- En partenariat avec Uber Eats
Buvettes Uber Eats “Les keuftés de mon enfance fourrées dans une pâte à pain, qu’on mangera comme un sandwich”
Ludovic Turac, dont le restaurant, Une Table au sud, donne sur le vieux port marseillais, a longtemps rêvé d'être footballeur. Avant de finalement faire passer sa passion pour les fourneaux au premier plan. Ce qui ne l'empêche pas d'être un inconditionnel de Marseille, coté terrains. Bon alors, qu’est-ce qu’il nous prépare de bon pour l’opération « La Buvette des Chefs » d’Uber Eats, partenaire de la Ligue 1 Conforama ?
#1 - Ludovic Turac
Le foot, ca représente quoi pour toi?
C’est très simple, le foot, ca a été mon premier sport et aussi le seul sport que j’ai pratiqué dans ma vie. J’ai commencé à 8 ans et ,comme beaucoup de jeunes, j’en ai fait beaucoup, beaucoup, jusqu’à mes 20 ans.Je jouais numéro 9, je n’étais pas un renard des surfaces, j’aimais bien dézonner pour déborder et centrer, même si je ne défendais pas des masses non plus. J’ai joué plutôt à un bon niveau, puisque j’ai évolué en Ligue à mes 18 ans, à Air Bel… Sauf que je me suis découvert une autre passion qui était la cuisine et là, ça a vraiment pris le dessus sur le football. Mais avant de vouloir être cuisinier je voulais être footballeur, je n’avais clairement pas d’autre métier en tête.
Pourquoi tu as choisi la cuisine, justement?
La cuisine, ca n’était pas une évidence au départ, mais ca a été une révélation soudaine pour moi. Un jour, j’ai compris qu’on pouvait gagner sa vie en cuisinant, donc j’ai tout arrêté, même le foot, pour cuisiner.
Ton restaurant, Une table au sud, jouxte le vieux port. Tu supportes l’OM?
Ah, oui, comme tout Marseillais qui se respecte ! Même si je ne suis pas abonné au stade, j’y vais 4,5 fois par an. J’ai beaucoup de grands souvenirs liés au club… Je me rappelle aussi de la réception de la Corogne au Vélodrome, en finale de la coupe intertoto 2005. On commence le match et on prend un but, alors qu’on avait perdu 2-0 à l’aller. Ça devenait mission impossible pour l’OM. Et là, on gagne 5 buts à 1, ambiance extraordinaire. Il y a deux ans, j’ai aussi adoré le match OM-PSG. Bon, il y a eu le coup franc de Cavani qui a terni un peu le truc, mais ce but que Thauvin met plus tôt dans le match, c’est un moment qui restera. Évidemment, comme autre moment marquant, il y a aussi le titre de 2010 en championnat. Mais, bizarrement, ce n’est pas ce qui m’a procuré le plus d’émotions, car on était moins dans le doute quelque part, c’était l’ère Deschamps, on avait une grosse équipe, on le sentait arriver… L’imprévu engendré par un but de Thauvin contre le PSG, sur le moment, ça marque plus. J’ai même vu des mamies sauter de joie ce jour là, ça vous tombe dessus comme ca, c’est beau.
À Marseille, il y a des joueurs qui te plaisent particulièrement aujourd’hui?
Parmi les joueurs actuels, Thauvin fait partie de mes chouchous, oui. J’adore aussi Sakai, j’ai pu le rencontrer dans mon restaurant,c’est un type hyper attachant. Sur le terrain, c’est un battant, sa mentalité me parle énormément.
Beaucoup de marseillais sont un peu nostalgiques de l’OM des années 1990…
Ah, les slogans type « À jamais les premiers », ca me parle, mais je préfère quand même regarder vers l’avant, je n’ai pas de sentiment de regret. Après, évidemment, ça fait partie de l’histoire du club, c’est génial, j’aimerais bien revivre 1993 et notre victoire en Ligue des champions. J’avais 5 ans à l’époque, je me souviens de très peu de choses malheureusement.
La buvette, ça représente quoi pour toi?
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La buvette, c’est le moment folklorique du stade Vélodrome. Si tu vas à la fête foraine, tu manges une pomme d’amour ou une barbe à papa. Et si tu vas au stade, tu manges un sandwich, ça fait partie du pack.
Tu es content de participer à l’événement organisé par Uber Eats ?
Bien sur, J’ai choisi de participer à cet événement avec Uber Eats car il allie la gastronomie et le football, mes deux centres d’intérêts, je ne pouvais pas ne pas me sentir concerné !
Peux-tu nous parler de ta recette?
Trois éléments ont inspiré mon plat : mon enfance, ce que j’aime manger dans les buvettes de stade et ma passion pour la cuisine. J’ai décidé de retravailler de la viande d’agneau comme si je faisais un kebab, mais façon pizza arménienne. Ma grand mère est arménienne, donc il y a un lien avec Marseille aussi, ville cosmopolite, accueillante, ouverte sur le monde… Pour être plus précis, ma grand mère faisait de la pâte à pizza très fine. Dessus, elle y mettait de la viande d’agneau préparée comme une keufté, avec des herbes, des échalotes, du persil, de la tomate… Bref, que des produits très méditerranéens, à l’image de Marseille. Pour ma recette, je me sers de cette farce, ensuite je prends une pâte à pain comme si c’était une pizza et je vais l’enrouler à l’intérieur. On va faire une sorte de cigare d’agneau, on pourra le prendre avec les mains et le manger comme un sandwich.
Il y a un footballeur pour qui tu souhaiterais cuisiner?
Si je devais préparer des plats à des joueurs de foot, ce seraient des propositions thématiques : peut être une tête de veau pour Basile Boli, en hommage à sa tête contre l’AC Milan en 1993. Ou alors des pieds paquets, mais seulement avec des pieds gauches dans l’assiette, pour Thauvin et ainsi faire honneur à son pied gauche magique.
Propos recueillis par AC, Photos : Guillaume Blot