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- Ce qu'il faut retenir de la 37e journée
Bye Bye David et Nancy
Pendant que David Beckham disait adieu aux crampons, l'AS Nancy-Lorraine disait au ravoir à Jour de foot. Une avant-dernière journée un peu folle puisque Siaka Tiéné était titulaire, Clément Grenier à nettoyé une lucarne de 30 mètres et Brandao a fourré l'OM. Encore.
Et David Beckham pleura
Décidément, le PSG n’arrivera jamais à fêter sereinement quelque chose. Après le fiasco du Trocadéro, la fête réussie de samedi soir contre Brest a été éclipsée par l’annonce du départ de Carlo Ancelotti, le lendemain. C’est con. Notamment au regard du déroulement de la soirée de samedi où tout avait été presque parfait au Parc des Princes : Tiéné et Camara titulaires, Beckham capitaine, des joueurs grimés en bleu-blanc-rouge, le nouveau maillot domicile, un doublé de Zlatan, Areola qui rentre pour toucher la prime de champion, le Spice Boy en pleurs juste avant sa sortie, Ibra qui lâche deux saloperies en français au micro et un Nicolas Douchez toujours aussi énorme. Bref, pour cette dernière à la maison dans un match sans intérêt sportif (victoire 3-1 contre Brest), l’émotion ne s’est pas planquée. L’histoire retiendra même que la dernière main que David Beckham a serré sur une pelouse de football avant de ranger ses Adidas au placard est celle de Tripy Makonda.
Clément Grenier met l’OL au chaud
Juninhesque : adjectif. Qui qualifie une frappe ou un coup-franc de plus de trente mètres qui s’en va nettoyer les ficelles. Clément Grenier a donc égalisé contre Nice d’un coup-franc juninhesque. David Ospina se demande encore comment il a pu se faire fourrer de la sorte. Un but qui propulse l’OL vers le barrage de la Ligue des Champions, à 90 minutes de la fin de la saison. Ce Nice-Lyon, reporté de 24 heures suite aux pluies diluviennes tombées sur la Côte d’Azur samedi, était une vraie finale. Claude Puel se voyait bien la mettre à l’envers à son ancien club et s’incruster sur le podium. Le deal semblait fait quand Dario Cvitanich se faisait « accrocher » par Koné – ou par son propre pied, au choix – à l’extérieur de la surface de réparation. Pénalty-lucarne-1-0-hystérie collective. Sauf que Nice a baissé les bras. L’expulsion de Maxime Gonalons aurait dû conforter le Gym mais non. Au lieu de ça, les Niçois ont reculé et le pied droit de Grenier a fait le reste. Moralité, ce match nul amène les Azuréens à la sixième place. Celle qui ne donne le droit à rien. Pas même aux regrets. Quant à l’OL, ils ont leur sort entre leurs mains puisqu’ils possèdent deux points d’avance sur Saint-Etienne, quatrième.
Nancy mais non
« La personne qui dirigeait l’équipe s’est sauvée et a laissé aujourd’hui une ASNL en Ligue 2, laissant les dirigeants essuyer les plâtres. On a validé tous ses choix de recrutement, elle a envoyé des joueurs à la cave, et le public ne voulait plus venir à Picot. Mais je ne veux plus entendre parler de cette personne, je lui souhaite bon vent et de réussir ailleurs, si elle le peut » . Visiblement, le président de Nancy, Jacques Rousselot, en veut encore à Jean Fernandez. Et l’officialisation de la descente des Lorrains n’est pas matière à estomper sa petite rage intérieure. Défaits à la maison par Bastia (1-2), les Nancéiens joueront donc l’année prochaine à l’étage inférieur. Puygrenier, Loties and co n’ont pas réussi l’impossible. Après une belle remontée entre janvier et avril, Nancy a calé au plus mauvais moment. Voilà, c’est fini. Forcément, la déception et la frustration sont au rendez-vous. C’est pourquoi Rousselot a sorti le lance-flammes pour se payer son ancien entraîneur. Sans jamais se remettre en question. Bien entendu.
Saint-Etienne, une semaine pour un miracle
Deux. C’est le nombre de points qui sépare Saint-Etienne de Lyon au classement. Quatrième après sa victoire sur l’OM dans le chaudron (2-0), Sainté se verrait bien terminer sur le podium, histoire de valider une saison exceptionnelle. Surtout, les Verts éjecteraient l’OL du top 3. Une jouissance XXL pour ce club qui vit dans l’ombre de son voisin depuis quinze ans. Pour ce faire, il faudra rester mobilisés jusqu’au bout et, surtout, aller chercher un résultat à Lille, cinquième, qui espère encore un concours de circonstances favorable pour se payer un podium (Lille affiche 61 points, Sainté 62 et l’OL 64). Bref, ça va se castagner dimanche pour les dernières places européennes. Et pour le moment, Sainté est l’équipe qui a le moins de pression. Normal, les ouailles de Christophe Galtier sont déjà assurées d’une participation à la C3. Mais comme le disait Obélix, l’appétit vient en mangeant. Alors pourquoi pas espérer un petit miracle sur le finish. On est plus à une folie près. Surtout avec Brandao.
Par Mathieu Faure