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C1 : Lille a une carte à jouer
Tête de série n°1, le LOSC a hérité du Séville FC, du RB Salzbourg et de Wolfsbourg pour sa campagne de C1. Un groupe ouvert où les joueurs lillois ont le devoir de ne pas rééditer la performance de 2019-2020 où ils n’avaient pris qu’un point.
Séville FC, RB Salzbourg, Vfl Wolfsbourg. Voilà le menu qui s’apprête à être servi aux ouailles de Jocelyn Gourvennec jusqu’à la fin de l’année civile 2021, le mardi ou le mercredi soir une à deux fois par mois. En terminant dans le chapeau 1 grâce à son sacre en Ligue 1 l’an dernier, le LOSC savait avant le tirage qu’il avait une chance d’éviter un repas beaucoup trop costaud pour lui. En l’état, Olivier Létang et ses équipes peuvent se dire qu’il y a bien plus que de la figuration à faire dans ce groupe G.
Toi, toi mon bel Andalou
En 2019-2020, c’était couru d’avance ou presque que Lille aurait du mal à exister entre Chelsea, l’Ajax et Valence. À la surprise générale, les Valenciens s’étaient octroyé la première place devant les Blues et, une nouvelle fois, c’est du côté de l’Espagne que le danger sera le plus fort. Habitué de la C1 et roi de la C3 sur la dernière décennie avec quatre victoires sur les huit dernières éditions, le Séville FC s’annonce comme le véritable ogre d’un groupe G qui ne comporte aucune équipe ayant gagné la Ligue des champions auparavant dans son histoire. La dernière fois que le LOSC a croisé la route des Sévillans emmenés par Lucas Ocampos, c’était en 2005-2006 en Coupe de l’UEFA. Une année où Lille avait terminé troisième de son groupe de C1 devant Manchester United – le but de Milenko Ačimovič au stade de France est encore dans toutes les têtes – avant de voir le rêve européen s’arrêter en huitièmes de la petite sœur européenne. Et ce, malgré une victoire à l’aller sur un but de Geoffrey Dernis. Même si la bande à Julen Lopetegui sait que la finale de la Ligue Europa se dispute dans son stade cette saison, la tentation de s’inviter une nouvelle fois dans les seize meilleures équipes d’Europe sera plus forte pour les Andalous.
Danse avec les Wolves
Outre la bande de jeunes gamins habitués à foutre le bazar du RB Salzbourg, dont la moyenne d’âge de l’effectif doit se situer autour de 20 ans sans les vétérans Zlatko Junuzović (33 ans) et Andreas Ulmer (35 ans), le vrai piège pourrait se nommer Wolfsbourg, entraîné cette saison par Mark van Bommel. Actuel leader de Bundesliga, le club de l’ancien Sochalien Maxence Lacroix est surtout réputé pour être une véritable muraille lorsqu’il le décide. Petit exemple pour la route : l’an dernier en Bundesliga, pays où les tirs de trente-cinq mètres en lucarne font rage, le portier belge Koen Casteels a réalisé quatorze clean sheets dont… sept de suite entre début janvier et fin février. Et puis, il va falloir que José Fonte et Sven Botman fassent attention à Wout Weghorst, le buteur néerlandais des Loups, qui a claqué la bagatelle de 53 pions en 100 matchs de Bundesliga sur les trois dernières années. Yılmaz et ses gars ont une carte à jouer, et à l’heure où le Portugal vient de dépasser la France à l’indice UEFA, une bonne perf’ de leur part serait plus que salutaire.
Par Andrea Chazy