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Brest galère en Ligue 1, et alors ?
Flamboyant en Ligue des champions, le Stade brestois est plus à la peine en Ligue 1. Si certains commencent déjà à tirer la sonnette d’alarme en voyant la zone rouge se rapprocher, il serait temps de redescendre sur terre. Non, le Stade brestois n’est pas en danger.
Être capable de signer un troisième succès en quatre matchs de Ligue des champions sur la pelouse du Sparta Prague pour s’emparer de la quatrième place de la saison régulière de la reine de compétitions, puis chuter trois jours plus tard chez la lanterne rouge Montpellier, telle est la saison qu’a décidé de mener le Stade brestois. Malgré un élargissement conséquent de son groupe, le club breton paye ses folles nuits européennes. Mais quoi de plus normal pour un club de cette envergure qui vit probablement les plus beaux moments de son histoire ?
Chasser le pessimisme ambiant
À quelques heures d’ouvrir le bal de la 12e journée face à Monaco, dauphin du PSG, à Louis-II, le bilan comptable du club de la Cité du Ponant, douzième au classement, n’est pas reluisant : une seule victoire sur les quatre derniers matchs en championnat. En conférence de presse, Éric Roy a naturellement été interrogé sur la dynamique des Ty-Zefs en Ligue 1. « Il faut qu’on s’adapte encore au rythme et qu’on puisse performer sur toutes les échéances. À chaque match, je fais la meilleure équipe possible pour gagner, assurait l’entraîneur de 57 ans. Peu importe la Ligue 1 ou la Ligue des champions, je priorise toujours le prochain match. Il y a une prise de conscience à avoir pour ne pas passer autant à travers des rencontres. Mentalement ou physiquement. » Avec déjà 15 matchs au compteur (toutes compétitions confondues), les Bretons tirent la langue. « Qu’on soit en bas ou en haut, il y a toujours urgence à prendre des points. Je ne suis pas satisfait de notre début de saison », ajoute, un poil désabusé, l’homme à la tête de l’équipe brestoise depuis janvier 2023.
🎙️𝑬𝒓𝒊𝒄 𝑹𝒐𝒚 : "𝑴𝒐𝒏𝒂𝒄𝒐, 𝒖𝒏𝒆 𝒆́𝒒𝒖𝒊𝒑𝒆 𝒕𝒓𝒆̀𝒔 𝒇𝒐𝒓𝒕𝒆"
À la veille de la rencontre au stade Louis-II pour y défier l'AS Monaco pour le compte de la 12e journée de championnat, Eric Roy s'est présenté devant les médias.
— Stade Brestois 29 (@SB29) November 21, 2024
Le discours du meilleur entraîneur de Ligue 1 de 2023-2024 est presque alarmiste. Et pour cause, le Stade brestois est passé totalement à côté de ses rencontres face à Auxerre, Nice ou Montpellier, et n’est qu’à trois points du barragiste Saint-Étienne. Mais aujourd’hui, il reste difficile de considérer le Stade brestois comme un candidat crédible à la descente en Ligue 2. L’effectif s’est significativement renforcé grâce aux paris gagnants du directeur sportif Grégory Lorenzi – notamment Mama Baldé, Abdallah Sima ou encore Soumaïla Coulibaly –, et même si le turnover a ses limites, les hommes de Roy ont déjà montré qu’ils étaient capables de se remettre la tête à l’endroit, notamment lors des rencontres face à Saint-Étienne et Reims. Il est évident que le club breton ne reproduira pas une saison identique à son fabuleux exercice 2023-2024, mais qu’importe, cet effectif a de grandes chances de jouer (au moins) les barrages de la Ligue des champions. Rien que pour ça, il peut se permettre quelques ratés en championnat.
Entre le pain quotidien et le restaurant trois étoiles
Pour un club comme Brest, jouer tous les trois jours est un défi colossal. Dans ce nouveau monde, l’apprentissage est permanent, mais les retombées sont juteuses : outre les 18,62 millions d’euros de prime de participation, le SB29, dont le budget annuel ne dépasse pas la barre des 50 millions, a déjà fait rentrer 7 millions d’euros supplémentaires dans les caisses avec trois victoires et un nul. Un petit million supplémentaire sera à ajouter si les Ty-Zefs terminent entre la 9e et 16e place, ce qui est fort probable, soit déjà 27 millions dans les poches.
Au-delà de ces aspects financiers, bien que vitaux pour un club comme le Stade brestois dont le nouveau stade sortira de terre vers 2027, le bonheur apporté par les Bretons en Ligue des champions est contagieux. On parle d’une aventure qui va marquer une génération de supporters à jamais, alors que le pain quotidien des fidèles de Le Blé était le stress de la relégation dans les ultimes journées de Ligue 1. Pour toutes ces raisons, le peuple brestois doit savourer chaque seconde de cette fantastique histoire européenne et faire confiance à Éric Roy et son staff pour mener la barque brestoise vers des eaux plus paisibles dans les mois à venir.
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