- France
- Ligue 1
- 25e journée
- Sochaux/PSG (3-2)
Butin: « Quitte à perdre, on voulait au moins attaquer »
Le 24 mars dernier, à Gerland, Édouard Butin rentrait dans Hugo Lloris et y laissait son genou. Les ligaments, le ménisque, la rotule, tout a pété. D'où ces dix longs mois d'absence. De retour lors de la victoire contre l'OM à Bonal, buteur lors de la réception de Saint-Étienne et très bon hier soir face au PSG, l'attaquant maison a redonné de l'allant au FC Sochaux.
Edouard, comment vas-tu ?Eh bah ça va, pas trop mal (rires).
Quel match de votre part !Tout le monde nous voyait perdants, mais au final on a fait mieux que rivaliser. Notre victoire me paraît méritée. En plus de ça, il y a ce scénario un peu fou, donc c’est d’autant plus beau.
Vous avez battu le PSG en l’attaquant, du jamais vu cette saison en Ligue 1…Oui, le coach avait insisté là-dessus avant le match. On ne voulait pas attendre derrière, prendre un but, deux buts et sortir plein de regrets. Quitte à perdre, on voulait au moins essayer d’attaquer, de tout donner. C’est ce que l’on a fait et ça a marché. On les a pressés haut, on est allés les chercher.
Comment as-tu trouvé les Parisiens sur le terrain ? Ils ont parlé d’un manque de motivation.Il y a un ou deux joueurs que j’ai trouvé en dessous de leurs performances de d’habitude, comme Lavezzi, peut-être fatigué du match de Valence, mais sinon, non, il étaient concernés, dedans. Je pense que c’est Sochaux qui a été bon, plutôt que Paris qui a été mauvais, et c’est important de le dire.
Avec le niveau affiché par votre équipe hier, on se demande ce qu’elle fait en bas de tableau.Et ouais, mais ça, on l’a déjà répété à maintes reprises. Notre gros défaut, c’est l’inconstance. On est un groupe jeune. Dans un même match, on a tendance à faire du très bon et du très mauvais. Mais quand on est tous à 100% sur un match complet, comme hier, on réalise qu’on a des joueurs de qualité et un collectif de qualité.
Au niveau personnel, tu as encore paru très en jambes hier. C’est un sacré retour que tu réalises, non ?Oui, surtout après neuf mois et demi d’arrêt. C’est revenu plus rapidement que prévu. J’avais fait quelques entrées, là un but contre Saint-Étienne et deux titularisations consécutives, donc c’est très satisfaisant. Hier, le coach nous a demandé de les bouger derrière, c’est pour ça qu’il a mis deux attaquants rapides. Il fallait aller dans le dos des latéraux, gêner leurs centraux, très forts au duel, mais qui aiment moins courir vers leur but. On a aussi fait un gros travail défensif en allant systématiquement les harceler, et ça a payé.
Zlatan t’a demandé ton maillot à la fin du match ?Non, non (rires). Zlatan, c’est Zlatan. Je suis encore loin de lui, il n’y a pas de soucis.
Vous avez bien fêté ça ?Ouais, surtout qu’on avait une journée et demie de repos. C’était une victoire assez inattendue, depuis deux-trois mois, ils étaient sur une série impressionnante en championnat, donc les battre comme ça, en jouant, en marquant des buts, c’est génial.
Ton association avec Sio a rappelé la paire Maïga-Ideye de la dernière grosse saison sochalienne. Ça peut être un déclic pour la fin de saison ?Je ne sais pas si on peut comparer, mais c’est vrai qu’hier ça s’est bien passé, surtout que pendant la semaine, on n’avait pas été associés à l’entraînement. Sio est un joueur intelligent, qui sait s’adapter rapidement. Donc oui, j’espère que l’on va rejouer ensemble, mais hier Sloan (Privat) et Cédric (Bakambu) ont aussi fait une super entrée. On est quatre attaquants, on va se relayer, l’important c’est que l’équipe tourne bien.
Quels sont tes objectifs personnels sur cette fin de saison ?Là, je n’en ai qu’un seul, que Sochaux se maintienne. Après, les buts et passes décisives dépendront de mon temps de jeu.
Peut-être un autre objectif quand même, marquer à Gerland le 30 mars prochain ?br>C’est le 30 mars en plus ? À quelques jours près, un an après ma blessure. Ça serait un petit clin d’œil sympa.
Propos recueillis par Léo Ruiz