Vous avez participé à une émission spéciale foot cet été. Quel est votre rapport au ballon rond ?
César : En fait, les deux qui ont participé à l’émission sont les membres du groupe qui s’y connaissent le moins en football. Ils devaient commenter le match des Diables rouges en direct, mais ça ne s’est pas très bien passé. On est donc les deux footeux du groupe.Diego : Surtout César, en fait. Moi, je suis plus un repenti. Avant, j’allais souvent au stade pour voir le Standard de Liège, mais je n’y vais plus trop.C : Moi, je me craque souvent des moments So Foot sur mon téléphone lorsque je suis en France.
D’ailleurs, vous avez chacun mis votre plus belle écharpe.
D : Oui, moi, j’ai mis celle du Standard.C : Et moi celle du RFC Bioul, c’est le club de mon village qui joue en promotion. Le quatrième échelon national en Belgique. J’allais les encourager tous les dimanches, surtout à l’époque parce que mon frère d’adoption y jouait régulièrement.
Vous n’avez pas du tout joué de votre côté ?
D : Moi, je jouais uniquement à l’école jusqu’à mes 18 ans lors des récréations.C : Non, même pas. J’ai fait l’erreur de choisir le basket. N’ayant pas fort grandi par la suite, je me faisais dominer par tout le monde. C’est un regret de ne pas avoir privilégié le foot. Mais c’est un peu la faute de mes parents qui étaient un peu frileux à l’idée de mettre leur gosse au foot.D : C’est un sport dangereux, surtout avec les autres parents qui gueulent comme des fous au bord du terrain (rires).
C : Grave ! J’ai pu voir ça en allant voir mon frère d’adoption jouer. Il est d’origine camerounaise et c’était bien souvent le seul noir sur le terrain. Je ne te raconte pas les phrases assourdissantes que l’on peut entendre à ce moment-là.
Que pensez-vous de la Jupiler League actuelle ?
C : C’est vraiment un championnat refuge, que ce soit pour les jeunes ou pour les joueurs en fin de carrière. Si un joueur est un peu bon, il part très vite. Un peu comme Mangala. Ce n’est donc pas forcément intéressant à regarder. D’autant que c’est un peu le même schéma qu’en France, mais avec beaucoup moins de moyens. On a Anderlecht qui domine les débats et des équipes comme le Standard de Liège et Bruges qui se battent pour les places restantes. Heureusement, les play-offs redistribuent un peu les cartes. Ça relance le suspense.D : Étant donné que les points peuvent être divisés par deux, une équipe qui a joué super bien toute la saison peut ne pas gagner le championnat à la fin.C : C’est ce qu’il s’est passé l’année dernière : le Standard de Liège a été premier tout le championnat avant de se faire doubler par Anderlecht dans le sprint final.
Puisqu’on parle de la Belgique, on a vu une belle sélection cet été.
C : À fond ! Ça faisait longtemps que la Belgique ne nous avait pas autant passionnés. Du coup, quand ils se sont fait éliminer, on se sentait un peu cons avec nos banderoles et nos décorations sur les voitures. Après, je pense qu’il y a encore pas mal de choses à améliorer côté jeu. On ne peut pas vraiment dire que la Belgique était séduisante. À commencer par certains joueurs, comme Hazard.
On lui reproche justement d’être assez suffisant. Tu es d’accord ?
C : C’est la réputation qu’il a en club en tout cas. Je sais que Mourinho a des problèmes avec lui à cause de ça. De toute façon, ce n’est pas le mec qui m’inspire le plus de sympathie. J’ai l’impression qu’il joue quand ça l’arrange et prend les autres un peu de haut. Par contre, quand il s’y met, c’est spectaculaire.
Et côté Ligue des champions, vous êtes pour un club belge ou pour une toute autre équipe ?
C : J’aime le beau jeu et les équipes portées sur le centre de formation. J’aime donc beaucoup Arsenal et Barcelone, même si je ne sais pas si leur façon de jouer va continuer de fonctionner très longtemps. Côté belge, il faut être honnête, Anderlecht est voué à l’échec. Même la presse belge ne se fait plus d’illusions. Je crois qu’ils ont terminé 8 fois dernier de leur groupe sur leurs dix dernières participations. Au mieux, ils visent l’Europa League, c’est assez triste. Mais bon, cette année, il propose du beau jeu, c’est déjà ça. Et puis, ils ont Steven Defour en capitaine, qui est devenu un traître pour n’importe quel supporter du Standard, mais qui est un excellent joueur. C’est le transfert le plus cher de l’histoire de la Jupiler League.
Pour terminer, quel est votre meilleur souvenir ?
D : C’est simple, c’est à chaque fois que je vais au stade voir le Standard ou la Belgique. Faire face à tant d’ambiance, tant d’effervescence, aller manger un petit truc avant le match ou à la mi-temps, entendre autant de gens gueuler, c’est assez extraordinaire. J’avais retrouvé cette énergie-là il y a une dizaine d’années lorsque j’ai assisté à un Lens-Le Havre.C : De mon côté, c’est la fois où je suis allé voir mon frère d’adoption jouer avec trois de mes amis. On était les seuls supporters de Bioul ce soir-là et mon frère, Daniel Tchoakou, a mis un but du milieu de terrain. Un truc de fou. On était trois à gueuler comme des cons. C’était un super moment que je lui ai ressorti à son mariage.
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