- Ligue Europa
- 3e journée
- Gr. F
- Braga/OM (3-2)
Braga punit un fade OM
La crise couve pour l'Olympique de Marseille. À Braga, les hommes de Michel se sont inclinés (3-2) sur un chef-d'œuvre d'Hassan. Après une première mi-temps catastrophique, Marseille est revenu au score en fin de match. Mais une erreur de Mandanda coûtera très cher aux Olympiens, troisième du groupe derrière Liberec.
A. Hassan (61′), Wilson Eduardo (75′), Alan (88′) pour Braga , Alessandrini (84′), M. Batshuayi (86′) pour Marseille.
Si le label « crise de novembre » est détenu par le Paris Saint-Germain pré-qatari, l’Olympique de Marseille connaît cette année son automne plus que délicat. Les hommes de Michel, qui restent désormais sur sept matchs sans victoire, ont galéré face à une équipe entreprenante de Braga. Armé de son équipe presque type, le technicien espagnol repart du Nord du Portugal avec une nouvelle déconvenue. Après une fin de match improbable qui a vu les Marseillais revenir au score, avant que Mandanda n’offre la victoire à Braga. Les Portugais sont en tête du groupe. La tête de Michel commencerait, elle, presque à vaciller.
Rafa Silva régale, le milieu de l’OM se cache
Le plan de jeu du Sporting Braga est clair. Les ailiers se montrent rapidement dangereux, et les latéraux marseillais galèrent. Les Portugais se procurent la première occasion du match, sur une tête parfaitement maîtrisée par Mandanda. Autre atout de l’équipe de Paulo Fonseca : les coups de pied arrêtés. Après un coup franc, Rekik sauve les siens suite à un centre dangereux. Le quart d’heure de jeu passe – lentement -, et la maîtrise de Braga s’accroît. Mauro continue ses improbables combinaisons sur coups de pied arrêtés et crée le danger dans la surface phocéenne. Côté marseillais, ça rame. Michy est totalement isolé, Isla évolue à un poste inconfortable de milieu relayeur. Dja Djédjé perd un ballon dangereux, et Hassan en profite pour faire briller Mandanda. Outre sa coupe de cheveux couleur Mister Freeze goût framboise, Mendy se fait remarquer par un début de match des plus compliqués. Comme souvent depuis le début de saison, Lassana Diarra est le seul Olympien à surnager. L’ancien Madrilène doit se coltiner le très bon Rafa Silva seul, puisque Lucas Silva et Isla semblent totalement perdus. Braga accentue la pression sur coup de pied arrêté. Après un choc avec Rekik, les soigneurs habillent Willy Boly d’un bonnet de bain, qui le jette directement par terre. La meilleure action de la premiere mi-temps.
-ne me mets pas ca je vais etre ridicule
-mais non laisse-putain je ressemble a laure manaudou pic.twitter.com/Rm2EiSUVLK
— philippe (@philousports) 22 Octobre 2015
Puis, enfin, Michy apparaît. À la quarante-quatrième minute, Batshuayi déclenche la première frappe des hommes de Michel. La réponse des « Minhotos » est directe. Après un festival de Rafa Silva, Hassan tire au-dessus de la barre de Mandanda et rate la plus grosse occasion du match. Malgré quarante-cinq minutes soporifiques de l’OM, ce match nous offre la confirmation de l’un des adages les plus vieux du football : dominer n’est pas gagner.
Le roi Hassan, la boulette de Mandanda
Si la mi-temps nous permet de voir que Michel maîtrise la langue de Shakespeare à la perfection, la réaction marseillaise est très attendue. Invisible en première mi-temps, Barrada semble vouloir prendre les clés du jeu. Les Olympiens pressent, jouent plus haut et mettent la défense de Braga en difficulté. Rafa Silva continue sa démonstration et martyrise l’axe marseillais. Après un énième corner, Mandanda sauve les siens avec un superbe arrêt sur sa ligne, sur un coup de casque de Nikola Vukčević. Puis Rui Fonte met une nouvelle fois le gardien international à l’épreuve sur une frappe lointaine. À l’heure de jeu, Michy sonne la révolte olympienne, mais Matheus sauve sur sa ligne. Une action qui énerve les joueurs de Braga. Rafa Silva offre un superbe caviar à Hassan, qui lobe Mandanda d’un superbe piqué. L’Égyptien ouvre le score et fond en larme après son but et peut remercier Rekik, qui couvre et laisse Mandanda en galère.
Après ce but, c’est encore Michy qui tente de réveiller ses coéquipiers. Un but refusé pour hors-jeu d’abord, une frappe enroulée qui passe tout près du but de Matheus ensuite. Romain Alessandrini, aussi invisible qu’inefficace, réalise son premier geste utile du match : une frappe qui frôle la barre du gardien de Braga. Alors que tous ses défenseurs ont fait défection, le soldat Mandanda croit sauver l’OM avec un superbe arrêt de gardien de handball. Mais Wilson Eduardo double la mise après un coup de billard. Sur le but, Rekik montre qu’outre le chant, il maîtrise aussi la couverture.
À quelques minutes du terme, Alessandrini réduit le score sur coup franc et atténue la piètre performance des siens. Un but qui motive les troupes olympiennes. Après un débordement de Nkoudou, Michy égalise et offre un point improbable à l’Olympique de Marseille. Une fin de match complètement folle, puisque deux minutes plus tard, Mandanda se troue et offre le troisième but à Alan. Si la Ligue Europa sert parfois de terrain de jeu aux remplaçants, elle a cette fois-ci enfoncé le onze type de l’Olympique Marseille dans une crise profonde de jeu et de résultats. Une question se pose donc : Michel et Marseille, sont-ils des mots qui vont très bien ensemble?
Par Ruben Curiel