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Bulut et Cissokho flambent, Gomis s’éteint
Bafé Gomis, Samir Nasri, Jérémy Ménez, Younès Belhanda... Le championnat turc est devenu une véritable terre d'accueil pour Français ou anciens de Ligue 1. Chaque week-end, Sofoot.com fait le point sur le week-end de nos chouchous installés en Turquie.
Jirès Kembo-Ekoko et Paul Le Guen (Bursaspor)
Bursaspor n’est pas si loin des meilleurs. Mais il est encore trop irrégulier. En témoigne cette nouvelle défaite à Trabzonspor. Organisés dans un 5-4-1 plutôt frileux, les hommes de Le Guen n’ont pas réussi à trouver la faille sans Kembo-Ekoko, blessé à la cuisse. Il faudra donc repasser pour espérer s’inviter au sommet. En face, Tomáš Hubočan n’a pas connu de problèmes particuliers pour sa cinquième titularisation de la saison. La question qui fâche : Rolando est-il réellement meilleur ?
Emmanuel Adebayor, Gaël Clichy et Mevlüt Erdinç (Istanbul BB)
Le premier ? Suspendu pour accumulation de cartons. Le second ? Titulaire, comme d’habitude. Le troisième ? Remplaçant, comme souvent. Pourtant, c’est ce dernier qui a le plus brillé lors de la victoire contre Antalyaspor (4-1). Sorti de sa sieste à un quart d’heure du terme, l’attaquant a planté le but du break (celui du 3-1). Son troisième depuis l’été. Pendant ce temps-là, Clichy a tranquillement maîtrisé son couloir gauche (83 ballons touchés, très peu perdus). La bataille du trône avec Galatasaray peut continuer.
Samir Nasri, Jérémy Ménez et William Vainqueur (Antalyaspor)
Antalyaspor, lui, craint davantage pour sa place dans l’élite. Toujours sans Nasri et Ménez, qui avaient été présentés comme les recrues phares du club, l’équipe de Vainqueur galère et s’embourbe dans la zone rouge. Malgré un sauvetage sur la ligne, le milieu de terrain n’a pas régné dans l’entrejeu et a égaré la sphère à plusieurs reprises. Bref, ce n’est pas la joie.
Carl Medjani, Thievy Bifouma, Elderson Echiéjilé et Delvin Ndinga (Sivasspor)
Tout allait bien pour les « Français » de Sivasspor… jusqu’à la 94e minute. Instant de l’égalisation adverse. Avant cela, Bifouma, aligné sur le côté droit, avait marqué son cinquième caramel, Ndinga s’était montré omniprésent, Echiéjilé avait ciré le banc et Medjani n’était pas trop embêté en charnière centrale. Il ne fallait pas s’endormir…
Lamine Gassama & Vágner Love (Alanyaspor)
… Car Alanyaspor est revenu au score en toute fin de partie. Love, neuf goalsen treize apparitions, n’a pas joué les sauveurs, mais a énormément tenté (sept dribbles, deux frappes). Gassama, lui, n’a pas franchement fait honneur à son statut de titulaire indiscutable avec pas mal de passes ratées. Merci à Welinton, son coéquipier de défense et auteur de l’égalisation sur le gong. Rémy Riou, toujours écarté du onze, a pu se réchauffer avec quelques applaudissements.
Umut Bulut & Jean-Armel Kana-Biyik (Kayserispor)
Et boom, un doublé pour l’ami Bulut sur ses deux tirs cadrés ! L’ancien Toulousain, seul buteur de la confrontation contre Akhisar, élève ainsi son bilan individuel à neuf buts. Derrière, Kana-Biyik a tenu la baraque. Solide et concentré. Comme la performance de sa bande. Rien à ajouter.
Bafétimbi Gomis, Younès Belhanda et Sofiane Feghouli (Galatasaray)
Elles sont là, les surprises du week-end. La première, c’est que Galatasaray est tombé sur le terrain du Yeni Malatyaspor (2-1). La deuxième, c’est que Gomis n’a pas fait trembler de filets, qu’il n’a touché que 23 fois la sphère et qu’il a tenté sa chance à trois reprises. Placé dans le cœur du jeu dans un 3-5-2 en apparence sexy, Belhanda s’est quant à lui distingué par sa disponibilité, ses partenaires l’ayant constamment cherché. Enfin, Feghouli n’a pu faire mieux qu’une passe décisive pour le seul but des siens, ce qui est déjà pas mal. Toujours est-il que Gala est petit à petit devenu ultra dépendant de Bafé. Avec son lot d’inconvénients.
Aly Cissokho & Michaël Pereira (Yeni Malatyaspor)
Elles sont là, les belles histoires du week-end. La première, c’est que le Yeni Malatyaspor a fait tomber Galatasaray devant son public (2-1). La deuxième, c’est que le duo Cissokho-Pereira est pour beaucoup dans ce succès de prestige, l’ouverture du score de Michaël, qui a disputé 71 minutes, étant rendu possible grâce à un assistd’Aly. Lequel s’en sort avec 92% de passes réussies. Et un large smilesur le visage.
Adrien Regattin (Osmanlıspor)
Adrien enchaîne les titularisations. Mais dimanche, Adrien aurait aimé emprunté les jambes et le talent de Ryan Babbel. Ne serait-ce que vingt minutes. Soit le temps qu’il a fallu au Néerlandais pour s’offrir un triplé. Devant ce constat, Adrien n’a pas pu faire grand-chose, concédant une lourde raclée 5-1 contre Beşiktaş. Il s’est battu, bien sûr. Avec ses armes. Et elles n’étaient pas du niveau du Hollandais.
Par Florian Cadu