- JO 2024 (H)
- Gr. A
- France-États-Unis (3-0)
Les Bleus s’offrent une nuit américaine
Bousculée, l’équipe de France a finalement fait le boulot et a dominé les États-Unis (3-0). Alexandre Lacazette a marqué, mais Thierry Henry le sait : derrière le résultat, il y a du boulot.
France 3-0 États-Unis
Buts : Lacazette (61e), Olise (70e) et Badé (83e) pour les Bleus.
Un rideau est tombé sur le temps des négociations et de la préparation militaire, un autre s’est levé au-dessus des crânes bleus, mercredi soir, à Marseille, où l’équipe de France olympique de Thierry Henry n’avait plus d’autre alternative que le grand saut face aux États-Unis. Le champion du monde 1998 était curieux, à cette occasion, de voir si ses gars allaient gober l’événement et de savoir un peu plus ce qu’ils avaient dans le bide. Résultat ? Ils auront fait le job, sans totalement briller et en offrant un spectacle alternatif, dont il faudra garder l’essentiel – trois points – mais pas que.
Des miracles et des baffes
Ce drôle de spectacle, Michel Platini, quart-de-finaliste des JO 1976, ne l’a pas vu, l’ancien DJ en crampons ayant annoncé bien avant le lever du rideau qu’il ne perdrait pas son temps à regarder du foot lors des Jeux qui se sont ouverts ce mercredi. Qu’on le rassure tout de suite : il n’a, pendant longtemps, pas raté grand-chose. Au milieu d’un Vélodrome en fête, les Bleus de Thierry Henry, qui se sont habillés avec leur 4-4-2 losange habituel, ont, d’abord, climatisé Marseille à l’aide d’un premier acte poussif, joué sur un faible rythme, au cours duquel les animateurs du clan tricolore (Olise et Lacazette en tête) ont peiné à exister face à un bloc américain discipliné. Il a ainsi fallu attendre les toutes dernières minutes de la première période pour voir l’équipe de France mettre enfin un peu le brun, ouvrir quelques espaces et réussir un mouvement dans le dernier tiers de la team USA, Mateta passant alors tout près d’ouvrir le score du gauche après une belle remise de la poitrine d’Alexandre Lacazette. Avant ça ? Pas grand-chose, on disait, si ce n’est une maigre tête croisée de Robinson (12e), quelques tentatives lointaines d’un Manu Koné très en cannes (27e, 35e, 45e) et un très bel arrêt du pied de Guillaume Restes devant Aaronson (38e). Comment l’expliquer ?
🤩 Oh le superbe but de Michael Olise pour doubler la mise ! L'équipe de France s'envole vers la victoire face aux États-Unis #Paris2024 #HomeOfTheOlympics pic.twitter.com/FYq4G5sPID
— Eurosport France (@Eurosport_FR) July 24, 2024
D’abord, par le fait que les Français ont eu pas mal de déchets dans la première relance, mais aussi qu’il y aura eu trop peu de mouvements et de surprises sur la première partie de la rencontre, Mateta et Lacazette évoluant longtemps debout sur le même étage, sans jamais que l’un des deux n’aille faire stresser la ligne défensive adverse, là où Michael Olise a été très discret, entre autres. Après la pause, les Bleus sont retombés dans le brouillon, Henry a très vite envoyé ses remplaçants s’affûter et a vu Mihailovic canarder la barre de Restes (59e)… Puis, premier miracle : à l’heure de jeu, l’équipe de France a réussi à remonter le terrain en deux passes et Lacazette, en chef, a subtilement su croiser une flèche du droit pour ouvrir le score (1-0, 61e). Second miracle : juste après le soulagement, Guillaume Restes, aidé par son poteau droit (aussi un fidèle serviteur du gardien du Téfécé en Ligue 1), a été forcé de jouer les héros deux fois coup sur coup (63e, 64e) pour tenir la boutique. Heureusement pour le Vélodrome, ce double sauvetage a fini par débloquer les Bleus, et Olise, touché par Lacazette, a enroulé un pétard du gauche pour remettre le feu à l’enceinte marseillaise (2-0, 69e). Derrière, Thierry Henry a pu faire tourner ses ouailles, regarder sereinement Badé envoyer une troisième gifle de la tête (3-0, 83e), et basculer sur le match de la Guinée, battue par la Nouvelle-Zélande (1-2) dans la journée. Le boss bleu le sait : derrière le résultat positif, il y a du taf.
France (4-3-1-2) : Restes – Sildillia, Badé, Lukeba, Truffert – Millot (Akliouche, 70e), Koné (Magassa, 87e), Chotard – Olise (Doué, 82e) – Lacazette, Mateta (Kalimuendo, 70e). Sélectionneur : Thierry Henry.
États-Unis (4-2-3-1) : Schulte – Harriel, Zimmerman, Robinson, Tolkin – Busio (Dietz, 71e), Tessmann – Aaronson (Booth, 76e), Mihailovic (Yow, 76e), Paredes (McGlynn, 76e) – McGuire. Sélectionneur : Marko Mitrovic.
Par Maxime Brigand