C1 – L’OL et la C2 en tête…

C’est quoi la C2 ? C’est la Coupe d’Europe des Vainqueurs de championnat. Une compétition un peu spéciale. En gros, c’est une compétition européenne pour un club qui gagne toujours son championnat national et qui ne va pas plus loin que les quarts en Ligue des Champions. Depuis 7 ans, Lyon a remporté la C2 avec une constance qui force l’admiration. D’autant plus que les Rhône & Saône (les Rolling Stones ?) sont bien partis pour la gagner encore cette saison : Hey-hey-hey ! That’s-what-I-say !…

Soyons sérieux : ce Lyon-là aura du mal à atteindre le dernier carré de la Ligue Suprême. A cause du Golfe du Mexique, des côtes sud-africaines ou australiennes : les grands requins blancs (MU, Barça, Liverpool, Chelsea, etc)… L’OL devrait tenter la C3, juste une fois, comme ça, histoire de varier… Ben, nan : c’est la C2 et rien d’autre. Bon…

Alors, ce soir, en face, c’est le Ribéry Football Club. Une équipe qui penche méchamment à gauche (Lahm-Zé Roberto-Francky), donc qui devrait inonder la rive droite des Rhône& Saône (Gassama-Makoun-Govou). Le Bayern marquera donc au moins un but, décrochera le 1-1 équitable et Lyon finira 2ème de ce Groupe F, ce qui fâchera Aulas qui s’en prendra à Paganelli, David Astorga et à Thiriez, tous coupables de « mangeage de saucisse » . Rappelons que pour finir premier de sa poule, l’OL doit gagner ou, au pire, faire match nul 0-0. Mission impossible… En plus, Van Bommel est revenu, vénère comme Lucifer. Snobé au début par Klinsi, le Batave équarisseur a retrouvé sa place au milieu et le brassard de capitaine. Avec Lascar Face, Marco le Terrible a reboosté un Bayern moribond qui gaze mieux depuis (1er ex-aequo avec Hoffenheim en Bundeslili). Les Lioneux finiront deuxièmes, se choperont donc le premier d’un autre groupe (cf. les requins blancs du Golfe du Mexique, etc.) et joueront les 8èmes retour à l’extérieur, face à public hostile.

Tout ça à cause des suspensions de Cris et de Juninho, qui ont bu du jaune à Florence, et de la demi-blessure de Benz, titulaire incertain à l’entame de match. Trois pièces en moins donc puzzle incomplet. Snif…On murmure que Puel va tenter de jumeler Mensah (demi blessé), voire Toulalan, à Boumsong en défense centrale. Ce qui laisserait le soin à Kalström de balayer tout seul devant une énième défense “expérimentale”. Lyon est foutu…

Reste le côté gauche des Lionix. Grosso, Ederson, et sans doute Cesar Delgado. On peut se fier à Grosso. On peut se fier à Delgado, peu utilisé par Puel mais toujours impec lors de ses dernières sorties. Et puis, il y a l’inconnue de l’équation, Ederson, toujours sous le coup du décalage horaire Nice-Lyon (plusieurs fuseaux d’écart, faut bien l’avouer). On attend toujours de lui qu’il justifie son futur statut de successeur de Juni, ce qu’il peine à démontrer… Attention, Ederson ! Si t’es pas bon ce soir, c’est Gourcuff qui viendra bouffer dans ta gamelle à Tola-Vologe, l’été prochain. Si, si, c’est très sérieux. Gourcuff viendra à Lyon la saison prochaine. Le côté droit du Bayern (Oddo et Schweinsteiger), c’est un peu le point faible des Munichois, donc prenable. Et puis les cadors Lucio et Zé Roberto sont forfaits. Et puis Van Buyten et Demichelis en défense centrale, bof-bof… Donc Lyon gagnera 2-1, finira premier de la poule F. Et gagnera la C2 en 2009. Encore… Problème : est-ce que ce sera suffisant pour préserver l’indice UEFA d’un foot français menacé par la peste bubonique ? Hein ?

Chérif Ghemmour

NB : Quid de Tola Vologe ? Anatole Tologe dit « Tola Vologe » . Ancien international d’athlétisme, de hockey et tennis de table du Lyon olympique universitaire (LOU). Pendant la guerre, membre du réseau sport-libre, il cache des réfractaires au STO. Il est arrêté le 24 mai 1944 par des miliciens dans un bar appelé « Le Monde » , rue Bellecordière à Lyon. Remis à la Gestapo, il est abattu peu de jours après, alors qu’avec deux détenus il tentait de s’enfuir des locaux de l’école de santé militaire. Il était âgé de 35 ans.

Le 3 juin 1976, les restes de Tola Vologe furent transférés au cimetière militaire de la Doua. Aujourd’hui, le centre d’entraînement de l’Olympique Lyonnais porte son nom (Wikipédia).