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C1 : Monaco, un carré salé
Un an après avoir pris la porte dès les poules, les Monégasques ont hérité jeudi d’un groupe musclé avec l’Atlético, le Borussia Dortmund et le FC Bruges. Pas simple.
Groupe A
AS Monaco Borussia Dortmund Atlético de Madrid FC Bruges
En quoi est-ce un bon tirage ?
Qu’on se le dise, ce groupe A est un objet taillé pour les hipsters, mais surtout un gros casse-tête pour l’AS Monaco, éliminée l’an passé dès la phase de poules de la Ligue des champions au milieu d’un carré Beşiktaş-FC Porto-Leizpzig. Où est l’espoir ? Assez loin, pour le moment, tant on ne sait pour l’heure rien du réel niveau de la bande à Jardim, une nouvelle fois énormément rafistolée durant l’été (une dizaine d’arrivées, une dizaine de départs). Au moment du tirage, le duo Vasilyev-Emenalo a accueilli la nouvelle avec le sourire et il faut désormais attendre d’en connaître plus sur les Monégasques pour juger de l’histoire. Ce qu’on sait : l’Atlético est actuellement l’une des machines les mieux huilées d’Europe, et Dortmund est également dans un chantier relatif. Bruges, de son côté, est un champion de Belgique qui cherchera à s’assumer. Bouillant.
De quoi faut-il se méfier ?
De l’inconnu, d’abord : que vaut réellement le FC Bruges ? La saison dernière, la bande d’Ivan Leko a décroché son premier titre de champion depuis 2016, le quatrième des années 2000 (2003, 2005, 2016 et 2018), et elle est actuellement seconde de Jupiler League (quatre victoires, un nul). L’été du club brugeois a été relativement calme à l’exception du départ notable d’Abdoulay Diaby au Sporting, plus celui d’Anthony Limbombe au FC Nantes, et des arrivées combinées de Mitrović (Beşiktaş), Amrabat (Feyenoord) et de l’attaquant iranien Kaveh Rezaei. Oui, le même Rezaei qui rêvait tout haut cette semaine d’affronter « du Real ou le Barça, comme ça tout le monde me verra en Iran ! » Bon, le bonhomme verra Madrid, c’est déjà ça, mais la certitude, c’est que Bruges veut sortir de ce groupe : c’est ce qu’a déjà annoncé son manager général, Vincent Mannaert. Pour le reste, Monaco connaît et connaît bien.
Les retrouvailles
Parce que l’ASM a déjà croisé Dortmund : impossible d’oublier le quart de finale qui avait vu les Monégasques éjecter le BvB de la C1 au printemps 2017 (3-2, 3-1), avec tout le contexte connu (attaque du bus allemand, match décalé au lendemain…). L’AS Monaco de l’époque n’a pratiquement plus rien à voir avec celle d’aujourd’hui, à l’exception de sa défense (Glik, Jemerson, Touré, Raggi, Subašić) et de Radamel Falcao.
Mais ce tirage a également prévu d’organiser d’autres retrouvailles : celles entre Thomas Lemar, parti cet été à l’Atlético, et Louis-II, où l’international français (13 sélections) a évolué durant trois saisons. Pour information, Monaco, qui possède un club satellite dans le coin (le Cercle Bruges), a également déjà croisé le FC Bruges, lors de la Coupe des clubs champions 1988-1989 : c’était lors des huitièmes de finale de la compétition et les Monégasques avaient plié les Belges (1-0 à l’aller pour Bruges, 6-1 au retour pour l’ASM). Le héros du jour ? Le diamant noir Youssouf Fofana, évidemment, auteur d’un triplé de glouton lors de l’hiver 1988.
L’anecdote pour briller en société :
C’est écrit : le FC Bruges ne perdra aucun de ses matchs à domicile. Pourquoi ? Au cours de son histoire, le club belge a déjà affronté deux fois l’Atlético, deux fois Dortmund et une fois l’AS Monaco dans son stade Jan-Breydel. Résultat ? Cinq victoires, douze buts marqués, deux encaissés. Bon, il faudra cette fois assurer au retour.
Par Maxime Brigand