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C1 : Lyon, place au Pepito
Manchester City, Donetsk et Hoffenheim : voilà le menu de l'OL pour son retour en Ligue des champions. Un repas qui devrait être suffisamment équilibré pour s'ouvrir l'appétit.
En quoi c’est un bon tirage ?
Un gros bras du championnat anglais pour se frotter au gratin, l’éternel outsider qu’on a envie d’avoir avant le tirage, mais qu’on regrette souvent après s’être coltiné un déplacement au milieu du mois de novembre en Ukraine et un novice à ce niveau de la compétition. Avec Manchester City, le Chakhtar Donetsk et Hoffenheim, Lyon a hérité du tirage moyen. « On aurait pu avoir pire, a réagi Jean-Michel Aulas au micro de RMC Sport. Si on en est là, c’est parce qu’on n’a pas envie de rester en rade. Lyon, qui a disputé environ 170 matchs de Coupe d’Europe, n’a jamais affronté ces clubs. Ça change. » Comprendre : Lyon a la place pour s’illustrer dans ce groupe ouvert. Mais bon, le tableau n’est pas foncièrement différent des campagnes 2015-2016 et 2016-2017, où Lyon s’était fait refouler des phases finales.
De quoi faut-il se méfier ?
Dans ce genre de situation, où la première place du groupe est promise sauf accident au champion d’Angleterre, l’objectif est de se détacher des outsiders. Le Chakhtar a perdu ses Brésiliens Fred et Bernard, ainsi que son Argentin Facundo Ferreyra, mais devrait sortir une ou deux révélations sud-américaines, comme à son habitude. Mais l’avenir européen de Lyon devrait aussi résider dans sa capacité à se défaire de Hoffenheim. Le quatrième de la Bundesliga va découvrir la Ligue des champions. Mais la jeunesse n’a jamais servi d’excuse pour le club du Bade-Wurtemberg. Avec Julian Nagelsmann et ses 31 ans sur le banc, le TSG 1899 a damné le pion à Leipzig et au Bayer Leverkusen, réalisant l’exploit d’être le seul club du championnat à être invaincu contre le Bayern Munich la saison dernière (1-1 à l’aller, victoire 1-0 au retour). Un petit qui peut rapidement prendre des allures de poil à gratter : pas de gros noms dans l’effectif, mais un mélange de promesses et de revanchards. Et attention : Ishak Belfodil retrouvera son club formateur !
Les retrouvailles
Si la rencontre attendue est celle entre Pep Génésio et Pep Guardiola, les retrouvailles les plus émouvantes devraient se faire entre Jean-Michel Aulas et Benjamin Mendy. Deux hommes qui s’adorent, après s’être brouillés très fort. Lorsque l’OM s’est hissé en finale de Ligue Europa, dans l’outil formidable du président lyonnais, c’est l’ancien Marseillais qui reprenait le tube du printemps. Au « Jean-Michel Aulas, on va tout casser chez toi » posté sur les réseaux sociaux, Aulas regrettait qu’ « un footballeur international français, jouant en Angleterre » soit venu « prêter sa voix » . Mais heureusement qu’une deuxième étoile est venue adoucir les moeurs puisque la présence du Lyonnais dans la délégation de la FFF a permis de remettre tout ça à plat. « On n’était pas fâchés, assurait JMA à L’Équipe. Dans le vestiaire après le quart ou la demi-finale, Benjamin m’a dit : « On va faire un selfie ? » Si c’est moi qui l’avais demandé, on aurait trouvé ça plus politique… » .
Le chiffre pour briller en société
12,5%. C’est le pourcentage de victoires de Lyon face à des clubs anglais, le plus faible ratio des clubs engagés dans la compétition. Le seul succès sur huit tentatives : celui obtenu à Anfield en 2009, sur un coup de tête de Gonalons et un dernier pion de Delgado. Un sacré bail. Mais une lueur d’espoir apparaît dans le ciel rhodanien : 40% des vainqueurs de la C1 sont issus du groupe F. Plus qu’à améliorer la première stat pour espérer confirmer la seconde.
Par Mathieu Rollinger