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Bundesliga – Hoffenheim au top du hip-hop

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Bundesliga – Hoffenheim au top du hip-hop

Ce dimanche après-midi, la meilleure attaque du championnat (celle du promu Hoffenheim) n'a fait qu'une bouchée du favori de la Bundesliga, le Hambourg SV de Martin Jol. Forte d'un improbable trio hétéroclite (un Nigérian, un Bosniaque, un Sénégalais), la plus grosse sensation du continent n'en finit plus de surprendre. Pour le plus grand plaisir des fans de la Ligue la plus excitante d'Europe...

Mais où s’arrêtera donc le TSG Hoffenheim ? Les journées passent et le promu land du Bade-Wurtemberg n’en finit plus de découper en morceaux ses rivaux, fussent-ils les plus prestigieux. Dernier en date : notre favori pour le titre, le Hambourg de Martin Jol (3/0), s’est incliné lourdement contre l’escouade du “professeur” Ralf Rangnick.

Auparavant, le Borussia Dortmund (4/1), l’Energie Cottbus (3/0), le Hanovre 96 (5/2) s’étaient pareillement fait tailler des croupières. Six victoires (dont deux à l’extérieur), un nul (à domicile) et deux défaites dans les grandes largeurs à Leverkusen (2/5), l’actuel dauphin du TSG et à Brême (4/5), il n’y a pas de meilleur bilan comptable outre-Rhin.

Hoffenheim fait comme s’il participait à un grand concours européen pour devenir l’histrion le plus surprenant du continent. Almeria qui occupait ce rôle, dans une moindre mesure, en Liga a explosé ce week-end contre Barcelone (0/5) et s’est fait subtiliser le costume par une équipe de Malaga à forte coloration ibérique (6ème).

En France, le rôle est dévolu à deux équipes à qui on prédisait une saison en galères, le MUC 72, dépouillé de son épine dorsale et de son coach Rudi Garcia à l’intersaison et le Toulouse Football Club, miraculé de l’an dernier. Les deux équipes occupent avec Bordeaux la troisième place, en attendant mieux.

En Italie, le Catania Calcio, sauvé deux saisons de suite lors de l’ultime journée (comme le Téfécé au printemps) accumule les performances de choix sous la conduite de Walter Zenga (4 victoires, trois nuls et une défaite imméritée contre l’Inter de José « Mou » avec deux autogoals venus d’ailleurs) et occupe, ce dimanche soir, une probante cinquième place à…deux points du nouveau maillot jaune, l’Udinese (cornaqué par l’ex-entraîneur de Catane, Pasquale Marino, un ragazzo dont on reparlera, on en prend le pari), de l’Inter et du Napoli (c’est décidément le grand retour du grand sud transalpin).

La formation qui ressemble, néanmoins, le plus à Hoffenheim se trouve en Angleterre, où elle occupe une invraisemblable troisième place et se dénomme Hull City. Avec ses vingt points (une seule défaite à domicile contre Wigan (0/5), tout de même, histoire de pousser le mimétisme avec le TSG jusqu’au bout), elle occuperait la tête de la Bundesliga mais dans son pays, l’équipe de Bernard Mendy doit faire face à la concurrence de Chelsea et surtout de Liverpool, leader invaincu de la Premiership qui mène grand train.

Racheté en 1999 par un Picsou local répondant au doux sobriquet de Dietmar Hopp (qui a fait fortune dans le consulting et l’audit), le TSG Hoffenheim 1899, qui facture un gros siècle d’existence (comme son nom l’indique), connaît donc un automne resplendissant dans une saison pour le moins déroutante jusqu’alors.

Les saisons passent, l’heure d’hiver frappe même à la porte et les onze mêmes équipes se tiennent depuis deux mois en cinq ou six points au quart du championnat. Les trois formations qui dominaient jusqu’à présent le XXIème siècle connaissent toutes pour l’instant des destinées erratiques. Schalke 04 accumule les scores de parité en attendant que ça se passe (7ème) et seules les équipes de CFA qui jouent la coupe d’Europe peuvent la craindre.

