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- Marseille-Salzbourg (2-0)
Bruno Germain : « C’est encore du 50/50 »
Triple champion de France avec l'OM au tournant des années 1980 et 1990, Bruno Germain espère que son fils Valère ramènera bientôt une breloque européenne pour compléter la collection familiale. L'ancien milieu défensif revient sur la victoire marseillaise en demi-finale aller de la Ligue Europa face au RB Salzbourg (2-0).
Quelle est votre impression globale de la rencontre ?On est pleinement satisfaits du résultat, même si ce n’est pas complètement fait. Et on se dit que si on met autant de détermination, de volonté et de qualité au retour, on a une chance de passer.
Est-ce que la victoire 2-0 est un résultat flatteur, sachant que Salzbourg a tiré sur le poteau et termine le match avec plus de tirs cadrés que l’OM (cinq contre quatre) ?C’est le football ! Il faut savoir être réaliste et l’OM l’a été ce soir. L’Olympique de Marseille a mis une telle débauche d’énergie que les joueurs ont été récompensés, et c’est tant mieux.
L’interrogation avant le match, c’était de savoir qui allait épauler Adil Rami en défense centrale. Le choix de mettre Luiz Gustavo a été payant…Luiz Gustavo est fidèle à lui-même.
Il est très bon à chaque match, que ce soit au milieu ou derrière. En défense, il a une très bonne lecture de jeu, anticipe les ballons, joue juste dans la relance, ne fait pas de faute. Il est énorme. Et, en plus, Sanson, qui l’a remplacé au milieu, a aussi été très bon, donc c’est tout bénef’ pour l’OM.
Outre Luiz Gustavo, quels sont les joueurs que vous avez particulièrement appréciés ?Ils ont tous fait leur match. Tous. J’ai bien aimé Luiz Gustavo et Sanson. Bouna Sarr est en pleine bourre en ce moment. Offensivement, il est fort, il va très vite. En deuxième période, les changements ont porté leurs fruits. Njie est rentré, il a fait la différence d’entrée ! C’étaient les bons choix.
En première période, l’OM a débuté par un gros pressing, mais le RB Salzbourg a ensuite pris le dessus dans le jeu. Pourquoi ?Parce que c’est difficile de presser haut pendant 90 minutes. On ne peut pas le faire tout le temps. L’OM a eu des temps forts et réussi à marquer, et d’autres où l’équipe a reculé. C’est un peu comme un jeu d’échecs. Mais ce qui est important, c’est d’être réaliste à chaque occasion. Et c’est ce qu’a fait l’OM.
Qu’est-ce que vous avez pensé de cette équipe de Salzbourg ?C’est une équipe jeune, mais une belle équipe.
Je ne vois pas de gros point fort, mais pas de point faible non plus. On a vu des joueurs qui prenaient soin de poser le jeu à terre et qui se projetaient vite vers l’avant. Je ne m’attendais pas à une aussi belle équipe, ils m’ont surpris. Ce n’est pas étonnant qu’ils aient fait un aussi beau parcours aux tours précédents (qualifications face à la Real Sociedad en 16es, au Borussia Dortmund en 8es et à la Lazio en quarts, N.D.L.R.).
Est-ce qu’on peut dire que le plus dur est fait en vue de la qualification pour la finale à Lyon ?Non, pas du tout. Pour moi, ça reste du 50/50. Si on partait en Autriche avec un avantage de quatre buts, oui, on pourrait penser que le plus dur a été fait, mais là, deux buts, ça peut aller vite dans l’autre sens. S’ils ont la chance de marquer chez eux dans la première demi-heure, vous imaginez, ça leur laisse encore une heure pour revenir à égalité ! Donc, non, ce n’est pas fait du tout. Il faut vraiment que les joueurs marseillais se mettent dans la tête que c’est du 50/50.
Propos recueillis par Florian Lefèvre