- C1
- J3
- Lyon-Juventus (0-1)
Buffon et Cuadrado écœurent l’OL
Dominés, les Lyonnais auront pourtant essayé de donner le maximum pour récolter au moins un point face au favori de leur groupe. Et ils auraient pu y arriver si Cuadrado n’était pas entré en jeu. Et si Buffon n'était plus gardien.
Olympique lyonnais 0-1 Juventus FC
But : Cuadrado (75e) pour la Juve
En 2007, à Gerland, Anthony Réveillère avait flanché devant le rythme endiablé des passements de jambes de Mancini. Neuf ans plus tard, nouveau stade, nouveau défenseur et nouveau dribbleur, mais résultat identique. Cette fois, la victime s’appelle Morel, le coupable Cuadrado. Alors qu’il ne reste que quinze minutes à jouer dans une rencontre on ne peut plus indécise, le Colombien, fraîchement entré en jeu, débarque sur son côté droit. Ses mouvements de danseur aguerri sont trop vifs, trop malicieux, trop spontanés pour que Morel puisse suivre le rythme. D’autant que le Turinois mène la danse jusqu’au bout. Et de quelle manière ! La suite de l’action n’est que pure merveille avec une frappe en pleine lucarne. Un geste de grande classe. Clairement. Et un geste à trois points. Surtout.
Lacazette vs Buffon : 0-1
Condamnés à l’exploit. Voilà à quoi étaient réduits les Lyonnais au moment de pénétrer sur leur propre pelouse du Parc OL. Car face à l’ogre turinois, c’est peu dire que les chances lyonnaises étaient minces. Presque inexistantes. Une tendance qui ne tarde pas à se confirmer sur le terrain avec des Transalpins bien décidés à faire respecter la hiérarchie sportive. Acculés dans leur camp, les Gones savent à quoi s’en tenir, il faudra se contenter de tenir la baraque en défense. Une baraque qui ne respire d’ailleurs pas la solidité après seulement huit minutes de jeu et une reprise à bout portant de Bonucci, mais heureusement pour l’OL, Khedira prive son partenaire d’un but qui aurait eu, déjà, un air de coup fatal.
La possession est clairement italienne, mais les Lyonnais résistent bien, à l’image d’Anthony Lopes qui claque une belle horizontale pour repousser une tentative de Gonzalo Higuaín. Dans le jeu, Lyon peine à se créer des occasions, mais Bonucci décide pourtant de filer un sacré coup de main en plaquant Diakhaby en pleine surface. Lacazette s’élance, choisit le côté droit. Buffon aussi. Dommage, l’attaquant lyonnais rate là une occasion inespérée de voir son équipe virer en tête. Au moins, l’OL peut se targuer de rentrer aux vestiaires avec une cage préservée. C’est déjà ça.
Cuadrado en héros
Si la Juve ne tarde pas à reprendre sa monopolisation du ballon, ce sont bien les Lyonnais qui se montrent les plus dangereux à l’entame de ce second acte. Bien servi par Tolisso en pleine surface, Fekir élimine son vis-à-vis d’un tour sur lui-même avant d’armer une frappe du droit qui, malgré le fait qu’elle soit déviée, ne surprend pas un Buffon monstrueux. L’une des parades de la saison.
Moins timides, les Gones paraissent désormais jouer sans complexe, et Fekir, toujours lui, fait même parler sa rapidité pour pousser Lemina à la faute. Une faute synonyme de jaune pour le Gabonais. Son deuxième de la soirée. La Juve va donc terminer la rencontre à dix. Le rythme de la rencontre diminue dans la foulée, aucune des deux équipes ne semblant vouloir prendre le risque de se livrer. En supériorité numérique, l’OL tente bien de jouer crânement sa chance, mais même lorsque Tolisso se retrouve seul dans les six mètres pour armer sa tête, il tombe face aux gants invincibles de la légende italienne. À un quart d’heure de la fin, alors que les Lyonnais semblent en position favorable pour empocher au moins le nul, c’est le moment que choisit Cuadrado pour faire danser Morel et dézinguer la lucarne de Lopes. Pas vraiment immérité, mais tellement cruel à cet instant du match. La loi des grandes rencontres européennes, sûrement.
Résultats et classement de la Ligue des champions Retrouvez toute l’actualité de la Ligue des championsPar Gaspard Manet