- Coupe du monde 2014
- Groupe G
- Portugal/Ghana (2-1)
- Les notes
Boye in da hood
En inscrivant un but contre son camp, John avait largement entamé les espoirs de sa sélection. Revenus à un pion de la qualif', les Black Stars n'ont toutefois pas été en mesure d'en mettre un second au fond. Pourtant, il y avait la place face à une armée portugaise en déconfiture.
Portugal
Beto (7) : De belles parades, un but encaissé et des larmes. Vis ma vie de Steve Mandanda.
Pereira (3) : Encore une preuve qu’il faut supprimer le régime spécial des intermittents du spectacle.
Pepe (6) : Observé pour son retour de suspension, il ne s’est même pas énervé quand Waris lui a mis une grosse semelle. Jurisprudence Suárez sans doute. Mais on lui a expliqué que le Portugal n’avait aucune chance de se qualifier ?
Bruno Alves (4) : Danny Trejo a délaissé sa machette pour chausser les crampons. Mais regarder Machete Kills en portugais n’a jamais été une option crédible.
Veloso (5) : Un mec qui a vu l’Ukraine s’embraser n’a pas peur de jouer arrière gauche. Quitte à se faire déposer par Jordan Ayew. Triste.
Moutinho (6) : Quelques bonnes passes, du mouvement, mais des tacles souvent mal sentis.
Carvalho (5) : Quelques bons tacles, du mouvement, mais des passes souvent mal senties.
Amorim (?) : Anonyme.
Nani (3) : Un match aussi raté que sa coupe « étoile + numéro. » Une idée d’ailleurs volée à Asamoah Gyan. Bref, une imposture.
Eder (2) : Visiblement, Brandão était prêt à tout pour disputer le Mondial chez lui.
Ronaldo (5,5) : Il était censé guider son équipe vers les 8es. Oui mais voilà, C-Ron n’avait pas la tête au combat après sa saison pleine. Désespéré, il a nagé dans un océan de médiocrité, ne mettant la tête hors de l’eau que furtivement. Un commandant Cousteau.
Ghana
Dauda (6) : Un match de handballeur. Il a aimanté les tirs portugais pour mieux les repousser des poings. Enfin jusqu’à cette 80e minute, ou par excès de confiance, il redonne le cuir à CR7 et enterre les espoirs de qualif’. Ça ne serait jamais arrivé à Thierry Omeyer.
Afful (5,5) : Une activité incroyable en début de match où Veloso lui a laissé un boulevard. Mais par égard pour son vis-à-vis, il a ralenti la machine. Afful sentimental.
Boye (100 000$) : Un match plein. Des relances dantesques, un CSC zlatanesque et un placement génial pour gêner son gardien dans les airs sur le second pion portugais. À croire que les billets qu’il a amoureusement sniffés sentaient la morue.
Mensah (4) : Forcément, à côté de son compère, Jonathan ne pouvait que briller. Plus discret dans la tignasse, moins ridicule que son partenaire, il a laissé le déshonneur à son acolyte. Au moins, David avait la décence de partager la honte liée à un mauvais tube de l’été.
Asamoah (6) : Le latéral de la Juventus a rarement été pris à défaut et s’est permis d’adresser un centre parfait pour son homonyme sur le but. Bon mais incestueux.
Atsu (6) : Beaucoup d’activité, des chevauchées rythmées, mais du déchet dans la dernière passe. Atsumi.
Rabiu (4,5) : Du sale boulot au milieu et des passes vers l’arrière. Remets ta perruque et largue ta blackface, Adrien, on t’a reconnu.
Agyemang-Badu (4) : Croisement furtif entre Pierre-Emerick et Erykah. Sans la vitesse ni le talent. Qu’il se mette au moins à l’afro.
André Ayew (5) : S’il a provoqué un bon décalage sur le but, Dédé s’est fait assez discret durant la rencontre. En même temps, son seul déboulé tranchant a été interrompu par le genou de l’arbitre. Ayewken.
Gyan (7) : Un poison pour les gros lourdeaux portugais de derrière. Buteur et de tous les bons coups, Gyan a tout misé, mais est reparti sans jetons. Logique quand on joue à Al Aïn.
Waris (4) : Il aurait pu être le héros de la nation s’il avait foutu son coup de boule dans les filets. À la place, Abdul Majeed va devoir trouver un club pour s’échapper de Valenciennes. Pas de veine Waris.
Par Raphael Gaftarnik et Paul Piquard