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- Ligue 1 – 9e journée – OM/PSG – Billet d’humeur
Bravo à toi Paris, pour tes trois points au Vélodrome
Après une semaine passée dans le futur, nous revoilà dans le présent. Ce soir, Marseille reçoit le Paris Saint-Germain au Vélodrome pour y disputer un match que les Parisiens ont déjà gagné. Solide.
Ça doit être ça que l’on appelle le fameux « match à six points » . Non content d’être venu à bout tranquillement d’une timide équipe du Benfica, le Paris Saint-Germain vient de joindre l’utile à l’agréable en battant l’Olympique de Marseille ce mercredi 2 octobre, précisément quatre jours avant son déplacement au stade Vélodrome. Il faut dire que l’équation coule de source : Paris vient d’en mettre trois en étant souverain à domicile en C1, l’OM vient d’en prendre trois en se faisant fesser à l’extérieur, 3+3, ça fait six, 0+0, ça fait la tête à toto, résultat des courses : Marseille 0, Paris 6, le match est plié, à dimanche.
Taxi et 3T
Avant dimanche, il y a samedi. Ce 5 octobre, à Paris, c’est la « Nuit Blanche » . Une soirée d’alcool, d’embrouilles et de galère, à faire la queue là où on ne la fait pas normalement, sauf pour prendre un taxi pour rentrer à la maison. Peut-être apeuré par la possibilité que le client lâche une petite galette, le chauffeur, sur fond de RMC, parlera de la pluie, du beau temps, mais surtout du Paris Saint-Germain. Vous comprenez, c’est le « Classique » , et le taxi, qui occupe, juste derrière le coiffeur, la très prisée deuxième place au classement très sérieux des personnes avec qui on a des discussions banales, est tout émoustillé. C’est avec ce genre de type que l’on peut avoir de vraies conversations de comptoir. Pour lui comme pour beaucoup, ça ne fait aucun doute : ce dimanche, Marseille va se faire plier, car Marseille n’a pas les arguments pour répondre à Zlatan. Oui, le chauffeur de taxi aime bien Zlatan, quand le mec bourré, accoudé au bar en train de commander la pinte de trop est plutôt Verratti. « C’est un génie, il est trop fort. Et puis il est nerveux, j’adore. Irrévérencieux au possible, ce bonhomme ! » L’Italien est d’ailleurs ce qui permet aux supporters parisiens de mettre la charrue avant les bœufs. Paris va gagner la bataille du milieu de terrain, c’est écrit. Verratti – Matuidi – Motta, c’est très fort. Beaucoup mieux qu’Imbula – Romao – Valbuena, c’est certain. Pourquoi ? Parce qu’il y a un T dans les trois noms des milieux parisiens et que les 3T, c’était quand même de la bonne musique. Et eux, au moins, ne tombent pas comme Valbuena. Petit Vélo, lui, disait justement en conférence de presse qu’un match comme celui-là ne se jouait pas uniquement sur le talent. Le domaine où les Parisiens sont clairement supérieurs aux Phocéens. Aurait-on menti aux Parisiens ?
Petit Vélo contre gros tank
S’il y a quelque chose de vrai, dans cette histoire de Ligue des champions, c’est que le Paris Saint-Germain arrive dans de meilleures dispositions que son hôte du soir. Non, ça ne fait jamais du bien de prendre une baffe dans la gueule avant un grand match. Dortmund a d’ailleurs préféré la prendre après, en s’inclinant contre Gladbach ce samedi. Mais si l’appétit vient en dégustant, gageons que l’OM a plus envie de rebondir que de couler ce soir. Mais en a-t-il les moyens ? Apparemment non. Trop faibles en défense, où seul Mandanda surnage quand Nkoulou peine à retrouver son niveau et où Fanni déçoit, opposés à un milieu très costaud, les Phocéens peinent également offensivement. André-Pierre Gignac revient de blessure, Payet est porté disparu, Thauvin est sur le banc. Au fond, seuls André Ayew et Mathieu Valbuena constituent un petit danger dans cette équipe qui ne ramasse que des victoires sans convaincre pendant que le PSG s’impose en pratiquant un football total contre Valenciennes ou Nantes. Il faut dire que quand on a Cavani et Zlatan, on aborde la rencontre sereinement. Avant de se rendre compte, après deux coups dans les chevilles et un tacle un peu musclé, qu’on est tombé dans un bourbier façon Diên Biên Phu. Ça doit être ça, que l’on appelle le fameux « match pas comme les autres » . Celui que l’on joue à l’heure de le jouer. En l’occurrence, à 21h00 ce dimanche.
Par Swann Borsellino