C1 – 2e journée – Résumé
Une deuxième journée qui s'achève dans l'ennui. Peu de buts, des matches parfois soporifiques. Mais déjà quelques bonnes tranches de rigolade. Milan est ridicule, Chelsea sera costaud, Madrid définitivement schizophrène et Ryan Giggs est éternel. Explications.
GROUPE A
Bordeaux – Maccabi Haïfa (1-0)
On en aurait presque oublié que Bordeaux disputait la Ligue des Champions. Pourquoi ? D’une car l’adversaire était tout sauf sexy (Maccabi Haïfa), et de deux car Bordeaux a le malheur de jouer le même jour que Marseille. Football TF1 oblige, la bande à Plasil est un second choix. Pourtant, Bordeaux est solide. Fini le tourisme en C1, adieu les photos des stades adverses et les valises. Cette saison, les Champions de France sont plutôt sereins. Après un très bon nul à Turin, Bordeaux a bonifié son point en battant des Israéliens très joueurs. Malgré un Gourcuff sur une jambe et une attaque endormie, le club au scapulaire a assuré l’essentiel : la victoire (1-0) tout en jouant mal. Un concept primordial en C1 (jurisprudence Chelsea oblige). Mais c’est surtout au niveau physique que la bande à Laurent Blanc a péché. Empruntés, fatigués, pas dans le rythme, les Bordelais ont dû attendre les dix dernières minutes pour balancer les trois points dans sa musette. Sur un corner de Sertic, la grande carcasse de Ciani s’élève et balance la gonfle dans le petit filet. Le défenseur central s’impose de plus en plus dans cette charnière orpheline de Diawara. Solide, intraitable dans les airs, Ciani est un putain de rocher, d’ailleurs c’est lui qui empêche les visiteurs d’ouvrir la marque en première période. Avant une double confrontation contre le Bayern Munich, Bordeaux a déjà quelques certitudes. Gourcuff est capable de mener sa team en huitièmes, même diminué. Les Girondins sont très solides, notamment derrière. Par contre, offensivement, Cavenaghi devrait vite se réveiller et claquer son premier pion de la saison. Car on l’a vu hier, David Bellion est un mec sympa, bel homme, mais il a les pieds carrés. En attendant, Bordeaux peut savourer, les voilà deuxièmes de leur groupe et Yohann Gourcuff pourra bientôt se frotter à Franck Ribéry. Un choc très Téléfoot, et par regroupement, 100% TF1.
Bayern Munich – Juventus (0-0)
Six C1 sur la table (quatre pour les Teutons, deux pour les raviolis) pour la plus belle affiche de la soirée. Pourtant, on s’est ennuyé d’une force. Le Bayern avait sorti les casseurs de reins en titularisant Robben et Ribéry. Pour contrer le coach au cou de Pélican, Ciro Ferrara alignait un trio Trézéguet–Iaquinta–Diego. En vain, la rencontre ne décollera jamais. Robben, blessé et sorti à la pause sonnera le glas du jeu bavarois. Hormis une frappe de Trézégol qui lécha la barre, et sa sœur jumelle envoyée par Francky, les gardiens se sont fait chier. Comme nous.
L’image qui tue : le brushing immonde d’Amauri.
GROUPE B
Manchester United – Wolfsburg (2-1)
Le slip de Sir Alex Ferguson s’est serré à l’heure de jeu. Quand le géant bosniaque Dzeko ouvre la marque, l’entraîneur de Man Utd sent le coup fourré. Bien regroupés derrière leur capitaine Josué, les Loups pensent avoir fait le plus dur. Mais c’était sans compter sur le talent et l’immortalité de Ryan Giggs. Un coup franc chanceux puis une assist pour Carrick, le Gallois a encore changé la face du match. Ce n’est que la troisième fois de suite cette saison, à 35 berges. Les Allemands auraient mérité mieux, notamment le petit Japonais Hasebe, pas dégueulasse balle au pied. L’entrée de Berbatov aura fait énormément de bien aux champions d’Angleterre après un début de match très moyen. Mine de rien, sans forcer, MU a pris six points en deux matches.
L’image qui tue : Mickael Owen est remplacé par Berbatov à la 20ème minute. L’Anglais ne semblait pourtant pas blessé.
