dans cette édition de la Ligue des champions ?
L’affiche sentimentale : Ajax – Juventus
Cet Ajax-Juve, c’est du Formica, des radio-cassettes, des fanzines et des cheveux longs. Mais ce rendez-vous vintage est aussi un des plus sexy de ces quarts. Les Bianconeri ont fait une énorme impression pour retourner l’Atlético, alors que les Lanciers ont créé un séisme en sortant le triple tenant du titre, le Real Madrid. Reste à savoir si ce classique saura passer outre les scandales de la technologie – l’Ajax ayant réussi à surmonter les caprices de la VAR pour s’en sortir et la Juve en ayant à l’inverse bien profité – qui pourraient dégoûter tous « les amoureux du foot vrai » .
Les précédents : La dernière rencontre de février 2010 en Ligue Europa (victoire 2-1 sur les deux matchs pour les Italiens) donne la tendance : la Juve a remporté 8 de ses 12 matchs (pour 2 nuls et 2 défaites) face à l’Ajax. La finale 96 et la demie 1996 avaient été traumatisantes pour la génération dorée d’Amsterdam. Et qu’importe si les puristes assureront que la plus belle était la victoire de l’Ajax en finale de la Coupe des clubs champions en 1973… Bah oui, ça remonte.
Les retrouvailles : Pas de bromance à ressortir des albums de famille, mais plutôt un harcèlement en règle. Car les Néerlandais ont quelques souvenirs douloureux face au nouveau talisman de la Juve, Cristiano Ronaldo. En cinq oppositions (à chaque fois avec un CR7 sous le maillot du Real et toujours en phase de groupes de C1), le Portugais a ainsi inscrit la bagatelle de sept buts et délivré deux passes décisives, pour un bilan de 17-2 en faveur de l’équipe de Ronaldo.
La fish and chips : Tottenham Hotspur – Manchester City
L’Angleterre n’avait plus vécu de printemps européen avec six représentants en lice en quarts de finale depuis l’année 1971 (C1, C2 et C3 comprises). Si l’île pensait s’en sortir sans confrontation anglo-anglaise, c’est raté. Et c’est finalement le choc le moins croustillant qui est proposé. Entre le leader et le troisième de Premier League, avec deux équipes qui aiment produire du jeu, c’est certainement les hommes de Guardiola qui partent favoris. Avec un petit avertissement : City a perdu chacun de ses quatre duels européens face à ses compatriotes dans son histoire (deux contre Chelsea en 1971 et deux contre Liverpool en 2018).
Les précédents : Sur les 74 derniers matchs entre Spurs et Sky Blues, la balance penche légèrement en la faveur des Londoniens : 31 victoires pour Tottenham, 29 pour City et 14 nuls. Et cerise sur le gâteau, si les Mancuniens ont l’occasion d’égaliser lors de ces quarts de finale, il y aura un match de championnat pour départager tout le monde quatre jours après le match retour. Miam.
L’affiche « boule au cœur » : Manchester United – FC Barcelone
S’il y a bien un endroit où on pourra rire à gorge déployée de la faillite des clubs français, c’est bien dans ce match entre United et Barcelone, les bourreaux de Lyon et Paris au tour précédent. Mais pas dit que les équipes se lancent de grandes tapes dans le dos de manière amicale. Initialement, les Red Devils devaient recevoir au retour, mais le match a finalement été inversé, car c’est connu, la ville de Manchester n’a pas l’habitude d’organiser des grands matchs en simultané. Un problème qui n’en est pas vraiment un pour les gars de Solskjær qui ont dû prendre goût à aller refroidir un stade étranger.
Les précédents : Tiens, tiens, la dernière fois que les Blaugrana et les Red Devils se sont rencontrés, c’était toujours en finale de Ligue des champions. Plus exactement en 2009 et 2011, et à chaque fois avec des Catalans en ressortant vainqueurs. La bonne nouvelle pour les Mancuniens, c’est que la seule fois où ils se sont farci le Barça en quarts, ils s’en sont sortis. Et oui, c’était en 1984 (0-2 à l’aller, 3-0 au retour)…
Les retrouvailles : Si Gerard Piqué recroisera son ancien club, c’est surtout la France qui regardera cette affiche d’un œil attentif : Paul Pogba et Anthony Martial d’un côté croiseront les copains Ousmane Dembélé, Samuel Umtiti, Clément Lenglet et Jean-Clair Todibo de l’autre. À la bonne heure.
L’affiche la plus bancale : Liverpool – FC Porto
Porto était certainement la bonne pioche de ce tirage au sort et ce n’est pas le dernier finaliste de la compétition, qui vient de sortir avec caractère le Bayern, qui dira la contraire. Mais Porto reste une équipe en progrès et aura l’avantage de recevoir au retour.
Les précédents : C’est simple, Liverpool n’a jamais chuté face à Porto en six confrontations : 3 victoires, 3 nuls, 12 buts inscrits, 2 concédés. Et la dernière impression n’est pas si vieille, puisque les clubs se sont affrontés l’année dernière en huitièmes de finale, les Portugais se prenant une violente claque 5-0 par des Reds en feu. Plus grosse défaite européenne de l’histoire des Dragões à domicile.
Les demies à venir :
Le vainqueur de Tottenham-City recevra à l’aller le vainqueur d’Ajax-Juve dans la première demi-finale. Le vainqueur de cette demie sera l’équipe à domicile lors de la finale au Wanda Metropolitano.Le vainqueur de United-Barça recevra à l’aller le vainqueur de Liverpool-Porto dans la seconde demi-finale.
Résultats et classement de la Ligue des championsPar Mathieu Rollinger