- C1
- 3e tour
- Fenerbahçe-Lille (1-1, A.P.)
Lille écarte Fenerbahçe au bout du suspense
Au bout de la prolongation, Lille a climatisé Fenerbahçe (1-1), qui pensait pourtant avoir fait le plus dur en rattrapant son retard de l'aller, juste avant la fin du temps réglementaire. Encore un adversaire à sortir, et le LOSC retrouvera la Ligue des champions.
Fenerbahçe 1-1 (A.P.) Lille
Buts : Diakité C.S.C. (90e+2) pour le Fener // David (118e, S.P.) pour le LOSC
Exclusion : Mandi (109e) côté LOSC
Que ce fut dur ! Au bout de 120 minutes de combat, Lille a passé le difficile obstacle Fenerbahçe. À Istanbul, ce mardi, les Nordistes se sont longtemps accrochés à leur avance du match aller (1-0), avant de céder sur une inattention au bout du temps réglementaire. Réduite à dix en prolongation, la formation de Bruno Genesio s’en est sortie sur un coup du sort, que Jonathan David a bonifié en transformant un penalty décisif (1-1). Plus qu’une marche à franchir, et les Dogues seront à nouveau en phase de poules de Ligue des champions.
Un Chevalier encore XXL
Défaite au Hainaut la semaine passée (1-0), la bande à José Mourinho n’a d’autre choix, au coup d’envoi, que de prendre le taureau par les cornes, à savoir faire le jeu et surtout faire plier une formation lilloise pas facile à bouger. Les Turcs se créent beaucoup de situations, quitte à ouvrir des espaces derrière. Problème pour les locaux : Lucas Chevalier, dont le nouveau style capillaire ne passe pas inaperçu, est autant en forme que sept jours plus tôt. Le portier français s’illustre particulièrement à deux reprises dans le premier acte, d’abord sur une mine de Sebastian Szymański (24e), puis sur l’action suivante, une autre tentative lointaine signée Mert Yandaş (25e). Lille fait le dos rond, Alexsandro passe son temps à se chamailler avec Dušan Tadić, pendant que Bafodé Diakité et Thomas Meunier essayent de prendre en sandwich un Allan Saint-Maximin diesel. Mais à la mi-temps, les Dogues sont toujours provisoirement qualifiés.
À chacun son coup du destin
Les Dogues sont-ils en mesure de tenir 45 minutes supplémentaires ? Les gars de Pep Genesio adoptent un plan simple pour y parvenir : imposer un faux rythme pour empêcher les Turcs de se créer la moindre situation, avec la montre comme meilleur allié. Pour ne rien arranger à la situation du Fener, un imbécile heureux en tribunes décide de lancer un projectile sur Chevalier, contraint de rester plusieurs minutes au sol avant de se relever indemne. Tellement indemne que le gardien lillois poursuit son récital et dégoûte la ligne offensive adverse. Une sorte d’invincibilité qui contamine même sa cage, car à dix minutes de la fin du temps réglementaire, le LOSC vit une grosse frayeur : une demi-volée spontanée de Bright Osayi-Samuel qui ricoche sur le montant gauche lillois (82e). Plus rien ne semble alors pouvoir leur arriver, à l’exception d’un coup du sort… qui finit par arriver. Sur un centre totalement anodin, Thomas Meunier dévie en arrière un ballon de la tête, qui touche ensuite le ventre de Diakité et franchit tout doucement la ligne de Chevalier (1-0, 90e+2).
Direction la prolongation, durant laquelle le premier quart d’heure ne donne strictement rien. Le début du second offre en revanche une bien mauvaise surprise aux Lillois : l’exclusion méritée d’Aïssa Mandi – qui fête sa première avec le LOSC – pour un pied très haut sur İrfan Can Kahveci (109e). À dix, les Nordistes trouvent néanmoins des ressources inespérées et bénéficient à leur tour d’un coup du destin, avec une main involontaire de Jayden Oosterwolde dans sa surface, sur une frappe de Jonathan David. Penalty, décide l’arbitre avec l’aide de la vidéo, et l’attaquant canadien transforme (1-1, 118e). À quelques secondes du terme, Cenk Tosun trouve la barre, en guise de dernière situation stambouliote (119e). Lille est à une double confrontation – soit face au Slavia Prague (en ballotage favorable), soit face à l’Union saint-gilloise – du tableau final de la Champions.
Fenerbahçe (4-3-3) : Livaković – Müldür (Osayi-Samuel, 63e), Djiku, Söyüncü, Oosterwolde – Szymański, Yüksek, Yandaş (En-Nesyri, 63e) – Saint-Maximin (Kahveci, 75e), Džeko (Elmaz, 91e), Tadić (Tosun, 85e). Entraîneur : José Mourinho.
Lille (4-2-3-1) : Chevalier – Meunier (Touré, 106e), Diakité, Alexsandro, Gudmundsson (Ismaily, 106e) – André, Gomes (Mukau, 82e) – Santos (Mandi, 82e), Cabella (Zhegrova, 69e), Haraldsson (Sahraoui, 98e) – David. Entraîneur : Bruno Genesio.
Par Alexandre Lejeune