C1 – Barcelone-OL : Pourquoi Barcelone déteste la France…

Il y a de ça quelques mois, les lecteurs du quotidien Sport (plus gros tirage de presse sportive en Catalogne) élisent le pire onze de l’histoire du Barça. La charnière centrale de cette équipe en bois est composée de Philippe Christanval et de Frédéric Déhu. Tout sauf un hasard ; la France a pollué le club catalan de ses pires rejets : parmi eux, Richard Dutruel ou encore Christophe Dugarry. Les champions du monde 98, Laurent Blanc, Emmanuel Petit et Lilian Thuram ont tous montré leur pire facette au Camp Nou. Seul Giuly a réussi, mais tout le monde le sait, Giuly est corse.

En campagnes européennes, au moment d’affronter du Gaulois, c’est carrément le cauchemar : l’équipe catalane a disputé trois éliminatoires contre des équipes françaises et à chaque fois, le Barça s’est fait éliminer.

Saison 1973-74, 32ème de finale de la Coupe de l’UEFA, l’OGC Nice corrige 3 à rien le FC Barcelone avant d’aller perdre 2-0 au Camp Nou et de choper la qualif’.

Saison 1984-85, les hommes de Terry Venables, favoris de la Coupe des vainqueurs de coupe, se rendent à Metz, l’emportent 2-4 mais aussi incroyable que ça puisse paraître, les Blaugranas s’inclinent 1-4 à domicile après avoir pourtant ouvert le score. Saloperie de Moselle.

Enfin “temporada” 1994-95, le grand Barça de Johan Cruyff affronte en ¼ de C1 un certain Paris Saint-Germain. Nul 1-1 à l’aller en Catalogne, victoire des joueurs de Luis 2-1 au Parc. Autant le dire tout net, les clubs français ne réussissent pas vraiment au FC Barcelone. Aulas a donc une pression supplémentaire : faire aussi bien que ses compatriotes.

En revanche, se qualifier en coupe d’Europe après un 1-1 à l’extérieur, le Barça sait faire. Sur 11 confrontations en éliminatoires soldées par 1-1 en déplacement, le club catalan s’est imposé 9 fois, les seules déconvenues étant à mettre à l’actif du CSKA Moscou (1992-1993, 2-3 au Camp Nou) et de la Juventus (2002-2003, 1-2 au Camp Nou).

Pour faire comme les Ritals, c’est l’ancien portier lyonnais qui-dit-comment-qu’y-faut-faire. Grégory Coupet est un type étrange. D’une part il ne joue même pas dans son club de l’Atletico Madrid. Mais surtout, malgré six buts encaissés contre le Barça en Liga, il se permet de conseiller ses anciens coéquipiers : « Les supporters de Barcelone sont exigeants. Si l’OL peut tenir, gagner du temps, cela va mettre la pression sur les Catalans. Le temps peut jouer en faveur de l’OL » .

Le Coupet « croit que l’exploit est possible » et se la joue même Nostradamus : « Tiens, je vois bien un 2-2 avec l’égalisation de  »Juni » sur coup franc en fin de rencontre. Après ce qu’il a déjà fait pour l’OL, ce serait énorme. 2-2, et un très grand match d’Hugo Lloris » .

Façon chroniqueur de 100% Foot, il disserte : « Le Barça a fait une très grosse première partie de saison. En ce moment, son jeu s’étiole. Mais Iniesta sera présent au match retour. C’est incontestablement un plus. Dans la presse, on met la pression sur le poste du gardien de but. Valdés est critiqué, surtout que son remplaçant Pinto a fait un bon match à Majorque. Le Barça a toujours cette capacité offensive, mais derrière… L’OL, en contre, peut avoir des occasions et Juninho peut faire la différence sur coup franc » .

Finalement, pour Barcelone, mettre Lyon dehors, c’est bien plus qu’une simple histoire de football. C’est avant tout une question d’honneur à laver.

Par Alexandre Gonzalez