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Buvettes Uber Eats “Foot de fricadelle, c’est un produit 100% régional !”

Propos recueillis par Arthur Jeanne, Photos : Guillaume Blot

Steven Ramon est chef du Rouge Barre, à Lille. Du foot anglais au stade Bollaert, en passant par les aventures des Dogues de Franck Béria, rencontre avec un gastronome qui ne perd pas le Nord et qui revisite la fricadelle pour l’opération « La Buvette des Chefs » d’Uber Eats, partenaire de la Ligue 1 Conforama.

#10 - Steven Ramon

Depuis que je suis tout petit la passion du foot règne chez moi par le biais de mon père et mon grand frère. Mon grand frère a joué à un très bon niveau. Il avait été repéré par Crystal Palace et Tottenham, mais il y a 20 ans de cela, on ne laissait pas partir les gamins aussi facilement qu’aujourd’hui. Maman avait mis son veto, il est resté dans le cocon familial. Mais il a joué pour Wasquehal pendant de nombreuses années.

Toi aussi, tu as joué au foot?
Même pas 1 an ! Le premier match que j’ai fait, au milieu du match, j’ai quitté le terrain et j’ai été voir ma mère sur la touche pour lui demander un biscuit. J’étais pas forcément fait pour le foot, mais il y avait déjà l’attrait de la bouffe. (Rires.)

Tu allais régulièrement au stade en soutenant une équipe ?
J’ai grandi en fréquentant Grimonprez-Jooris et Bollaert depuis ma plus tendre enfance. Je ne suis pas fanatique, mais je suis chauvin, c’est ma région en premier et la France en deuxième. Mais si je dois choisir entre Lille et Lens, je dirais que j’ai un faible pour Lens. L’année du titre lensois en 1998, j’étais en vacances dans un camping près de Perpignan. J’ai vu passer un gros Renault Espace, le monsieur était le président des supporters lensois et nous a proposé d’aller à Marseille avec lui pour Marseille- Lens. Lens avait gagné 2-1.
J’ai eu la chance d’aller à Bollaert voir Lens-Arsenal. En ce qui concerne les Bleus, je me souviens qu’en 1998, j’avais 13 ans. Vivre la Coupe du monde, c’était très fort. Dans mon village de Bouvines, à 15 kilomètres de Lille, les fermiers avaient sorti les tracteurs, il y avait eu une fête folle. Et puis on était allés sur la grand-place de Lille fêter la victoire. C’était des moments supers.

Tu mangeais quoi en allant au stade ?
Ça a toujours été l’américain frites, ce qu’on appelle dans le Nord une mitraillette. Ça a toujours été filet américain, frites, avec sauce américaine ou sauce samouraï. Aujourd’hui, je trouve ça dommage, dans le nouveau stade de Lille, d’être sur une place totalement bétonnée, avec un côté industriel qui fait qu’il n’y a plus de friteries à l’ancienne dans des caravanes. Alors qu’à Lens, on est restés dans le jus. Il y a plein de friteries autour et notamment Sensas’ qui est une institution. Je pense que c’est le rendez-vous incontournable avant d’aller au stade. Une bonne bière, une bonne frite.

Pourquoi avoir accepté de participer à La Buvette des Chefs d’Uber Eats ?
Pour rendre hommage à cette ambiance autour des stades et aussi parce que ça fait deux ans que je veux faire du Uber Eats. Cela fait un moment que je voulais proposer à des gens de goûter ma cuisine à des tarifs différents. Le ticket moyen est à environ 75 euros chez moi, j’ai conscience que ça n’est pas accessible à tout le monde, je me dis que du coup, un plat à 10 euros permet à des gens de leur montrer ce qu’on sait faire. C’était également dans cet esprit-là.

Peux-tu nous parler de ta recette ?
Ma recette s’appelle foot de fricadelle. Je suis parti sur une base de pain hot dog, avec du pain bio au levain naturel. J’ai fait une crème de panais au raifort, qui vient tapisser mon pain. J’ai fait ensuite une fricadelle poêlée avec une persillade, des oignons rouges en pickles, une sauce tartare bien assaisonnée comme il faut, un croustillant de maroilles et quelques feuilles de pourpier d’hiver. Hier avec les épluchures de panais que j’ai récupérées, j’ai fait une friture assaisonnée au paprika fumé, que je viens dispatcher au-dessus du hot-dog. Là on est sur un produit 100% régional.

Il y a un footballeur pour qui tu souhaiterais cuisiner ?
J’aime beaucoup Franck Béria, on habite dans le même village, nos enfants vont à l’école ensemble, je suis assez proche de lui. Je côtoie aussi régulièrement Rudi Garcia, qui venait souvent dîner chez moi à Lille quand il était coach du LOSC. Mais Franck Béria, ça m’inspire de faire un dessert pour lui. Il a des origines malgaches, et Madagascar a des produits exceptionnels. Je travaillerais le litchi, la vanille, les épices malgaches, un truc avec pas mal de peps qui lui rappellerait quelques souvenirs.

Vivez le match comme si vous étiez dans les tribunes avec les plats cultes de buvettes, revisités par des chefs de renom, disponibles sur l’application Uber Eats dès le 9 décembre !

Propos recueillis par Arthur Jeanne, Photos : Guillaume Blot

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