S’abonner au mag

C1 – Rock’n’ OL

Par
C1 – Rock’n’ OL

Au terme d'un match incroyable, les champions de France sont allés chercher une précieuse victoire à Bucarest face au Steaua (5-3), la première d'un club français cette saison en C1. Et en plus Lyon assure enfin le spectacle. Qui dit mieux ?

Ça sentait le déjà-vu ce match crucial pour rêver à un avenir en Ligue des Champions. La Roumanie, un petit stade, une équipe française pas très en confiance, face à des gars qu’on ne connaît pas ou presque mais qui font flipper quand même. Oui, quinze jours après un Roumanie-France dramatique, ce Steaua-Lyon revêtait, à son échelle, quelques atours similaires. Pour un spectacle tout aussi saisissant.

Même Lloris s’y met…

En bon premier de la classe, l’Olympique Lyonnais s’évertue depuis quelques années à calquer sa production sur celle de l’équipe nationale. Impressionnant de solidité en 2006, parfois navrant en 2008 et pour le moins fragile dans sa version actuelle. En face, le Steaua, en vieux routier du continent, est parfaitement au courant du mimétisme et appuie direct là où ça fait mal : la défense française. Ainsi, les joueurs bouclent leurs premières courses quand, au trot, Moreno se décale tranquillou à droite, lève le nez devant Grosso, bien décidé à ne pas venir l’embêter, ajuste son centre pour Arthuro entre Cris et Boumsong synchrones dans la nullité, tête imparable. Lloris n’avait même pas encore craché dans ses gants (0-1, 8e).

Par sa fébrilité au moindre ballon aérien dans les seize mètres, l’arrière-garde lyonnaise rappelait alors terriblement celle de l’équipe de France. Les Roumains présents à Constanta en souriaient presque, au premier rang desquels le géant Goian, buteur face aux Bleus. Et quand la recette est simple, pourquoi ne pas la resservir ? Deux minutes plus tard, corner dans la boîte, épaule du même Goian vers Lloris qui se met au diapason de Mandanda (0-2, 10e). Devant tant d’application dans la décalcomanie avec l’équipe de Raymond la Science, on se prend malgré tout à espérer un furieux retour. Y a-t-il un Gourcuff pour sauver l’OL ?

Fred, la revanche du paria

À défaut du nouveau maître à jouer des Bleus, les Gones peuvent compter sur quelques vrais talents. Comme quand Keita, bien servi par Makoun, se prend pour Van Basten d’une volée croisée pétaradante (1-2, 23e). Une poignée de secondes plus tard, Ederson centre au cordeau, Juninho passe au travers et le même Keita rate le but vide. Mais à Lyon, s’il n’y a pas de Gourcuff, il y a Karim Benzema. Et franchement, quand le meilleur buteur de Ligue 1 est là, l’OL n’est plus la même équipe. Surtout que le Steaua décide de s’initier à son tour à la paresse défensive. Face à Grosso, gros spécialiste du genre, les deux Roumains font semblant, laissent l’Italien délivrer son centre peinard pour Benzema, esseulé au sein d’une défense “à la lyonnaise” : tête sous la barre (2-2, 33e). Pas fou, Bucarest, qui ne met plus un pied devant l’autre, s’en remet, juste avant la pause, aux fondamentaux. Corner, tête, but de Petre (2-3, 45e).

Mais comme l’équipe de France, Lyon est aussi accrocheur que fragile. Dès la reprise, les septuples champions de France repartent de plus belle. Ederson, d’abord, rate la cible seul au second poteau (46e) avant de Benzema ne la trouve mais le gardien Zapata avec (48e). Quand Fred entre peu après l’heure de jeu (à la place de Keita), l’histoire commence à devenir vraiment marrante. Conspué par le public de Gerland face à Lille samedi, remonté contre ses supporters dans la foulée au point d’évoquer un départ, et de retour trois jours après alors que son équipe est menée et un peu à court d’idées : les ingrédients parfaits de la success story. Quatre minutes plus tard, Toulalan slalom au courage, sert Fred qui ne s’énerve pas dans la surface et enchaîne contrôle-frappe comme à l’école de foot. Imparable (3-3, 69e). Deux minutes plus tard, Juninho, invisible par ailleurs, rappelle que même en service minimum, il lui reste son pied droit. Coup franc déposé sur Benzema, reprise aveugle en pivot dans le petit filet (3-4, 71e). Le plus dur est fait. Dans les arrêts de jeu, Mounier (entré à la place de Benzema) dépose tout le monde, centre en retrait pour Fred en deux temps (3-5, 90e+2).

Avec trois points d’avance sur la Fiorentina (balayée chez le Bayern Munich 0-3), Lyon peut commencer à songer aux huitièmes. Surtout, en réussissant d’autres matchs comme celui-ci, le club rhodanien peut espérer faire un pas de plus vers un autre pari, sans doute plus fondamental encore : enfin devenir un club populaire. Pour cela, il faudra bien d’autres exploits à un autre stade de la compétition et contre d’autres adversaires. Mais, petit signe du destin, c’est souvent en Roumanie que, pour le football français, commencent les plus belles histoires.

Par Dave Appadoo

« D’ici deux ans, le gardien de l’équipe première aura un casque »

Par

À lire aussi
Articles en tendances
31
Revivez la victoire du PSG contre Brest  (3-1)
  • Ligue 1
  • J4
  • PSG-Brest
Revivez la victoire du PSG contre Brest (3-1)

Revivez la victoire du PSG contre Brest (3-1)

Revivez la victoire du PSG contre Brest (3-1)
20
Revivez Marseille-Nice (2-0)
  • Ligue 1
  • J4
  • Marseille-Nice
Revivez Marseille-Nice (2-0)

Revivez Marseille-Nice (2-0)

Revivez Marseille-Nice (2-0)

Votre avis sur cet article

Les avis de nos lecteurs:

Dernières actus

Nos partenaires

  • Vietnam: le label d'H-BURNS, Phararon de Winter, 51 Black Super, Kakkmaddafakka...
  • #Trashtalk: les vrais coulisses de la NBA.
  • Maillots, équipement, lifestyle - Degaine.
  • Magazine trimestriel de Mode, Culture et Société pour les vrais parents sur les vrais enfants.
  • Pronostic Foot 100% Gratuits ! + de 100 Matchs analysés / semaine