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Bundesliga : dites 33, le Bayern est toujours là !
Alors qu’il n’avait plus son destin entre les mains, le Bayern a chipé un titre de champion d’Allemagne qui tendait les bras au Borussia Dortmund. Le 33e Meisterschale de l’histoire du club bavarois, qui vient conclure positivement un exercice mouvementé et loin d'être maîtrisé.
Il s’en est fallu de peu, peut-être d’un penalty de Sébastien Haller repoussé par Finn Dahmen. Mais le Bayern a conservé son titre de champion d’Allemagne ce samedi, en sautant le Borussia Dortmund sur la ligne d’arrivée lors de l’ultime journée. Le faux pas commis contre Leipzig le match précédent n’a donc pas été suivi de conséquences pour le Rekordmeister, sacré pour la onzième année d’affilée. Du jamais-vu dans les cinq grands championnats européens, où seule la Juventus tient la comparaison sur une telle durée avec ses neuf sacres entre 2012 et 2020. De quoi redorer le tableau d’une saison compliquée.
Service minimum
L’ogre bavarois était pourtant parti sur des bases très élevées, en collant six buts à Francfort (1-6) et sept à Bochum (0-7) en début d’exercice. Malgré le départ de Robert Lewandowski, le Bayern semblait lancé et sa recrue phare Sadio Mané déjà intégrée (trois buts après trois journées). La lune de miel n’a cependant pas duré, l’Union Berlin se permettant même de prendre les commandes du classement en septembre. Après un enchaînement de quatre matchs sans gagner conclu par un revers à Augsbourg (1-0), les choses sont rentrées dans l’ordre avec 13 journées sans connaître la défaite (dont un nul au Signal Iduna Park, un stade où seules trois équipes ont réussi à gratter quelque chose cette saison). Au sortir de la trêve hivernale, le Bayern ne pouvait plus compter sur Manuel Neuer (sérieusement blessé, lors d’un séjour à la montagne), mais disposait de neuf points de plus que Dortmund.
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— FC Bayern Munich (@FCBayernEN) May 27, 2023
Largement de quoi voir venir, oui, sauf que… Capable de régaler autant que de dérailler, le leader s’est incliné à Mönchengladbach (3-2) et à Leverkusen (2-1). Julian Nagelsmann a alors sauté, remplacé par un Thomas Tuchel aux débuts tonitruants : le Bayern dévorait Dortmund en menant 4-0 à l’Allianz Arena, pour finalement l’emporter 4-2. Les Bavarois ont, cependant, laissé leur rival revenir dans le jeu. « On ressemble à une équipe qui a déjà joué 80 matchs dans la saison. On n’est pas en mesure d’être concentrés, de tuer les matchs et de jouer sans faire de faute, déplorait à juste titre Thomas Tuchel face à la presse, au terme d’une débâcle contre Mayence (3-1) avec trois buts concédés en un quart d’heure. Actuellement, on ne parvient pas à montrer de réaction. Ni mentale ni physique. » Le constat était acerbe, d’autant plus au soir de la défaite contre Leipzig synonyme de perte de la première place. Mais le Bayern a arraché la couronne des mains de son rival lors de la dernière journée, comme il l’avait déjà fait aux dépens du Werder en 1986 et du Bayer Leverkusen en 2000.
Un Jamal pour un bien
Chancelant défensivement, le Bayern a en revanche démontré que son potentiel offensif restait inégalé outre-Rhin. La menace s’est simplement diluée : Serge Gnabry a flirté avec le titre de meilleur artificier du championnat (14 buts, 5 passes décisives), Eric Maxim Choupo-Moting s’est montré à la hauteur des attentes (10 buts en 18 apparitions) et le phénomène Jamal Musiala a continué de prendre de l’épaisseur. Le jeune international allemand de 20 ans est l’un des trois Bavarois à se glisser dans l’équipe type de la saison, avec Alphonso Davies et Matthijs de Ligt. Il a bouclé l’exercice avec 12 réalisations (dont celle du sacre, ce samedi), et 10 offrandes. Des statistiques qui en font le deuxième joueur le plus décisif du championnat offensivement, derrière Randal Kolo Muani. Sans oublier l’apport de Thomas Müller, Leroy Sané, Kingsley Coman, Sadio Mané ou encore Mathys Tel en supersub. Les chiffres diront que le Bayern est le champion d’Allemagne avec le total de points le plus faible depuis 2010, avec ses 71 unités. Mais le Rekordmeister continue de gagner, et Thomas Müller d’empiler les titres avec un douzième Meisterschale. Un record absolu, et le propre des grands clubs. Tant pis pour Dortmund, et pour le retour de la hype du survêtement jaune et noir.
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Par Quentin Ballue