Buts : Giggs (59ème), Carrick (78 ème) ; Dzeko (56ème)
CSKA Moscou – Besiktas (2-1)
Quelle tristesse de jouer à 18H30. C’est aussi ça le charme de la C1, aller se taper des périples à Moscou pour revenir bredouille. Déjà défait à domicile par Man Utd lors de la première journée, Besiktas a de nouveau perdu. Dans son antre de Loujniki et son public en bois, le CSKA a assuré l’essentiel. La petite merveille maison Alan Drazoev arrache la lucarne stambouliote en début de match avant que le Pavel Nedved serbe (le talent en moins) Milos Krasic ne double mise. Le match s’est arrêté à l’heure de jeu avec ce deuxième but (avait-il vraiment commencé ?). Côté Besiktas, Bobô est rentré pour faire mal, en vain. La réduction du score dans les arrêts de jeu ne changera rien. Istanbul n’a plus le niveau depuis le départ d’Edouard Cissé…
La stat qui tue : Ferrari a couru 10 bornes.
But : Drazoev (7ème), Krasic (61ème) ; Ekrem Dag (92ème).
GROUPE C
Milan AC – FC Zurich (0-1)
LA surprise. Mythique. Les joueurs suisses sont d’ores et déjà exemptés d’impôts pour les dix prochaines saisons. Le Milan est en train de crever. Le pire, c’est que tout le monde s’en fout. A commencer par les joueurs. Pourtant, en concédant l’ouverture du score très vite par Tihinen, les Italiens avaient largement le temps de revenir au score. Mais avec un Inzaghi en mode hors jeu, l’attaque italienne a été fantomatique. L’entrée en jeu de Ronaldihno à la pause n’y changera rien. Ce Milan-là pue la défaite. La preuve, le meilleur Rossoneri ce soir fut Ignazio Abate, un milieu reconverti arrière droit. La déchéance sportive est cruelle. Dire que se profile une double confrontation face au Real Madrid.
La stat qui tue : 22 tirs pour Milan, aucun but. Dégueulasse.
Buts : Tihinen (8ème)
Real Madrid – Marseille : lien
GROUPE D
APOEL Nicosie – Chelsea (0-1)
Sans forcer, Chelsea vient de faire le plein. Six points après deux journées sans avoir encaissé le moindre pion. La touche Ancelotti sans doute. Pourtant on aurait parié sur une valise quand les compositions sont tombées. Du côté des mangeurs de cailloux chypriotes : Pinto, Contis, Haxhi. Côté milliardaires londoniens : Anelka, Lampard, Terry. Mais les insulaires ont crânement joué leur chance. En seconde période, les locaux ont même bousculé les Anglais, frôlant même l’égalisation sur quelques attaques placées. Mais la sérénité dégagée par les Blues est frappante. Nicolas Anelka a encore scoré. Une bonne habitude.
L’information inutile du match : APOEl signifie Athlitikos Podosfairikos Omnilos Ellinon Lefkosias. Pour la traduction, on repassera.
But : Anelka (17ème)
FC Porto – Atletico Madrid (2-0)
L’Atlético Madrid méritait vraiment sa place dans notre dictionnaire des losers. Malgré un bon match, l’autre équipe de Madrid est repartie du Portugal avec une défaite. La faute à un Porto costaud et incisif dans les dix dernières minutes. Emmenés par un Hulk monstrueux (dire que le mec évoluait au Japon il y a deux ans), les Portugais ont attendu leur heure avant de crucifier des Espagnols trop laxistes en défense. En deux minutes, les Dragons envoient la balle au fond. Preuve s’il en faut que la poisse poursuit les Colchoneros, le gardien titulaire Sergio Asenjo absent (Mondial des moins de 20 ans oblige), le remplaçant Roberto se blesse en début de match, c’est donc le tout jeune David De Gea (18 berges) qui garda les buts ibériques. Pour espérer bien figurer en C1, Madrid devra faire un exploit à Chelsea. Quelqu’un a des nouvelles de Kiko ?
L’image qui tue : Falcao qui claque une Madjer sur son but. Avec le maillot du FC Porto, ça rend forcément nostalgique…
But : Falcao (79ème), Rolando (81ème)
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