- Ligue 1
- J22
- Brest-OM (1-0)
Brest et Lees-Melou renversent l’Olympique de Marseille
Grâce à un but du formidable Pierre Lees-Melou en toute fin de rencontre, le Stade brestois, pourtant réduit à 10 à l'heure de jeu, arrache la victoire face à l'Olympique de Marseille ce dimanche soir (1-0). Un succès précieux, acquis avec une belle abnégation, pour les hommes d'Éric Roy, qui chipent la place de dauphin à Nice et sabordent l'OM.
Stade brestois 1-0 Olympique de Marseille
But : Pierre Lees-Melou (88e)
Carton rouge : Mounié (59e)
Invaincu depuis dix rencontres en championnat et battu seulement une fois à Francis-Le Blé cette saison, le Stade brestois, pourtant réduit à 10 à l’heure de jeu, a poursuivi sa belle série en surclassant l’Olympique de Marseille ce dimanche soir en clôture de la 22e journée (1-0). Bien plus inspirés que leur adversaire du soir, les Ty-Zefs signent une victoire méritée, acquise en toute fin de rencontre grâce à un grand Pierre Lees-Melou. Les Phocéens, incapables de gagner depuis six rencontres, s’éloignent encore un peu plus des places européennes.
Malgré la tempête, l’OM reste à flot
Malgré l’absence de la tribune Quimper, l’ambiance s’est rapidement réchauffée à Le Blé : sur un centre millimétré de Pierre Lees-Melou, Steve Mounié domine Leonardo Balerdi dans les airs et oblige Rubén Blanco à réaliser une claquette décisive pour détourner sa tête (4e). Bousculé, l’Olympique de Marseille peine à exister en ce début de rencontre et enchaîne les mauvais choix, à l’image du coup franc totalement loupé entre Azzedine Ounahi et Amine Harit (13e). Les hommes de Gennaro Gattuso peuvent tout de même regretter de ne pas avoir obtenu un pénalty sur un tacle limite de Lees-Melou sur Iliman Ndiaye (16e). Si les débats s’équilibrent progressivement, les Ty-Zefs profitent des erreurs de relance des Olympiens, et l’intenable Lees-Melou passe à quelques centimètres de nettoyer la lucarne du portier adverse (24e). C’est ensuite au tour de Brendan Chardonnet d’avoir l’occasion de faire trembler les filets, mais le capitaine du SB29, qui hérite du cuir à la suite d’une faute de main de Blanco, n’ajuste pas la mire (30e). La tension monte dans cette rencontre, en partie à cause de décisions arbitrales plus que contestables. Avant la fin du premier acte, Mathias Pereira Lage, lancé idéalement par Romain Del Castillo, pense ouvrir le score, mais le gardien olympien sort rapidement dans les pieds du Brestois et repousse sa tentative (41e).
Lees-Melou, le merveilleux
Sûrs de leur force, les Finistériens commencent le second acte avec autant d’envie que le premier et se montrent généreux dans les efforts, à l’instar du remuant Kamory Doumbia. Les hommes d’Éric Roy, conquérants, prennent position dans la moitié de terrain adverse avant d’inquiéter de nouveau Blanco par l’initiative de Mounié (54e), bêtement expulsé quelques minutes plus tard pour un mauvais geste sur Balerdi (60e). Avec ce fait de jeu, la physionomie de la rencontre change. Loin d’être tranchant, l’OM, qui n’a cadré que deux frappes, profite logiquement des espaces. Les Brestois font le dos rond et conservent tant bien que mal le résultat. Mais en toute fin de rencontre, sur une grossière erreur de relance d’Ulisses Garcia côté droit, Pierre Lees-Melou surgit, se joue de la défense phocéenne et fait chavirer tout le stade en trompant le portier adverse d’une frappe croisée (1-0, 88e). La rencontre en restera là. Les Ty-Zefs regoûtent à la victoire, récupèrent la deuxième place à Nice, et continuent leur formidable épopée. Les Phocéens, eux, auteurs d’une prestation insipide, stagnent à la neuvième position et voient les places européennes s’éloigner dangereusement.
Brest (4-2-3-1) : Coudert – Locko, Brassier, Chardonnet, Lala – Lees-Melou, Magnetti (Le Cardinal, 80e), Pereira Lage (Le Douaron, 71e), Doumbia (Martin, 65e), Del Castillo (Satriano, 65e) – Steve Mounié. Entraîneur : Éric Roy.
Marseille (4-3-3) : Blanco – Garcia, Balerdi, Mbemba, Clauss – Harit (Enrique, 76e), Ounahi, Onana – Ndiaye, Moumbagna, Sarr (Aubameyang, 60 e). Entraîneur : Gennaro Gattuso.
Par Thomas Morlec