Dans une veine analogue, le Werder Brême joue à se parodier lui-même mais là où les années précédentes, il marquait toujours des buts de plus que son adversaire, il en encaisse cette année beaucoup plus. S’il a fait toucher terre au Bayern en Bavière (5/2) et à Hoffenheim à Brême (5/4), il s’est incliné contre M’gladbach, l’avant-dernier (2/3) et contre le VFB Stuttgart (1/4). La mélancolie de Diego et le départ de Tim Borowski n’y sont sûrement pas étrangers. Le troisième larron, de loin le plus mal en point au début du mois, a peut-être trouvé ce samedi la victoire-déclic, le match-référence qui lui manquait pour redécoller vers les sommets. On veut bien entendu parler du Bayern Munich revenu, par la grâce de son opération rédemption contre Wolfsburg (4/2), à la cinquième place.

Pour ce mini derby d’Italie, Luca Toni et Cristian Zaccardo n’étaient pas là au contraire d’Andrea Barzagli et de Massimo Oddo. Dernière équipe invaincue avec Hambourg il y a encore trois semaines, l’équipe de Volkswagen a trébuché une nouvelle fois après avoir pourtant mené (2/0 avec un but de l’ex-Manceau Grafite). Secoués par un Kaiser Franck, volontaire à défaut d’être transcendant et par un Borowski étincelant (et que toute la cité hanséatique n’en finit plus de regretter), les Munichois vont peu à peu revenir dans ce match (4/2) mal engagé, besogneux en diable, appliqués, rageurs, à la bavaroise, à l’allemande et « Klinsi » peut respirer pour son siège. Le match de mercredi contre l’Eintracht de Francfort donnera une indication sur le sens de la pente douce qu’a empruntée le Bayern.

Au jeu des analogies inter-championnats, le cas du Hambourg SV pourrait s’apparenter à celui de l’Olympique Lyonnais qui vient de prendre deux points en trois journées. Les coéquipiers de Thiago Neves viennent de perdre en deux matchs (nul à domicile contre Schalke 04 la semaine dernière et dérouillée contre Hoffenheim) tout l’avantage psychologique acquis lors des sept premières journées.

Contre toute attente, malgré la perte de ses deux stars Vincent Kompany (exilé à City) et Rafael van de Vaart (parti bouffer des meringues à Madrid), le Hambourg SV, presque sans renforts, a ébahi ses supporters et les observateurs avec un jeu collectif extraordinairement huilé et une discipline de tous les instants. Le club de l’autre cité hanséatique fait penser à ces groupes de rock qui jouent en fonction de leurs limites.

Cette humilité leur donne une force (d)étonnante qui a touché néanmoins son plafond contre Hoffenheim et ses attaquants venus d’ailleurs. Chinedu « Edu » Obasi Ogbuke est un international nigérian, vice-champion olympique en titre ; il est arrivé l’an dernier en L2 en provenance de Lyn Oslo, la même crèmerie que John Obi Mikel, le joueur de Chelsea. Avec Vedad Ibisavic (meilleur buteur du championnat), il a plié le sort de la rencontre d’entrée. Un but chacun en 13 minutes puis un troisième de l’Africain à la demi-heure ont plié avant l’heure le sort de ce sommet du championnat où le HSV n’a pas fait le poids physiquement (d’abord et avant tout) mais aussi tactiquement (c’est plus surprenant).

Mercredi, les hommes de Martin Jol (désormais troisièmes) auront l’occasion de se racheter lors d’un troisième choc en…trois journées puisqu’ils affronteront le VFB Stuttgart (4ème) de Gomez (vainqueur de Bochum (2/0) aujourd’hui) qui remonte peu à peu au classement.

Le vrai choc de cette dixième journée opposera néanmoins l’outsider de cette fin octobre (mais tout ceci change à la vitesse de l’éclair) le Bayer Leverkusen (2ème), qui s’est défait de Cologne (2/0) vendredi en ouverture de la journée et se rendra mardi à Brême tester la mélancolie du Werder Brême.

Pendant ce temps-là, Hoffenheim se rendra à Bochum, le premier non-relégable. Dans ce championnat où tout le monde peut taper tout le monde, cela ne va rien dire du tout. Cette Bundesliga est tellement différente des autres qu’avec 25 buts en 9 matchs (un peu moins de trois buts de moyenne), cette neuvième journée paraît presque famélique… On en connaît d’autres qui…

Par Callum Bubblegum
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« D’ici deux ans, le gardien de l’équipe première aura un casque »

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