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Brandon Bokangu : « On a battu l’équipe d’Aubameyang 7 buts à 6 »
Milieu de terrain à l'Olympique de Saumur en National 3, Brandon Bokangu (21 ans) a vécu un moment unique mercredi dernier. Sur un terrain synthétique du Mans, en amont de la CAN des quartiers locale, « Brandy » a pu se mesurer à Pierre-Emerick Aubameyang, avec un contingent d'amateurs originaires de République démocratique du Congo. En vacances dans les Pays de la Loire, l'attaquant vedette d'Arsenal originaire de Laval a tout donné pour le Gabon... mais a dû s'avouer vaincu. En toute simplicité.
Qu’est-ce que ça fait d’affronter Pierre-Emerick Aubameyang ? Affronter Aubame juste avant une CAN des quartiers, ce n’est pas vraiment quelque chose que j’aurais pu imaginer, surtout ici au Mans. Forcément, j’étais extrêmement heureux et excité à l’idée de me mesurer à lui, comme les gens ont pu le voir sur les vidéos en ligne ! (Rires.) C’était aussi une source de motivation supplémentaire pour toute l’équipe. Défier un joueur de Premier League, ça procure une seule envie : être à la hauteur.
AHAHAHAH mon gars il est dans un rêve il affronte Aubameyang au quartier @BraandyOcho_ on veut un compte rendu ici même pic.twitter.com/xZdI1jZR3w
— ?????? (@PJordan__) June 2, 2021
Personne n’était intimidé à l’idée de devoir défendre sur le vingtième du Ballon d’or 2019 ?Ça peut paraître étonnant, mais non, il n’y avait pas de pression particulière de notre côté. Après tout, ça reste du foot… et on sait jouer au foot. Notre gardien a même pu se vanter après coup, grâce à ses quelques parades devant Aubameyang ! (Rires.)
Comment Aubameyang a-t-il entendu parler du match et s’est-il retrouvé au Mans ?Le match a eu lieu dans un contexte particulier. En fait, ce n’était même pas encore la CAN, tout juste une série de matchs amicaux avant le début de la compétition. Le plus drôle, c’est que mon équipe de joueurs d’origine congolaise n’était même pas au complet ! Aubameyang a tout simplement été invité par certains de ses amis qui habitent au Mans. Comme il était dans le coin, il a accepté de venir disputer le match.
Il est juste resté pour cette rencontre ?Oui tout à fait, il ne disputera pas la CAN. Finalement, il a planté 4 buts sur les 6 du Gabon, mais on a fini par battre son équipe 7 à 6. On n’a pas fêté plus que ça l’événement pour autant. Ce n’était pas un match qui comptait, après tout ! (Rires.) Ses amis gabonais étaient aussi modestes que lui, ils ont joué leur meilleur football sans se prendre pour je ne sais qui.
Si tu devais retenir un seul de ses gestes sur le terrain, ce serait lequel ?Il n’était pas là pour faire des grigris ou se montrer, mais le geste dont je me souviens, c’est celui qui a fait le tour de la toile et des médias, son enchaînement passement de jambes, frappe du droit en pleine lucarne. La vitesse d’exécution était surprenante. Avec ou sans ballon, il va à une vitesse… comme dans FIFA !
C’est là que tu te dis que le football de haut niveau c’est un autre monde. Regardez juste la vitesse d’exécution d’Aubameyang. « Salto avant, fais un salto. » pic.twitter.com/oqlO1p6Lz8
— ?????? (@PJordan__) June 3, 2021
Toi qui es allé loin en Coupe de France avec Saumur, c’est quoi la différence entre un joueur de Toulouse et quelqu’un comme Aubameyang ? Franchement, c’était un amical de quartier, donc je ne pourrais pas comparer. Tout ce que je peux te dire, c’est qu’à chaque toucher de balle, tu sentais ce qu’était vraiment le haut niveau.
C’était comment après la rencontre ? J’imagine que tout le monde voulait son souvenir avec la star du jour…Énormément de personnes l’ont entouré à la fin du match pour pouvoir prendre une photo avec lui. Il était très souriant et ouvert, nous a même félicités pour notre victoire. On parlait aussi sur le terrain pendant le match, il nous donnait des conseils. Bien sûr, il n’est pas parti sans nous offrir des maillots third d’Arsenal.
On parle quand même là du capitaine de la sélection gabonaise. Le retrouver un jour en tant qu’adversaire durant la « vraie » CAN, ça se défend ?Pourquoi pas un jour, après tout ? Disputer la CAN avec mon pays d’origine, ma nation, enfiler le maillot des Léopards, j’y pense forcément.
D’autres joueurs pros sont-ils venus par le passé jouer pour le plaisir au Mans ?Oui, Aubameyang n’était pas le premier. En revanche, aucun des joueurs n’était de son calibre, clairement. De mémoire, je me souviens de Bridge Ndilu et Adem Husejnović, tous les deux des jeunes de Nantes. Il y a aussi eu Yann Kembo, de la réserve de Lens.
La CAN d’Évry a lancé une mode. Où en est le mouvement dans la Sarthe ? Cette année, ce sera déjà la troisième édition de la CAN des quartiers du Mans, la première a eu lieu en 2019 et depuis, on ne s’arrête plus. Pour l’instant, j’ai pris part à toutes les éditions. En plus de ça, on est les tenants du titre…
Propos recueillis par Alexandre Lazar